Sublime absolument sublime et génial au-delà de toute expression

L'opéra de Jacques Offenbach est certainement une des plus belles pièces musicales du répertoire français que j'aime beaucoup et dont l'expression onirique au niveau de l'image ne peut que l'avantager dès lors où l'interprétation et la mise en scène sont confiés à d'immenses talents.

J'en connaissais une version vue dans ma "jeunesse" où le "père" d'Antonia (une poupée mécanique) était un ridicule André Bourvil. Puis de passage sur "Le Creusot" (71) j'ai découvert un "contes d'Hoffmann" où le réalisateur s'était inspiré des décors et de l'ambiance du film Lola Montes ce qui était impressionnant et que j'ai pu redécouvrir plus tard au Grand Théâtre de Dijon et m'a enchanté pareillement.

Ici, on n'ose penser que l'on est en présence d'une œuvre qui date de 1951 et qui avait été couronnée d'un prix exceptionnel au Festival de Cannes 1951 nous sommes en plein festival.

Mon ressenti ? je suis tout bonnement ébloui en tant que cinéphile et mélomane c'est une surprise visuelle de chaque instant tant dans les cadrages les couleurs les décors et l'inventivité. Un chef d’œuvre naturel qui a été entièrement et magnifiquement remastérisé pour nous spectateurs. Les trouvailles sont telles que même les effets numériques les plus sophistiqués ne peuvent rivaliser avec cette réalisation de Michaël Powell et Emeric Pressburger avec lesquels je ne suis pas tendre pour toutes leurs réalisation.

Au niveau de l'interprétation Moïra Shearer – Ludmilla Tcherina – Leonide Massine – Robert Helpmann sont des inconnus pour une large partie du public d'aujourd'hui ils rappellent bien des souvenirs aux vieux schnocks comme moi et que dire de la direction musicale de "Sir Thomas Beecham" encore un grand nom qui demeure une référence dans l'univers musical.

Vous allez me dire : je n'aime pas l'opéra laissez de côté vos préjugés et laissez-vous tout simplement charmer…

Un détail que j'avais omis de préciser l'opéra est chanté en anglais mais ça ne nuit pas d'autant que les sous-titres nous permettent de replonger dans tout le merveilleux de la partition et du livret de Jacques Offenbach

Et un bon conseil avant de regarder le film, n'hésitez pas un instant à consulter les suppléments du bluray ou du DVD ils sont déjà une manière d'initiation au chef-d’œuvre que vous allez découvrir…

A l'intention de notre ami Spontex s'il ne met à jour le chapitre DVD Bluray je le provoque en duel au pistolet à eau…

Je n'aime pas beaucoup la musique et moins encore l'opéra. Mais je dois volontiers admettre que je fais quelques exceptions, parmi quoi il y a Offenbach. J'ai vu deux fois à Bastille Les contes d'Hoffmann dans une mise en scène de Roman Polanski et je serais bien curieux de comparer avec celle dont vous parlez avec lyrisme, Droudrou…

je n'aurai pas la prétention de vous dire d'aller voir cette version "les yeux fermés…"; si vous êtes équipé bluray vous ne craignez rien !