Arca alla riscossa ! Je dirais même que c'est Nanni Loy en général qui est un peu méconnu. À travers son oeuvre certes inégale, on trouve plusieurs vrais bons films. Détenu en attente de jugement, par exemple, est une très forte et très amère comédie à l'italienne, avec un immense Sordi. Et dans une clé différente, je n'ai toujours pas vu La Bataille de Naples, mais plus j'en apprends sur ce film, plus j'ai envie de le voir…
En fouillant, je retrouve ce film via de nombreuses sources sous le titre français Jeux d'adultes. Il est donc sorti en France, et peut-être même y a-t-il une VF où Leslie Caron se double elle-même…
J'ai vu le film hier soir (en italien). Leslie caron s'en sort très bien, Manfredi égal à lui-même. Questions et réflexions autour de l'engagement, le sacrifice et la responsabilité. Remarquable!
Voilà qui me fait rêver !
Voilà qui me fait rêver d'avoir sur DVD francophone quelques films de l'inégal Nanni Loy (mais inégaux, après tout, Monicelli et Risi l'étaient tout autant, et nous l'expliquent d'ailleurs en entrevue avec le critique Jean Gili).
Hormis le divertissant sequel du Pigeon, Hold-up à la milanaise, qui vient de reparaître muni cette fois de sa version française, c'est le désert concernant ce réalisateur. Il en a pourtant dirigé d'excellents ; encore faut-il savoir lesquels. Dans son domaine de prédilection, la tragicomédie satirique populaire ou comédie à l'italienne, trois titres émergent d'abord: le très réputé Jeux d'adultes, le prenant Détenu en attente de jugement où Alberto Sordi est extraordinaire, et enfin Café express, qui représente les derniers feux du genre. À ces trois-là il faudrait ajouter encore Made in Italy, probablement le meilleur film à sketches de la période après Les Monstres.
"Hors série", pourrait-on dire, il faut ajouter un remarquable drame épique, La Bataille de Naples (1962), sur lequel souffle l'inspiration artistique et historique du début des années soixante, et qui est un joyau.
Si je me permets cet inventaire, c'est pour essayer de prévenir l'étrange manie des distributeurs lorsqu'il s'agit de cinéma italien : sortir n'importe quels films d'un réalisateur sans s'occuper de savoir lesquels sont les bons. (Le contraire de ce qu'on a fait naguère avec le cinéma japonais : les avisés directeurs de collections savaient quels étaient les bons Misumi, les bon Okamoto, les bons Gosha, et ils sortaient d'abord ceux-là.)
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