Forum - Comme un cheveu sur la soupe - Pas si mauvaise ..
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Forum : Comme un cheveu sur la soupe

Sujet : Pas si mauvaise ..


De Tamatoa, le 9 juillet 2013 à 22:56
Note du film : 3/6

Que dire ?… Ce qui est très embêtant quand on glose sur ce genre de films, c'est qu'on a vite dans un premier temps, envie de le classer "nanar" et passer à autre chose. Et puis… Est-ce vraiment un "nanar" ? A t-on trouvé ce film ridicule ? A t-on zappé furieusement avant la fin ? S'est-on ennuyé ? Regrette t-on un temps passé devant notre écran qui pourrait sembler perdu ? La répose est clairement Non ! Alors ? Le chef-d'oeuvre du siècle ? Les enfants du paradis ? Certes non… Mais une drôle d'impression qui se dégage de nous en voyant ce petit film de cinéma de quartier qui sent bon les années cinquante avec leurs cabarets où des chanteuses s'époumonaient (fort bien, d'ailleurs) devant 7/8 personnes et où les taxis étaient des Dauphines Renault. Les hirondelles en vélo passaient, cape au vent, devant les rabatteurs qui mentaient sur le trottoir. Les truands semblaient gentils et les banquiers bien moins pointilleux qu'aujourd'hui. Ce n'est qu'une impression, mais elle est bien agréable …

Alors quoi ? Je vous dis quoi ? Comme un cheveu sur la soupe c'est La tignasse dans le potage ? La mouche à merde dans le lait ? J'ai pas envie de vous dire ça ! D'abord c'est le premier film de De Funès en vedette. Après 97 films où il perce, il perce, il perce … Boum ! Il a enfin la vedette ! Oh ! Le Gendarme de St-Tropez n'est pas encore là ! Mais il est en haut de l'affiche ! Il est Le cheveu ou la La soupe, mais il tient le haut du pavé. Et combien de fois a t-il buté contre des pavés mal intentionnés ? N'est-il pas devenu chauve si vite à cause de ça ? Bon d'accord, et puis ? Et puis, et puis l'histoire est vaguement inspirée du Roman de Jules Vernes, Les tribulations d'un chinois en chine. Yvan Audouard s'en charge. Alors nous sommes loin des périlleuses aventures de notre Belmondo, mais le fait est que ces Tribulations d'un Parisien à Paris ne sont pas irregardables. Et surtout pas inécoutables car Georges Van Parys, un grand de la ritournelle fait fredonner de jolies mélodies à Noelle Adam, pas même citée dans le générique de note site. Elle est pourtant, la vedette numéro 2 de ce film. Noelle Adam qui deviendra plus tard la dernière compagne de Serge Reggiani… "Noelle, Noelle, dans une vie, y'a pas d'surprises, y'a qu' des cadeaux.. Moi j'ai la pluie dans ma valise, et ton radeau…et ton radeau..".

De bien agréables et tellement suaves cantilènes qui, elles aussi, fleurent bon le côté onctueux et délicat de la chanson de ces années passées. Bon, ok ! Et ça suffit pour s'étendre sur un pseudo-nanar ? Non ! Mais nous sommes en présence d'acteurs qui deviendront célèbres et qui aiguillonne une vedette qui n'en a pas besoin. C'est même elle qui tient ses colistiers par la cravate. De Funès sait où il va et ce qu'il veut. Le film ne se traine pas. Et une monumentale bagarre finale, pour l'époque, n'en finit pas de nous épater ! Et c'est tout ? Ma foi, oui… Comme un coup de blues…Que c'est emmerdant de parler de ces films là. On sent les sourires narquois, les hochements de tête, ou les cris d'orfraie étouffés . Pourtant, c'est tout un pan du cinéma qui a fait se déplacer les foules moins exigeantes qu'aujourd'hui. Tant de gens l'ont aimé cette soupe là ! Une ère ancienne disparue dans les mouvances du progrès, dit-on. Un petit homme bondissant poursuivi par des tueurs qui ne veulent plus le tuer, ça interêsserait qui aujourd' hui ?

Notre mémoire, peut-être. Et une certaine nostalgie..


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De JIPI, le 21 octobre 2014 à 10:10
Note du film : 4/6

"Tu ressembles à la vie, comme la vie te ressemble"

Quel film sympa que ce "Comme un cheveu sur la soupe".

Les tribulations rocambolesques de tout un petit monde populaire, farfelu, lunaire et jamais méchant.

De doux dingues bien sympathiques moulés dans des situations inconcevables de nos jours.

Lâchés au gré de leurs délires, dans un Paris éventré, sombre et crasseux ne privant nullement ses occupants d'une communication conséquente et festive.

La nostalgie de toute une faune simple et décalée capable de vibrer dans une ville où l'on a encore quelque chose à partager en commun.

Bravo


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