Le message que je pourrais déposer sur ce bouleversant, tonitruant court métrage anticiperait celui que je vais déposer sur Seul contre tous, dont Carne est en quelque sorte le prologue et la matrice.

Comme je ne crois pas utile de me paraphraser, mes observations figurent donc sur le premier vrai film de Gaspar Noe. Que ceux qui ont le cœur bien accroché m'y rejoignent.

Parfois avant d'émettre un avis sur un film dont on a vu que quelques séquences, dont la réputation est considérée comme puante, on ferait mieux de tourner sa langue dans sa bouche une bonne dizaine de fois.

Aussi je retire ce que j'ai dit il y'a quelques années sur Seul contre tous (sur lequel dont je reviendrai dans quelques jours) et que j'ai découvert en intégralité avec de nouveaux yeux il y'a peu et qui m'a donné dés lors l'envie de découvrir ce court métrage qui comme le dit Impétueux est bouleversant de réalisme. Carne un drame psychologique social, une analyse caricaturale d'un mode de vie en pleine putréfaction. Un attachement particulier pour Le Boucher viendra naturellement au spectateur. En 37 minutes le film traite beaucoup de choses : la cruauté des services sociaux, la pédophilie, l'évolution d'une France profonde raciste… Une prologue simple tragique, poignant et réaliste… La suite (Seul contre tous) va tourner à la comédie noire psychologique choquante et sans limite sur laquelle j'aurais beaucoup d'éloge à faire.

Bien évidemment nous sommes incontestablement dans du cinéma politique !