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Voici les derniers messages de ce forum :

Toute société à les crimes qu'elle mérite .


De fretyl, le 30 septembre 2016 à 23:47
Note du film : 5/6

Je n'ai pas envie de faire long ! Revu ce soir. Je maintiens mon opinion, un film anticonformiste mais aussi populaire, plus réussi que d'autres films traitant du même thème ( Léon) ou serrault étant son registre et ou tout est hideux, scandaleux, voyeuriste, provocateur… Nous ne sommes pas chez Noé, mais la scène du crime gratuit chez un vieillard sénile et abruti est une des scènes les plus effroyables et les plus efficaces du cinéma Français depuis vingt ans ; car oui l'air de rien assassin(s), ses parcelles d'humanisme, ses personnages écorchés vifs et drogués ne se font pas démodés ni glauques, mais simplement "tragiques", avec un brin d'humour noir. C'est largement plus hard, puisque plus ouvert, dans le fond que Irréversible. Impétueux, se trompe Assassin(s) est bourré de qualité.


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De Impétueux, le 17 septembre 2014 à 22:32
Note du film : 2/6

Mon Dieu, mon Dieu, tout ce toutim pour ce petit film sans profondeur et sans intérêt, simplement agrémenté de la qualité de jeu de Michel Serrault et de quelques images assez spectaculaires (l'assassinat sanguinolent du vieux grigou) ou harmonieuses (un autre assassinat, de commande, celui-ci, dans une forêt de fougères, sous la pluie battante) ? Ce n'est que ça ? Il faut croire que Mathieu Kassovitz sait susciter de folles passions pour qu'on aie pu autant parler de ce long pensum scolaire qui est un peu, à la tragédie, ce qu'est Tatie Danielle à la comédie : l'évidente révélation que les vieilles choses, contrairement à l'opinion commune, ne sont pas forcément gentilles.

Dans un style plus traditionnel, l’initiation d'un blanc-bec moyennement doué à l'assassinat considéré comme un des beaux-arts par un esthète de la chose avait donné naguère l'assez plaisant Max et Jérémie. Claire Devers y réunissait Philippe Noiret et Christophe Lambert sur un scénario moins pompeux, mais plus efficace. Ce n'était guère, sans doute, qu'un film d'action où – vieille recette éprouvée – le vieil homme et le jeune homme, le raffiné et le fruste, l'expérimenté et le novice faisaient ensemble l'apprentissage d'une sorte de vie commune et finissaient par se rassembler, se ressembler.

J'exagère un peu ma déception devant Assassin(s) qui, tout de même n'est pas complètement dépourvu de bonnes idées glaciales comme, par exemple, la sécheresse de cœur absolue de Wagner (Michel Serrault) pour qui seule compte la belle ouvrage artisanale et qui met à son métier de tueur un soin digne d'éloges ; peut-être Kassovitz aurait-il pu insister un peu davantage sur la volupté presque orgasmique ressentie par Wagner moins du sang qui coule et de la vie qui s'enfuit que de la parfaite indifférence épidermique avec laquelle il tue ; et, partant, mettre un peu plus le doigt sur la faille de Max (Kassovitz lui-même) qui lui vaudra in fine de graves déconvenues (si j'ose écrire).

Reconnaissons aussi que l'image terne, salie, jaunâtre, pisseuse est parfaitement adaptée à la dégueulasserie du sujet ; et concluons sur la gracieuse déclaration de l'auteur, après le bide récolté de son film L'ordre et la morale (les événements de Nouvelle Calédonie en 1988) : J'encule le cinéma français. Allez vous faire baiser avec vos films de merde.

On n'est pas plus gracieux.


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