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Forum : La Propriété, c'est plus le vol

Sujet : Ressortie judicieuse


De verdun, le 9 mars 2014 à 15:07
Note du film : 4/6

Cette oeuvre oubliée de Petri ressort actuellement sur les écrans parisiens, comme ce fut le cas auparavant pour d'autres films du même cinéaste.

Cette comédie ne fait pas dans la dentelle d'un point de vue idéologique. Un petit employé de banque est fasciné par la puissance que donne l'argent. Il décide de s'en prendre à un grand bourgeois puissant, le boucher de la ville incarné par le grand Tognazzi, lui subtilisant (en plusieurs fois) les attributs de sa puissance : son coûteau, son chapeau, sa femme.

Réalisée efficacement, avec une utilisation du gros plan caractéristique du style du réalisateur, cette oeuvre inclut aussi des éléments issus du giallo.

Au final cette farce cynique et désabusée sur notre monde capitaliste ne manque ni de force ni de drôlerie. Je suis toujours aussi fasciné par la liberté de ton du cinéma italien de cette époque là, notamment dans la façon de parler d'argent et de sexe.

Reste à éditer maintenant à éditer Todo Modo et Un coin tranquille à la campagne et la boucle sera bouclée.


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VOTE
De Arca1943, le 9 mars 2014 à 21:57

Et je vote pour son édition en DVD de ce fikm que je n'ai pas vu. Monsieur Petri est inégal (ainsi son dernier film Buone notizie est vraiment un pensum abstrus malgré l'excellent Giannini) – inégal mais brillant. Je note que le scénariste est de nouveau Ugo Pirro, qui a cosigné les meilleurs films du réalisateur. Mais aussi, je remarque le casting assez prometteur : outre Tognazzi, il y aussi Julien Guiomar, Gigi Proietti et bien entendu (comme d'hab dans un Petri) le grand Salvo Randone


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De verdun, le 9 mars 2014 à 22:42
Note du film : 4/6

Guiomar et Proietti n'ont que de petits rôles respectivement au début et à la fin. Salvo Randone joue le pittoresque père du héros, incarné par l'étonnant Flavio Bucci. Bonne prestation également de Daria Nicolodi future égérie de Dario Argento et mère d'Asia.


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De vincentp, le 13 décembre 2015 à 13:23
Note du film : 5/6


Il s'agit d'un brûlot marxiste, mais les auteurs de La propriété, c'est plus le vol (1973) dont le scénariste très réputé Ugo Pirro, ont la bonne idée de traiter le sujet de façon bouffonne (type Mes chers amis) et le résultat final est digeste et accessible, et souvent très drôle grâce à Ugo Tognazzi, plongé dans des situations improbables (la réunion "bordélique" du "conseil syndical" est un monument de drôlerie). Le personnage principal, qui en veut à Tognazzi, se qualifie de "marxiste-mandrakiste" en référence au personnage de BD italien Mandrake.

La mise en scène de Elio Petri est de très bonne qualité (plans parfaits) et porte un récit intéressant, pas totalement abouti néanmoins par moments (la fin est trop abrupte). Ugo Tognazzi compose de façon fabuleuse ce boucher capitaliste, convaincu d'apporter le bien par le mal ! Une oeuvre à découvrir pour le travail du duo Petri-Tognazzi. Petri est mort trop jeune malheureusement, à l'âge de 53 ans : sa carrière de metteur en scène s'étale sur 15 ans seulement, et aurait sans doute accouché d'autres oeuvres mémorables par la suite, si le destin ne s'en était mêlé.


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