4,2/6. Il faut être très attentif pour arriver à suivre ces débats noués entre un grand nombre de personnages, qui se confessent parfois façon Marie-Octobre, ceci sur des époques et des lieux différents. Mais qu'importe au fond de ne pas tout comprendre. On retient que l'après-guerre au Japon a suscité une révolte étudiante, plus ou moins proche des masses populaires, plus ou moins nationaliste. Nuit et brouillard au Japon se fait l'écho de débats idéologiques, que l'on retrouve sans doute assez équivalents au même moment en Europe.

Il est intéressant de découvrir un regard contestataire sur le Japon traditionnel, contrastant avec la vision plutôt traditionaliste d'un Ozu par exemple. La famille, les chants traditionnels, sont soumis aux feux des critiques de certains participants de ce débat fiévreux. Lequel est fort bien mis en scène par Oshima : plans-séquences, volontairement heurtés, par exemple. Une musique sourde agit sur nos perceptions, conférant un aspect dramatique à cet ensemble.

Bon film d'auteur, plus destiné à faire réfléchir qu'à divertir.