"Le créateur ne ferme jamais une porte sans en ouvrir une autre."
Un génie musical boudé sur ses terres se retrouve iconisé par le piratage sur un sol lointain ratissé par l'omerta.
Brusquement conquis par une parole d'évangile, un peuple gangréné par des lois sectaires s'éveille à l'individualité d'un comportement dominé par les sens.
On est enfin soi par ce que l'on ressent et que l'on assume en le revendiquant haut et fort.
Ce n'est plus ce que l'on nous demande d'être, mais ce que nous sommes vraiment, glané dans une liberté permettant à une architecture sensorielle manipulée par un système répressif de frémir enfin par ses choix.
Tout en étant dans son monde et désirant y rester, l'homme sucre effacé et nonchalant devient le phare d'une nouvelle pensée loin d'un pays dont la reconnaissance ne passe que par la vente.
La disparition d'un obscurantisme opéré par un solitaire, grisé par des textes localement incompris, exportés, captés et encensés par un peuple curieux puis avides de sensations nouvelles.
Sixto Rodriguez, la terre n'est qu'un seul pays et ce pays est le tien.
Rodriguez a vécu comme ouvrier et homme de ménage dans la banlieue de Détroit, emmenant au cours de ses temps libres ses trois filles dans des musées et bibliothèques locales. Cette histoire démontre de façon implacable l'importance de la musique dans les consciences collectives, et la nécessité de se cultiver (notamment par les arts) même pour des milieux populaires. Ce documentaire, drôle et émouvant, fait partie des oeuvres cinématographiques incontournables, destinées à tout public, même à ceux qui ne connaissent rien à la musique folk.
Bravo à Sugarman !
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