cher dumbledore

je pense que tu es passé completement a cote du film,et a lire tes differentes critiques tu devrait

etayer un peu ta culture cinematographique et musicale

Ce film n a stictement rien a voir avec magnolia ou american beauty ,il est dans la lignée des films

musicaux des annees 60-70 (comme par hasard le film se passe en 70?) ,c est avant tout un film

d ambiance et d etat d ame qui tente de retranscrire par l image ce que l on peut ressentire en ecoutant la musique rock/folk new yorkaise des annees 60 a 80( et oui paul simon est new yorkais tout comme nico sans son velvet underground).C est un film ethéré ,abstraimut parfois absurde, qui tiens plus de l emotion directe que de l intellectuel , c est une emotion rock! Le film parvient donc a ses fins certes il ne plaira aux amateurs de scenario ficellé avec rebondissement et tout le toutim ,il est dans un registre different unique en son genre et deviendra probablement culte pour tout fan de musique qui se respecte

pour ta culture le scenario est de owen wilson ,le compere de ben stiller qui partage l affiche dans zoolander,film dont tu as encore fait une pitoyable critique, et starsky hutch

tu remarqueras dans ces films(partielelment realisés par eux) ,en dehors des scenario, une lignée artistique dans la volonté de retranscrire une epoque par l image te le son. Ces deux derniers films sont avant tout des pastiches de deux epoques(new york 2000 et miami en 70) et la famille tenebaum est une declaration d amour au new york des années 70. Ces deux acteur/auteur/realisateur ont une "patte" que l on peut suivre de film en film ce qui est tres rares pour des films comiques.

Enfin je ne veux pas te decevoir mais paul thomas anderson dans le tres beau magnolia n est pas l inventeur du film a multiple personnage ,va voir lone star pour y decouvrir un decoupage du scenario et un montage similaire.

La famille Tenenbaum est le croisement entre Magnolia (pour la forme) et American Beauty (pour le discours). Seulement le résultat de l'accouplement donne un bâtard un peu monstrueux.

On retrouve d'abord des personnages haut en couleurs, cyniques (le père looser, le premier fils hypocondriaque, le second dépressif, la fille mytho) formant ainsi une sorte de famille anti-american dream… Tout comme American Beauty. Seulement ici, on sent l'artificialité de la chose. C'est comme si Hollywood avait digéré le succès improbable qu'était American Beauty pour le rendre policé, docile, et surtout bien-pensant.

Bien-pensant est le terme qui caractérise le mieux ce film roublard. Car ces personnages mal-pensants deviennent bien-pensants au cours du film. Le père looser se rachète une conduite, le dépressif trouve l'amour, la mythomane se range et l'hypocondriaque s'ouvre à la vie. La famille détruite par la séparation des parents au début du film se reconstruit avec un mariage… Belle dénonciation bien-pensante du mariage, non?

Pour ce qui est de la mise en scène, le drame c'est que Wes Anderson n'est pas Paul Thomas Anderson! Il tente de reprendre sa mise en scène alerte, très rythmée avec des plans-séquences, une caméra très libre agrémentée par un voix-off narrative rapide servant à présenter les personnages ou bien une musique qui donne le tempo de la scène. Seulement,ici la mise en scène semble factice, comme à chaque fois qu'on a l'impression que la scène est là pour mettre en valeur la mise en scène et non l'inverse.

Reste alors les comédiens. On ne peut rien leur reprocher. Ils font leur métier, et plutôt bien, mais on les a tous vu tellement meilleurs dans de meilleurs films!