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De PM Jarriq, le 28 septembre 2005 à 14:08

Eh oui… Ce n'est pas n'importe qui, Zero ! Malfrat chez Kazan (Panique dans la rue), escroc chez Brooks (Les producteurs), génial donc dans Le prête-nom… A noter qu'il a un fiston, aussi corpulent que lui, mais moins mémorable : Josh Mostel, un des cowboys du dimanche de City slickers.


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De Arca1943, le 28 septembre 2005 à 13:05
Note du film : 5/6

En somme, ce n'est pas un sujet facile à traiter. Chaplin s'y est essayé le premier dans A King in New York, qui n'est certes pas sa meilleure comédie, même si j'aime bien voir cette foutue commission se faire copieusement arroser. Pourtant, comme le montre bien ce film de Martin Ritt qui est désormais un classique (avec ses petits défauts), l'humour reste la meilleure arme contre les différents conformismes totalitaires. Et c'est le meilleur choix pour contourner les écueil du film à thèse, qui guettent parfois l'estimable Martin Ritt… (Mais heureusement que c'était lui et pas Stanley Kramer ! ).

La mort de Zero Mostel – qui joue en quelque sorte son propre rôle – est une scène que je n'ai jamais oubliée. C'est fou ce qu'on peut faire avec une fenêtre, un rideau et quelques accords de piano judicieusement placés.

Et tiens, parlant de conformisme totalitaire, j'en ai une bien bonne pour vous. Lors d'un hommage rendu ces dernières années à Elia Kazan – je crois bien que c'était à la cérémonie des Oscars, apres sa mort – nos amis les anges de l'imprégnation politically correct, qui sévissent depuis une quinzaine d'années sur les campus américains (après avoir eu la cervelle déconstruite par Derrida? mais excusez-moi, c'est une hypothèse toute personnelle sur les origines du phénomène) ont vigoureusement protesté. Il fallait boycotter, disaient-ils, ceux qui ont accepté de collaborer avec la Commission des activités anti-américaines. Et Kazan a été de ceux-là – ce qui évidemment ne le rend pas plus sympathique. Or, à en croire cette logique implacable, si je dénonce le maccarthysme, je devrais donc mettre des films comme On the Waterfront, Viva Zapata ou The Arrangement sur une… Comment appelle-t-on ça, déjà? Sur une…? Allons, j'attends : sur une…? Une…?

« – Euh… Une liste noire, m'sieur? »

Voilà ! Comme dirait Gotlib : bravo à ce jeune lecteur de Carpentras à l'esprit si éveillé.

Ben oui, une liste noire. Tabarnac ! En voilà une idée qu'elle est bonne !

Arca1943


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