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Mocky rend hommage aux femmes


De David-H, le 1er novembre 2008 à 23:35
Note du film : 5/6

C'est paradoxal, mais contrairement à ce que l'indique son titre, le quatrième film de Jean-Pierre Mocky est bourré de poésie. Après avoir signé une farce plutôt réjouissante ("Snobs") l'année précédente, le réalisateur en revient aux relations amoureuses, en y portant cette fois un regard exclusivement féminin. Pour rappel, Mocky avait évoqué celui des hommes dans "Les Dragueurs", et ceux tant masculins que féminins dans "Un Couple". A l'instar de ces deux bijoux, "Les Vierges" est, davantage qu'un film, une description intéressante de l'époque pré-soixanthuitarde, et de ses mentalités qui aujourd'hui, nous semblent quasi surréalistes. Mais c'est justement ce qui en devient captivant!

A travers cinq sketches, cinq situations – drôles ou non -, on nous rappelle ici combien la vie intime, sans pilule contraceptive, était tout sauf évidente pour la gent féminine, et combien régnait alors une forme de machisme primaire. Car tout le propos du film est là: pourquoi l'homme pouvait-il connaître une multitude d'aventures étant jeune, et (s') exigeant ensuite une femme pure pour son mariage? Cette réalité d'un autre temps, qui existe cependant toujours aujourd'hui, mais plus forcément dans notre monde occidental, allait connaître une issue, quelques années plus tard, avec la Loi Neuwirth (1967) et la légalisation de la pilule.

Quant à notre bonheur de cinéphage, on l'oublierait presque, il s'exprime de différentes façons: par la radieuse Stefania Sandrelli et les quelques jolis minois du film, par Gérard Blain en étonnant bourgeois zozoteur (comme son paternel incarné par Francis Blanche, qui est à mourir de rire), par Charles Aznavour en prof de chimie qui s'éprend pour l'une de ses élèves, ou par Jean Poiret en beau-père dragueur et moderne. On notera aussi la présence de Patrice Laffont, qui, bien avant la naissance des "Chiffres et des Lettres", allait tourner quelques mois plus tard le premier opus des Gendarmes, et ainsi poursuivre sa tentative – avortée – dans le monde du cinéma. Pour l'anecdote, notre jeune homme reçut pendant ce tournage une gifle mémorable d'une partenaire, pour avoir essayer de l'embrasser trop …langoureusement! Belle illustration de l'esprit de ces "Vierges", en somme…








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De Arca1943, le 8 août 2007 à 15:40

Tiens, il y a Stefania Sandrelli dans ce film…


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De rocafortis17, le 8 août 2007 à 15:18
Note du film : 6/6

Comme toujours à cette période, charles Aznavour avait un rôle de malheureux en tout, continuellement dépassé par les autres et rabaissé au plus possible. Assez émouvant.


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