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Synthèse


De fretyl, le 25 octobre 2022 à 19:44
Note du film : 2/6

Impétueux a parfaitement raison, voilà un film que j'ai longtemps attendu de voir et qui s'avère probablement le plus mauvais film de Costa Gavras que j'aie jamais vu (hormis Le Capital) qui n'était pas bien terrible non plus).

Longtemps invisible, vu dans une version restaurée, je me demande ce que j'aurais bien pu voir ou comprendre à certaines scènes il y a quelques années car, malgré la restauration numérique, certaines scènes, dont celle du début, restent dans une obscurité qui fait que l'on comprend à peine ce qu'il s'y passe.

La plupart des personnages volontiers heroïques n'ont qu'une définition très simpliste dans la représentation qui en est donné au spectateur. Le personnage de Claude Brasseur notamment… Cremer fait du Cremer et son personnage de résistant engagé sera mille fois mieux utilisé dans Section spéciale quelques années plus tard ou sur la même époque Gavras sera vraiment à sa place !

Ça pinaille, ça cogite sans grande raison… Le seul intérêt est la vision de quelques paysages des Cévennes remarquablement filmés.

On pensera à d'autres films sur la Résistance guère réussi et rébarbatif : Le jour et l'heure, Le franc tireur dans la même lignée…

Finalement très peu de films sur cette époque me paraissent rentrer dans un minimum de vérités et de réalisme en y repensant vraiment. Lacombe Lucien bien sûr Lucie Aubrac un peu…

Décidément les films sur l'occupation allemande ne sont pas voués à être des films d'aventures… J'oublie certainement d'autres titres.

Le problème avec ce Gavras est qu'en effet, on s'y ennuie poliment mais beaucoup trop !


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De Impétueux, le 15 mars 2017 à 18:25
Note du film : 2/6

Une note inférieure à la moyenne, mais une note de faveur parce que les films sur ce qu'on pourrait appeler La vie quotidienne des maquis français ne sont pas très nombreux (à dire vrai, je n'en vois pas) et que Un homme de trop a au moins ce mérite. Mais ce mérite reconnu et l'hommage fait ainsi à l'Histoire, je ne vois pas trop ce qu'il y a à retenir de ce capharnaüm touffu dont n'émerge aucun personnage marquant.

Car – et voilà un sacré paradoxe – le film de Costa Gavras est constellé d'acteurs ; grands acteurs (Charles Vanel, Michel Piccoli, Bruno Cremer, Jean-Claude Brialy, François Périer) ou seconds rôles qui peuvent être formidables (Gérard Blain, Jacques Perrin, Claude Brasseur, Albert Rémy, Claude Brosset, d'autres encore…) Et pour autant, aucun ne se détache, aucun ne retient, aucun ne touche, ou à peine.

C'est assez curieux parce que dans ce genre de films où sont réunis des hommes dans une aventure commune mais chacun avec sa personnalité, il faut précisément donner un éclairage sur tous pour que le spectateur s'y intéresse. Comparaison n'est pas raison mais, pour rester dans la Guerre et la Résistance, regardez le début de Marie-Octobre : en quelques traits, deux images, trois mots, les protagonistes sont croqués, caractérisés, identifiés. Caricaturés, si l'on veut, mais en tout cas reconnaissables.

Rien de tout cela dans Un homme de trop : pléthore de personnages mais dont on ne sait et ne saura rien ; tout au plus, au début du film y a-t-il un très bref échange entre Cazal, le chef du groupe (Bruno Cremer) et un des hommes, Paco (Antonio Segurini) : Tu te souviens, à Barcelone ? qui fait évidemment allusion à la guerre d'Espagne. C'est tout, il me semble. Quels sont les métiers de ces combattants, d'où viennent-ils, ont-ils des familles ? Rien ! de pures abstractions.

Ça commence pourtant assez bien, quoique l'image soit un peu sombre et confuse, par un coup de main d'une audace inouïe qui permet à des maquisards de libérer douze condamnés à mort emprisonnés dans une geôle sévèrement gardée (soit dit en passant, ça se passe, dans le film, en Haute Corrèze et non, comme dans le livre de Jean-Pierre Chabrol, dans les Cévennes). Mais les douze sont treize et, parmi les résistants sauvés il y a un homme (Michel Piccoli) – dont on ne connaîtra d'ailleurs pas le nom – qui ne peut être que suspecté. Et même de celui là on ne saura rien, ou à peine, qu'il ne se sent pas concerné par le conflit…

Le film est très confus, avec des péripéties très elliptiques ; il y a eu beaucoup de moyens mis en place par Harry Saltzman, le producteur des James Bond et on n'a pas mégoté sur les explosifs, les halftracks et les mouvements de troupe  : ça mitraille de partout, les rochers sautent, le sang coule ; on est bien content, à la fin, que les résistants, exterminés, puissent barrer en un dernier effort le chemin des Allemands, les retardant ainsi dans leur repli vers la Normandie où le débarquement va avoir lieu ; beaucoup de braves gens ont été tués et la guerre se terminera bientôt ; le treizième homme (toujours Piccoli) est suspendu, tel un chimpanzé, dans les architectures magnifiques, arachnéennes et dentelées du viaduc de Garabit, mais on devine qu'il va s'en sortir.

Et on s'est bien ennuyé.


