5,4/6. Beyond the forest (1949) dénonce les formes du mal (associées aux forces de l'enfer) ancrées dans le quotidien d'une bourgade des Etats-Unis, située près de Chicago. Un combat du bien contre le mal, portée par la réalisation de King Vidor, la photographie de Robert Burks, la musique de Max Steiner, et les acteurs (Bette Davis, Joseph Cotten,…). Les images sont magnifiques, le récit d'une grande fluidité. La mise en scène insuffle une puissance évocatrice évoquant La foule, un des chefs d'oeuvre de Vidor (association d'idées par des images).

Parfaite gestion des facteurs temps et espace (aucun temps mort, chaque séquence réalisée dans des lieux intérieurs et extérieurs divers étant parfaitement imbriquée dans un ensemble cohérent). On remarque la sophistication constante des plans (avant et arrière-plan, utilisation des miroirs) permettant de suivre au plus près l'évolution de la psychologie des personnages. La fuite de l'héroïne dans Chicago, à toute vitesse, est une des nombreuses séquences très réussies. La qualité formelle de cette oeuvre justifie sa (re)découverte.