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Demme


De Arca1943, le 4 septembre 2005 à 18:03

Pas grand-chose, c'est vrai. Citons tout de même l'OVNI Swimming to Cambodia, qui est pour l'essentiel l'enregistrement d'un fascinant monologue de Haing S. Ngor, l'interprète principal de The Killing Fields.


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De Jicop, le 10 mars 2003 à 09:35

Arrêtez-moi si je me trompe, mais… Est-ce que Jonathan Demme ne serait pas un réalisateur médiocre, finalement ? A part l'indiscutable "Silence des agneaux", qu'a-t-il fait de si remarquable ? Certainement pas le pénible "Beloved", ni le poussif "Philadelphia", ni le décevant "Veuve mais pas trop", encore moins ce sénile remake. Je crains que le bon Demme soit celui qui est récemment décédé : Ted Demme ("Beautiful girls", "Monument Av.").


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Critique


De dumbledore, le 23 janvier 2003 à 00:00

Jonathan Demme qui s'attaque à Charade, cela avait de quoi attirer la curiosité. Malheureusement, c'est la déception. D'abord parce que l'original était déjà un chef d'œuvre et que seulet une re-vision totalement libre voire libertaire aurait pu donner un résultat intéressant, et ensuite parce que finalement Charade reste peut-être trop ancré dans son époque.

En matière de liberté, il est amusant de voir que toutes les bonnes scènes du film sont des scènes totalement inédites (à savoir la scène du tango avec ses allusions échangistes et la course-poursuite à pied drôle car ridicule). Chaque fois que l'on retrouve le film original, la mise en scène, les cadres ou bien encore le jeu des comédiens sont moins inspirés et surtout moins efficaces.

Mais le problème de fond est ailleurs et bien plus gênant. La réussite de Charade était de s'inscrire comme une parodie de films d'espionnage en offrant des personnages décalés, dans un jeu constant basé sur l'ambiguïté des identités : espionnage, contre-espionnage, secret, etc.

Or, aujourd'hui, faire un film parodique sur un genre quasiment mort n'a pas vraiment de sens. Les références sont dépassées ou bien trop anciennes pour faire mouche. A moins d'avoir bien en tête l'original, on a bien du mal à comprendre l'humour au second voire au troisième degré que le film de Jonathan Demme possède.

Il y a également un autre souci, plus « français » celui-là, c'est que le réalisateur propose une vision totalement et volontairement cliché de Paris, essayant d'offrir au public américain visé une image fantasmatique de la ville. Pour le public français, ce décalage est inopérant. Dans un film dont l'action se passe de nos jours, il est dérangeant de voir une DS en plein milieu de la ville ou bien encore les plans incontournables de l'Arc de triomphe et de la Tour Eiffel, ou bien le béret que porte -avec élégance, certes- Mark Wahlberg

La seule chose à garder du film sera finalement la comédienne du film. Remplacer Audrey Hepburn n'est pas chose facile et Sydney Pollack s'était cassé la figure en refaisant Sabrina. Ici, l'étonnante Thandie Newton réussit la prouesse d'offrir un personnage tout à la fois d'une naïveté inouïe sans paraître stupide, tout en ayant des moments de lucidité et d'intelligence qui ne rendent pas pour autant le personnage incohérent.

Découvrir une grande actrice étant une chose assez rare, rien que cela mérite finalement l'existence de ce film…


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