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Touriste, je m'ennuie des films de Résistance !


De fretyl, le 25 octobre 2022 à 13:24
Note du film : 2/6

Impétueux a parfaitement raison, voilà un film que j'ai longtemps attendu de voir et qui s'avère probablement le plus mauvais film de Costa Gavras que j'aie jamais vu (hormis Le Capital) qui n'était pas bien terrible non plus).

Longtemps invisible, vu dans une version restaurée, je me demande ce que j'aurais bien pu voir ou comprendre à certaines scènes il y a quelques années car, malgré la restauration numérique, certaines scènes, dont celle du début, restent dans une obscurité qui fait que l'on comprend à peine ce qu'il s'y passe.

La plupart des personnages volontiers heroïques n'ont qu'une définition très simpliste dans la représentation qui en est donné au spectateur. Le personnage de Claude Brasseur notamment… Cremer fait du Cremer et son personnage de résistant engagé sera mille fois mieux utilisé dans Section spéciale quelques années plus tard ou sur la même époque Gavras sera vraiment à sa place !

Ça pinaille, ça cogite sans grande raison… Le seul intérêt est la vision de quelques paysages des Cévennes remarquablement filmés.

On pensera à d'autres films sur la Résistance guère réussi et rébarbatif : Le jour et l'heure, Le franc tireur dans la même lignée…

Finalement très peu de films sur cette époque me paraissent rentrer dans un minimum de vérités et de réalisme en y repensant vraiment. Lacombe Lucien bien sûr Lucie Aubrac un peu…

Décidément les films sur l'occupation allemande ne sont pas voués à être des films d'aventures… J'oublie certainement d'autres titres.

Le problème avec ce Gavras est qu'en effet, on s'y ennuie poliment mais beaucoup trop !


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De Impétueux, le 15 mars 2017 à 18:25
Note du film : 2/6

Une note inférieure à la moyenne, mais une note de faveur parce que les films sur ce qu'on pourrait appeler La vie quotidienne des maquis français ne sont pas très nombreux (à dire vrai, je n'en vois pas) et que Un homme de trop a au moins ce mérite. Mais ce mérite reconnu et l'hommage fait ainsi à l'Histoire, je ne vois pas trop ce qu'il y a à retenir de ce capharnaüm touffu dont n'émerge aucun personnage marquant.

Car – et voilà un sacré paradoxe – le film de Costa Gavras est constellé d'acteurs ; grands acteurs (Charles Vanel, Michel Piccoli, Bruno Cremer, Jean-Claude Brialy, François Périer) ou seconds rôles qui peuvent être formidables (Gérard Blain, Jacques Perrin, Claude Brasseur, Albert Rémy, Claude Brosset, d'autres encore…) Et pour autant, aucun ne se détache, aucun ne retient, aucun ne touche, ou à peine.

C'est assez curieux parce que dans ce genre de films où sont réunis des hommes dans une aventure commune mais chacun avec sa personnalité, il faut précisément donner un éclairage sur tous pour que le spectateur s'y intéresse. Comparaison n'est pas raison mais, pour rester dans la Guerre et la Résistance, regardez le début de Marie-Octobre : en quelques traits, deux images, trois mots, les protagonistes sont croqués, caractérisés, identifiés. Caricaturés, si l'on veut, mais en tout cas reconnaissables.

Rien de tout cela dans Un homme de trop : pléthore de personnages mais dont on ne sait et ne saura rien ; tout au plus, au début du film y a-t-il un très bref échange entre Cazal, le chef du groupe (Bruno Cremer) et un des hommes, Paco (Antonio Segurini) : Tu te souviens, à Barcelone ? qui fait évidemment allusion à la guerre d'Espagne. C'est tout, il me semble. Quels sont les métiers de ces combattants, d'où viennent-ils, ont-ils des familles ? Rien ! de pures abstractions.

Ça commence pourtant assez bien, quoique l'image soit un peu sombre et confuse, par un coup de main d'une audace inouïe qui permet à des maquisards de libérer douze condamnés à mort emprisonnés dans une geôle sévèrement gardée (soit dit en passant, ça se passe, dans le film, en Haute Corrèze et non, comme dans le livre de Jean-Pierre Chabrol, dans les Cévennes). Mais les douze sont treize et, parmi les résistants sauvés il y a un homme (Michel Piccoli) – dont on ne connaîtra d'ailleurs pas le nom – qui ne peut être que suspecté. Et même de celui là on ne saura rien, ou à peine, qu'il ne se sent pas concerné par le conflit…

Le film est très confus, avec des péripéties très elliptiques ; il y a eu beaucoup de moyens mis en place par Harry Saltzman, le producteur des James Bond et on n'a pas mégoté sur les explosifs, les halftracks et les mouvements de troupe  : ça mitraille de partout, les rochers sautent, le sang coule ; on est bien content, à la fin, que les résistants, exterminés, puissent barrer en un dernier effort le chemin des Allemands, les retardant ainsi dans leur repli vers la Normandie où le débarquement va avoir lieu ; beaucoup de braves gens ont été tués et la guerre se terminera bientôt ; le treizième homme (toujours Piccoli) est suspendu, tel un chimpanzé, dans les architectures magnifiques, arachnéennes et dentelées du viaduc de Garabit, mais on devine qu'il va s'en sortir.

Et on s'est bien ennuyé.


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