Deux intérêts que l'on peut porter à ce film : D'abord, sur un scénario bancal et une mise en scène lourdingue,
Michèle Laroque fait preuve d'un humour beaucoup plus efficace que celle qu'elle déploie sur scène avec son complice
Palmade.
Elle se montre vraiment très drôle ! Et prouve qu'elle est une grande comédienne quand la farce bascule dans la mélancolie sentimentale en tout fin de film. Ensuite, la présence, complètement inattendue, du formidable et très aimé
Paul Crauchet,
qui n'est plus que l'ombre de lui-même et dont ce sera l'avant dernière apparition. Il nous a quitté le 12 Décembre dernier. Son rôle se résume à quelques onomatopées, à peine audibles et à une démarche complètement cassée. Mais cela ne justifie en rien qu'il soit absent du générique sur notre site, et je fais les gros yeux à
Spontex. Car même dans cet état, on se souvient. On ne peut que se souvenir :
Les grandes gueules,
les aventuriers,
L'armée des ombres,
La Piscine,
Dernier domicile connu,
Les granges brûlées,
Flic Story,
La Gloire de mon père,
La guerre est finie… Et tant d'autres ! Quel bel acteur il fut, indispensable à la mémoire du cinéma ! Tellement indispensable que je me permets cet hommage au débotté. Il est de ces visages, même rongé par les
Fleurs de cimetières, qui nous rappellent le bonheur ressenti devant ses prestations royales, en des temps reculés… J'ai ressenti la même émotion en voyant apparaitre, pour la dernière fois,
Jean Tissier dans
La veuve Couderc.
Laroque/1, Crauchet/2. Pour le reste ? Mergault… Pas encore assez endurcie à la mise en scène. Un cinéma pas foncièrement antipathique, mais très approximatif. Un peu désordonné. Des situations parfois marrantes mais heureusement bien portées par des acteurs aguerris qui rattrapent le coup.
Mergault, faut aimer.