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Sujet : D'une grande finesse


De IMBERT2, le 30 mai 2005 à 16:13

Un film inoubliable, d'une finesse et d'une émotion peu communes, à regarder et conserver près de soi !


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De Arca1943, le 29 avril 2012 à 01:02
Note du film : 4/6

J'aime la comédie, le comique quasiment par principe, mais formulé ainsi ça fait trop sérieux !

Certes, la réalisation – la première de Francis Veber – est plutôt basique, mais Le Jouet est vraiment une jolie réussite dans son genre. Avec le premier Grand blond et On aura tout vu, c'est mon Pierre Richard préféré des années 70, et aussi celui où son personnage comique est le moins dupe des événements (si on excepte le reporter cynique de Un Nuage entre les dents).

Michel Bouquet est formidable en mogul français. Jacques François joue son sous-fifre avec une servilité navrante et pourtant crédible. Le jeune Fabrice Greco est très bien dans son rôle d'enfant gâté et tyrannique.

Comme avec On aura tout vu, tourné la même année par Lautner et dont il est le scénariste, M. Veber montre que la comédie est souvent meilleure quand elle a une cible à égratigner. Et si son type d'humour appartient au filon "bon enfant à la française" et non "amer à l'italienne", n'empêche que dans plusieurs scènes, mon rire est grinçant. Sous les pitreries, le gravier. Car pendant une partie du film, le malheureux François Perrin est vraiment un jouet, un objet, il perd vraiment sa liberté. Rémunéré peut-être, donc ce n'est pas à proprement parler un esclave, mais quand même, quel sort indigne !

J'ai bien ri, en tout cas.


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De Pianiste, le 9 octobre 2014 à 23:18

S'il y a un film qui a marqué les meilleurs années de Pierre Richard au cinéma, outre ses duos réussis dans la trilogie avec Gérard Depardieu, c'est bien Le jouet. Les aventures de ce grand benêt réduit en esclavage par un odieux garnement sont une bonne dose de remontant contre la morosité ambiante. Michel Bouquet joue aussi très bien le rôle du père qui accepte le moindre caprice de son enfant gâté. Seule la fin devient lassante et traîne en longueur. On a une impression de manque d'inspiration qui fait que le public peut être moins captivé.

Quoiqu'il en soit, un bon souvenir à voir et à revoir….


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De Impétueux, le 1er août 2022 à 22:35
Note du film : 2/6

Il y a, comme ça, des acteurs qui peuvent être irrésistibles lorsqu'ils apparaissent pour quelques minutes au milieu d'une séquence, font leur numéro et le laissent dans l'imaginaire du spectateur charmé. Mais qui pourtant n'ont pas les épaules pour porter à eux seuls la durée d'un film ; c'est-à-dire surtout lorsque le film est construit autour de leur personnalité, autour de leur originalité particulière, est bâti autour d'eux, en fonction d'eux, repose en totalité sur leurs physiques, leurs mimiques, leurs tics d'expression, leurs bouilles, leurs caractères. Dût mon point de vue indigner leurs innombrables admirateurs, j'en vois trois qui jouissent d'une réputation à mes yeux très exagérée, qui ont connu des succès considérables, parfois immenses, qui ont été appréciés par des générations de spectateurs mais qui, à mon sens, sont estimés bien au delà de leur talent.

Trois noms me viennent à l'esprit. Des acteurs dont les films, quelque succès qu'ils aient recueilli, ne valent pas grand chose quand ils sont en première ligne, quand ils en sont les premiers plans, surtout quand ils en constituent la raison d'être, que les films ont été conçus et réalisés pour eux. Trois noms, donc : Darry Cowl, Louis de Funès, Pierre Richard. Des comédiens initialement voués aux seconds rôles (ou même pire), où ils pouvaient être magnifiques, exceptionnels même, mais qui – hélas pour le cinéma ! – ont entraîné des succès fous et immérités.

