3,6/6. Un scénario daté, mais Taza, fils de Cochise (1954) repose sur une photographie (Russell Metty) et une réalisation (Douglas Sirk) de très belle qualité. Des paysages (parc national des Arches dans l'Utah,…) superbement filmés et intégrés au récit. Des grand-angles représentant des personnages dans un large horizon, au sein d'un paysage marqué par la chaleur de la terre et un ciel immense, donnent une touche contemplative à l'ensemble. Des branches d'arbres millénaires asséchés au premier plan, symbolisant sans doute la fin de la civilisation amérindienne, lui confèrent un aspect méditatif.

Les coutumes et parures indiennes approchent un certain réalisme, selon la volonté du cinéaste. Pas de souci de réalisme absolu toutefois, des entorses géographiques et factuelles étant réalisées par rapport à des faits historiques avérés (la rébellion de Geronimo et sa fuite de la réserve de San Carlos). La bande originale (Frank Skinner) est très réussie, et frappe par ses changements de tonalité, proches de ceux de la BO de The searchers écrite par Max Steiner deux ans plus tard. Taza est aussi une collaboration artistique fructueuse entre Douglas Sirk et Rock Hudson avant les grands mélodrames que l'on sait.

J'ai assisté ce soir au Centre Culturel Canadien à Paris à l'OUVERTURE DU FESTIVAL CINE ALTER'NATIF : WAPIKONI MOBILE.

"Chaque année, depuis 5 ans, le festival a le privilège et le plaisir de diffuser et de promouvoir ces courts-métrages de grande qualité réalisés par des jeunes amérindiens issus de 19 communautés autochtones du Canada."

La séance de ce soir accueillait deux compatriotes de Arca1943 : Nahka Bertrand (Déné) et Emilie Monnet (Anishnabe), représentantes du Wapikoni et chanteuses traditionnelles.

J'ai bien apprécié cette soirée. Deux sympathiques autochtones ont présenté une partie de leur culture, et ont chanté en tapant sur un tambourin. Belle initiative par ailleurs que ce festival…

Il est bien le commentaire de vincentp ci-dessus daté de juillet 2013 ! Je partage entièrement son avis ! Bravo à lui ! Revu sur grand-écran. La forme est belle (mise en scène, musique, photo) mais le scenario est d'une autre époque : ridicule, invraisemblable, accumulant les clichés des années -50. La façon dont les trafiquants d'arme négocient avec les indiens renégats est d'un beau comique involontaire. Il est intéressant toutefois d'alterner classiques et oeuvres plus modestes, et parfois intéressantes par certaines caractéristiques.