5,5/6. Découvert aujourd'hui sur grand écran. Comédie romantique et satire sociale, sur fond de numéros musicaux. Des Américains investissent physiquement un manoir anglais et multiplient les gaffes (notamment ceux de la secrétaire qui comprend tout au premier degré). La fille du lord (Joan Fontaine) s'éprend de Fred Astaire. Mise en scène sobre et efficace de George Stevens (parfaite gestion du rythme), pour une histoire originale et bien déroulée. Le scénario est béton : des thèmes bien explorés (le choc des cultures et des caractères) autour d'une idée centrale : triompher des préjugés et des conventions, profiter de la vie, de ses plaisirs et passions (via notamment une expression musicale). Une forte inventivité au niveau de la chorégraphie des numéros musicaux, drôles, originaux, très élaborés, parfaitement intégrés dans l'histoire. Joan Fontaine (fantastique à tout point de vue) apporte une touche d'émotion bienvenue et sa sensibilité naturelle de très jeune actrice à cette comédie musicale de 1937. Elle a alors 20 ans. En 2011, Joan Fontaine est toujours en vie, presque centenaire… Le couple qu'elle forme dans Demoiselle en détresse avec un Fred Astaire au meilleur de sa forme fonctionne parfaitement.

Voilà donc un excellent divertissement, très plaisant et distrayant, mais aussi une source de réflexion sur tout un tas de sujets. Ajoutons que ce film distille une émotion à la fois douce et intense, au travers de personnages en lesquels il est possible de s'identifier.

Invisible depuis des lustres en salle, ce film vaut bien mieux, infiniment mieux, que sa réputation en demi-teinte qui lui a été attribuée par quelques critiques peu inspirés ou blasés.