Je ne vais pas revenir sur les deux premiers cités, sur qui on pourrait gloser à l'envi. Mais allons sur le troisième, Pierre Richard qui, pendant vint ans a joué de sa blondeur ébouriffée et de ses yeux bleus en billes de loto pour reprendre ad libitum le même personnage d'ahuri sympathique et gaffeur, au gré de rôles qui tous n'étaient pas absurdes ou idiots mais qui s'entassaient, se répétaient, se marchaient dessus. Le filon était bon et la preuve est que le spectateur a suivi des trucs aussi similaires et rebattus que La chèvre, Les compères, Les fugitifs, bâtis sur les mêmes patrons et interprétés par les mêmes acteurs. Toutes réalisations de Francis Veber.

Homme qui ne manque pas de talent, au demeurant. Mais qui, littéralement parlant, n'ose pas. Dans son meilleur film, qui est sûrement Le dîner de cons, il y a tous les ingrédients pour tourner un vrai chef-d'œuvre de tristesse et d'accablement. Quelque chose du niveau des meilleures – donc des plus pathétiques – comédies italiennes. Un sujet pareil sous les doigts de Mario Monicelli ou de Dino Risi, quel trésor ! Mais Veber demeure à la surface…

Mêmement pour ce Jouet qui a tout pour être d'une cruauté féroce, y compris – et surtout – la physionomie merveilleuse de Michel Bouquet (et celle de Jacques François) mais qui parvient à n'être qu'une aimable bluette à peine sarcastique, à peine amère, à peine désespérante. L'histoire de ce gamin exaspérant, Éric Rambal-Cochet (Fabrice Greco) à qui son père (Michel Bouquet, donc), multimillionnaire désespérément seul ne peut rien refuser et qui s'entiche de François Perrin (Pierre Richard) pour en faire son jouet recelait bien des perspectives amères, tournées seulement en comédie.

C'est bien dommage de gâcher de bons sujets qui ne sont pas si nombreux que ça et d'en faire des petits trucs gentils et consensuels. D'autant que, une fois posées les prémisses et n'avoir rien laissé d'autre que le déroulement des évidences – c'est-à-dire l'alliance du gamin insupportable et de son jouet – il faut encore bien dévider une petite demi-heure de film où l'on ne sait pas trop quoi dire. Et ça traîne, ça traîne et ça tire à la ligne… les dialogues sont à la limite du supportable, les personnages féminins pratiquement inexistants, les seconds rôles infimes (et pourtant Daniel Ceccaldi, Michel Aumont, Michel Robin, Charles Gérard) !)…

Il paraît que ça n'a pas eu beaucoup eu de succès. Que venait faire Michel Bouquet là-dedans ?


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De fretyl, le 2 août 2022 à 18:07
Note du film : 2/6

Je crois que avec le recul mon meilleur souvenir de Pierre Richard reste le ne sais rien mais je dirai tout sans doute parce que malgré le burlesque, le film y traite de choses graves avec une légère tentative d'y être un peu violent dans l'humour, Yannesque… Quand à Veber c'est bien adapté par Annaud que son esprit aura été dépeint d'une façon remarquable et mémorable. N'oublions pas que nous sommes dans de la comédie Française grand public pas dans de la Farce à l'italienne… Pour le reste je suis toujours allergique à Pierre Richard ou plutôt à 90 % de son oeuvre. Même La chèvre et Les compères m'exaspèrent. Alors que Les fugitifs avec son ambiance déprimante, ses éclats de brutalité, sort étrangement du lot…


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De verdun, le 2 août 2022 à 20:20
Note du film : 3/6

Des acteurs dont les films, quelque succès qu'ils aient recueilli, ne valent pas grand chose quand ils sont en première ligne, quand ils en sont les premiers plans, surtout quand ils en constituent la raison d'être, que les films ont été conçus et réalisés pour eux

Pour moi les acteurs qui incarnent le mieux cette tendance seraient Jean Lefebvre, Bernard Menez voire Henri Guybet.


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De Impétueux, le 2 août 2022 à 22:50
Note du film : 2/6

Ami Verdun, ceux que vous citez n'ont jamais prétendu à prendre la première place ! Ils se savaient acteurs de complément, ce qu'auraient dû demeurer ceux que j'ai cités.


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