Je vous recommande à tous La prise du pouvoir par Louis XIV, oeuvre en couleurs admirable de Roberto Rossellini, qui donne une vision nuancée et assez juste de la royauté me semble-t-il à l'époque de Louis XIV. Des réalisations d'envergure en faveur du bien public y ont été menées sous l'autorité du roi et de ses ministres ou assimilés.
Quant à la République à ses débuts, Danton, L'anglaise et le duc et bien d'autres oeuvres, nous montrent les entorses faites aux principes liés aux respects des droits de l'homme.
Je ne suis pas sûr que le petit âge glaciaire explique à lui seul l'absence de salles de bain !
Pour en revenir à La princesse de Clèves, j'ai enregistré cette phrase prononcée par une femme de la cour qui a l'air de s'y connaitre : "un homme pour l'utile, un homme pour l'agréable !". Diantre ! Qu'en pensez-vous, Azurlys ?
La Princesse de…
Merci de vos interventions, passionnantes les unes et les autres. Pour Vincentp, cependant, je me demande si il ne demeure pas un malentendu – lu, en l'occurrence. Je me suis évertué de développer l'hypothèse – n'allons pas plus loin – que son appréciation sur mon enthousiasme(?) à l'égard de ma monarchie ne trouvait pas de prise réelle. Non qu'il faille s'en défendre, mais enfin, aujourd'hui personne n'est dupe. Si l'on peut trouver quelques nostalgies, celle-ci ne peuvent évacuer la réalité, et en deviennent ainsi un élément d'ornement.
J'ai le souvenir d'avoir dit quelque part (mais z'où ?) que je voyais dans l'Histoire, et les histoires de l'Histoire, une sorte d'héritage de la France éternelle. On demeure dans la profession de foi. Il est cependant patent de se reporter aux déclarations d'un ancien ministre de la Justice qui écrivit, catégorique : "La France est née en 1789", un autre, plus récent, a cru faire dans sublime. Il n'a pas évité le ridicule (je cite de mémoire) "La Révolution française est l'émergence d'un temps dans un non temps, une rédemption du Peuple (c'est moi mets la majuscule) pour l'élever à la dignité de Citoyen". Autrement dit, la France est une création ex-nihilo. Avant cet apport quasi mystique, tout n'était que néant !
Grâce au Ciel, la Révolution est venue mettre bon ordre parce qu'il convenait que la Lumière fût faite. Et elle le fût ! Elle orchestra une nouvelle Création. "Et l'Ange sonna de la trompette ! Et il y eût une grande Colère ! Et il y eût une petite estrade, où la Mort baissait et levait son rideau rouge, où les acteurs et les actrices du drame saluaient la foule et donnaient leur spectacle d'adieu…" (Jean Cocteau, Spectacle son et lumière à Versailles de 1954 à I964, sur le Parc, musique de Rameau et Jacques Ibert)
Il ne s'agit guère d'approuver ou de réfuter, mais de constater. Passons sur la "France née en 1789", qui oublie que les orages de cette époque furent suivis de trois monarchies et deux empires. Pour le Second, l'humour aidant,après le coup d'état du Prince Napoléon, on parla de "république empirée" ! La joie de Vincentp; pour les mérites républicains ne trouverait-elle sa justification dans le coté monarchique – le panache en moins – d'une république à laquelle il accorde sa confiance ? Quelques mots, dans mon interventions précédente y faisaient allusion. Il se pourrait que j'ai fait un bide…
Sur le chapitre de l'hygiène, il a beaucoup à dire et les interventions d'Impétueux éclairent le propos. On peut ajouter, à partir de l'époque versaillaise, peut-être avant, l'influence des médecins (voyez Molière, on n'en est pas si loin) qui affirmaient que l'eau apportait des miasmes, et l'on passa à la toilette sèche. On peut ajouter qu'il y avaient de nombreuses salles de bains à Versailles, dont une qui existent toujours, à l'arrière de la Galerie des Glaces, dans le corps de bâtiment qui constituait la partie centrale de la terrasse, avant que l'on la construction de la Galerie. Beaucoup ont disparues par les travaux – excessifs – de Louis-Philippe dans l'aile Sud, notamment.
Et pour clore sur une note pittoresque les lettres de Gabrielle d'Estrée rapportent les fumets de son auguste amant. Etait-ce avant la disparition du dernier Valois, ou après l'émergence du premier Bourbon, je l'ignore. Mais le mot est croustillant : "Il a le gousset qui sent un peu fin". Les odeurs corporelles, à l'époque étaient admises et étaient un piquant accessoire d'érotisme… Le voir – ou sentir – avec nos sens d'aujourd'hui c'est ajouter l'anachronisme à la distorsion naturelle du Temps.
Mais est-il bien sérieux de rapporter les mérites (?) ou les déboires de la monarchie à des histoires de "besoins" faits sous les escaliers – le prototype du cliché ? Les courtisans ? Oui, sans doute, mais le public aussi était admis après avoir loué à l'entrée un chapeau et une épée. Alors…
Personne ne nie cette réalité, qui participe également de ce constat.
Quant à la Princesse de Clève, au fait…
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