Danny Boyle n'est pas le premier réalisateur venu, aussi il est intéressant de découvrir 127 heures. Rythme rapide, parfois frénétique, split screen vertical, images hyper-léchées de l'Utah, soit autant d'éléments originaux et de qualité. Il s'agit d'une oeuvre dans la lignée de Into the wild et bien auparavant de Delivrance : une démystification du retour à la nature, prôné notamment par Thoreau, très ancré dans les esprits des habitants urbains des Etats-Unis.
Je reprocherais subjectivement à ce film deux points : 1- il est par moment insupportable (je l'ai passé en partie en accéléré), 2- il pratique une surenchère émotionnelle de tous les instants. Tout ceci peut être résumé via les deux dernières minutes, qui m'ont paru être un sommet de niaiserie, et de bons sentiments bien trop affichés. Je pense que pour traiter un sujet tel que celui-ci, il vaut mieux pratiquer une démarche contenue et ne pas vouloir en faire trop.
Quant au côté gore de la chose, il est vrai que c'est assez éprouvant pour les nerfs mais on n'est pas dans la cabane de Blanche neige. Personnellement, je n'arrive pas à faire un réel rapprochement avec l'immense Délivrance même si la nature, le retour aux sources, la façon d'appréhender "le voyage". Parce que Délivrance était d'abord un hymne à l'amitié et aux questions qu'elle posait au fur et à mesure que l'action se déroulait. 127 Hours, c'est le plaisir solitaire. Aucun partage. Une fierté à toute épreuve, et en cela il va être servi, l'onanisme avec son égo. Par contre, les images hyper-léchées de l'Utah, tout à fait d'accord. C'est féérique !
Je n'ai pas aimé ce film. Jusqu'à ce que James Franco sorte de sa tombe de pierre. A l'inverse de vous, je n'ai pas trouvé que ce dernier quart d'heure était niais. Les champignons hallucinogènes que Danny Boyle semblait avoir avalé pendant le tournage ne faisaient plus effet et le metteur en scène redevenait "sage" tout en restant au plus près de la réalité. Reste à savoir ce qu'en a pensé Aron Ralston…
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