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Forum : La Brigade du suicide

Sujet : Avis


De ttl, le 12 août 2004 à 08:55

(Chapeau bas AlHolg…)

T Men, rappelant étrangement le nom de 'super heroes'américains, fourmille de scènes impressionantes, dans le sens où elles s'impriment durablement dans votre mémoire : la scène du message indiquant que la plaque devient compromettante et que O'Brien doit donc la récupérer sous le lavabo…à couper le souffle en s'accrochant le coeur en haut, sans autre effet spécial qu'une mise en scène incroyablement dense et tendue.

Un noir et blanc à pleurer; on se demande parfois pour les lumières extérieures si c'est le jour, la nuit, la Terre ou quoi. Des idées de cadrage, de rythme, de gros plans qui foisonnent et un esprit réellement créatif qui illumine ce chef-d'oeuvre du genre.


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De vincentp, le 9 décembre 2012 à 22:51
Note du film : 5/6

4,8/6. La photographie de John Alton, le descriptif minutieux du monde de la pègre et de ses lois obscures. La mise en scène sèche, et précise de Anthony Mann (une volonté de coller au plus près aux personnages, avec l'emploi d'une grande variété de plans pour observer leurs agissements). Et aussi et surtout une vision du monde sombre et désespérée. A quelques pas d'un monde normal, soumis à la loi et à l'ordre, à la lumière blanche des espaces publics de Washington, grouille un univers menaçant, combinard, pervers, ou tout est permis et rien n'est clair… pour s'assurer une place de choix au soleil (que l'on ne voit d'ailleurs pas). Mais on en vient au fil des minutes à s'interroger sur la finalité de tout ceci. Le monde des truands semble ici exister pour lui-même, mis en place pour satisfaire des besoins très primaires de l'espèce humaine : une volonté de paraître et de dominer. Une vision du monde identique à celle de Raw Deal du même Anthony Mann.

Une vision assez différente de celle de Walsh (La femme à abattre, L'enfer est à lui) portée par des mouvements fiévreux de personnages qui ne tiennent pas en place et de déplacent dans de grands espaces (à bord d'une automobile, par exemple). Les héros de Walsh y sont portées par les élans, des pulsions. Ici les actes sont ceux de personnages névrotiques et s'opèrent dans des espaces confinés et sordides : chambres d'hôtel minables, entrepôts blafards, sortes de rings de boxe en miniature (que l'on aperçoit d'ailleurs au détour d'une image). Émerge un sombre portrait d'une société capitaliste, montrée comme un laboratoire ou se démène en son sein une cohorte de rats féroces et frustrés -même si le carton introductif est censé montrer la supériorité de l'Autorité face aux méfaits des truands, et placer ainsi cette œuvre dans les canons de bonne conduite hollywoodiens-.


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