Vraiment, je me tâte. Lequel est le pire, Elektra ou Daredevil ? Question épineuse. Mais mérite-t-elle seulement qu'on s'y attarde? Moi qui ce soir était censé regarder Au-delà des grilles, par un concours de circonstances rocambolesque dont je vous fais grâce, me voilà assis devant cette chose. J'ai bien ri, certes – mais ce n'était pas prévu dans le script. C'est ce genre de film où une histoire approximative, qu'on cherche à peine à rendre cohérente, est censée servir de prétexte à une série de combats spectaculaires; or ici même les combats sont anémiques, et plutôt espacés. Les origines vaguement mythologiques du personnage d'Elektra ne donnent lieu à aucun de ces ingénieux épisodes explicatifs du genre comment Batman est devenu Batman. (Et même Daredevil, d'ailleurs, a droit à sa genèse). Que diable reste-t-il, alors ? Le costume rouge de l'héroïne ? Terence Stamp débitant des fadaises avec un vague air d'y croire (mais comment fait-il ça) ?

Vivement l'Electre de Cacoyannis pour me nettoyer le palais !