Porté par un James Caan impérial qui trouve ici son meilleur rôle, il s'agit du portrait d'un joueur. Sujet en apparence banal.
Mais contrairement aux oeuvres ayant porté un sujet similaire, ce n'est pas le processus d'addiction au jeu qui ont intéressé le cinéaste et son scénariste, mais plutôt les moyens par lesquels le flambeur cherche à assouvir cette passion pour le jeu.
Ce qui attire l'attention ici, c'est la description de ce personnage qui a tout pour lui -il est prof, il a une belle femme- mais va jusqu'à faire n'importe quoi pour jouer et claquer son argent: extorquer de l'argent à sa mère, suivre un match décisif sur son poste de radio… dans une salle de cinéma ! Jusqu'à l'étonnante image finale qui illustre le masochisme jusqu'au boutiste du personnage.
Excellent scénario de James Toback qui dans son premier film en tant que réalisateur, Mélodie pour un tueur reprendra nombre de situations de ce Flambeur avec bonheur.
A noter des apparitions remarquables du jeune James Woods en employé de banque, ou de Antonio Fargas, futur Huggy Les Bons tuyaux de Starsky et Hutch.
Mise en image inspirée de Karel Reisz, figure du Free cinema qui s'épanouira totalement dans le cinéma US du "Nouvel Hollywood". Il faut absolument redécouvrir ce cinéaste un trop réduit à l'excellente Maîtresse du lieutenant français.
Un remake serait en préparation, réalisé par Martin Scorsese et interprété par Leonardo Di Caprio. L'idée n'aurait pas plu à James Toback mais celà aurait sans doute pour mérite que l'on reparle de ce remarquable original.
Autre décès du jour : Paul Sorvino, une carrière longue comme le bras sur 50 ans.
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