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A réserver aux complétistes de la Hammer


De verdun, le 6 mars 2021 à 23:19
Note du film : 3/6

Dans le sud de la France, une femme propriétaire d'un bistrot (Nadia Gray) demande à son amant, un peintre américain (Kerwin Mathews), de l'aider à faire s'évader son mari. Ce dernier enfermé dans un asile psychiatrique est accusé d'un meurtre sadique …

La société Hammer Film Productions est restée dans l'histoire du cinéma pour avoir produit des films fantastiques gothiques en couleur tels que Frankenstein s'est échappé, Le cauchemar de Dracula et bien d'autres.

Mais la célèbre firme britannique a abordé d'autres genres cinématographiques. Au début des années 1960, elle a ainsi produit un certain nombre de thrillers "contemporains" en noir et blanc inspirés de Psychose et Les diaboliques. Les intrigues, qui sont l'oeuvre du prolifique Jimmy Sangster, traitent souvent de machinations plus ou moins crédibles et accumulent les rebondissements plus ou moins tirés par les cheveux. Ces thrillers annoncent les futurs "giallis" italiens.

Réalisé en 1963, Maniac ne fait pas partie des meilleurs thrillers de la Hammer. Le film ne trouve jamais le bon rythme. La première heure est languissante, consacrant trop de temps aux relations entre un artiste américain, une tenancière d'hôtel et la belle-fille de cette dernière. A l'inverse, la dernière demi-heure multiplie les rebondissements alambiqués. Ce qui marchait très bien dans Hurler de peur, meilleur thriller en noir et blanc de la Hammer, ne fonctionne guère ici car Michael Carreras est un grand producteur mais est loin d'avoir le talent de réalisateur d'un Seth Holt. Et on a connu Jimmy Sangster mieux inspiré.

Si Maniac est loin d'être le thriller haletant que laissait envisager son titre, il se laisse regarder en raisons de ses qualités esthétiques et ce malgré la mollesse de sa mise en scène. La photo en scope-noir et blanc de Wilkie Cooper est superbe. Et les décors et paysages sont splendides. Les Anglais aimaient situer leurs thrillers en France. Ils ont choisi cette fois-ci de situer l'intrigue en Camargue et ils ont eu raison.

Deux autres qualités rendent Maniac intéressant à voir. D'une part, l'interprétation masculine est très bonne: le héros est campé par le solide Kerwin Mathews, inoubliable héros du Septième voyage de Sinbad. Donald Houston lui donne la réplique avec talent. En revanche Nadia Gray, bonne actrice aperçue dans La dolce vita, semble mal distribuée dans le rôle de la garce manipulant le principal personnage. D'autre part, quelques séquences sont franchement réussies: l'ouverture, la fin ainsi qu'une démonstration de chalumeau…

Maniac est à réserver aux fans de la Hammer et des thrillers anglais des années 1960. Ceux qui veulent s'initier au genre choisiront plutôt de visionner Hurler de peur.


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