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Forum : Les Belles années

Sujet : Guerre et Paix....


De Gilou40, le 28 juillet 2011 à 19:34
Note du film : 4/6

Lorsque j'ai demandé la création de la fiche de ce film, je connaissais deux choses de Luigi Comencini. Le très reussi Joyeux noël, bonne année avec l'ami Serrault et surtout….le vide qui m'envahit quand je dois parler de cinéma Italien. Ce que je ne fais pratiquement jamais puisque je me souviens avoir expliqué en ces colonnes mon incompréhension tenace pour le cinéma transalpin. Mais je dois avouer que ces Belles années visionnées une nuit d'orage apocalyptique me laissèrent une bien douce sensation. L'adorable village de Valbelle, à un bruissement d'aile de colombe de la frontière Italienne, m'aurait il inspiré et offert quelques neurones de plus ?

Il n'en demeure pas moins que ce Cuore m'a beaucoup plu. D'autant plus que j'ai eu l'impression, pour la première fois, de "goûter" le cinéma Italien. Ce regard sur l'enfance enfuie est d'une fulgurance absolue. Une vision sans concession de tout ce qui peut démolir, trahir nos rêves d'enfants. Les plus beaux, peut-être parce que les plus naifs, de toute notre vie. Le personnage de Garonne est enivrant d'émotion. La scène oû il attend la locomotive de son cheminot de père, lequel lui lance en passant, son goûter, est un moment de pur bonheur… Tous les flash-backs du film sont emplis de lui et de sa croyance en son bonheur d'enfant. De son désir de le vivre à fond. Lui et ses petits camarades ont conscience d'être des enfants. Ce n'est pas donné à tous les mômes et ça peut jouer des tours encore plus tragiques que le Noir prévu… Et leurs bonheur sera vite rattrapé par la folie des hommes, par le biais d'un espèce de formatage idéologique. Et c'est Laurent Malet, partant à la guerre, qui se souviendra de ses Belles années et décidera de nous compter avec une précision très militaire, ce que furent leurs futilités de gosses. Ils étaient brillants, inconscients, naïfs ou rebelles. Ils seront des soldats qui n'ont pas grandi.

Le seul regret que je peux émettre, c'est que les très nombreux passages noir et blanc font un peu tâche avec leurs côtés histoire sans paroles et frisent le grand guignol. Mais je ne m'aventure pas trop sur ce terrain, étant bien consciente que quelque chose m'a échappé… J'ai quand même su reconnaitre une pléiade d'acteurs habitués à jouer "Italiens", Blier, Andréa Ferréol, pour ne citer qu'eux, venir doucement mais surement piétiner des rêves bleus, réveiller trop tôt la vérité d'un destin…

Je ne peux pas affirmer avoir bien "compris" ce film. Mais, ce soir là, à travers cet orage et ce déluge, je sais que Luigi Comencini m'a parlé et que je l'ai écouté. Tout arrive…


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De Gilou40, le 2 août 2011 à 15:54
Note du film : 4/6

Hé ! M'sieur Arca, j'ai raconté des bêtises, la ? Parce que je ne vous cacherai pas que j'attendais une quelconque réaction (même narquoise) de votre part…Forum, forum…

En vous r'merciant bien !


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De Arca1943, le 2 août 2011 à 16:23

Je suis un peu pressé, ces jours-ci, excusez-moi (corrections sur épreuve de mon prochain bouquin). Alors, je n'ai jamais vu cette adaptation de Cuore (elle n'a pas franchi l'Atlantique). Ce que je persiste à ne pas comprendre, c'est que vous dites toujours « le cinéma italien ». C'est "le" (sic) cinéma italien, soi-disant, que vous ne comprenez pas, ou qui vous laisse froide, etc. J'ai tendance à en déduire que, bien plus que tel ou tel film, tel genre de cinéma italien – populaire ou d'auteur, de série A ou de série Z, comique ou dramatique ou les deux, picaresque ou austère, réaliste ou fantaisiste, vieux ou nouveau, en noir et blanc ou en couleurs, avec Volontè ou avec Bud Spencer, etc – c'est le fait qu'il soit italien qui constitue en soi l'obstacle. Et vous n'arrêtez pas de parler de vos neurones, comme si regarder un bon film était quelque chose d'intellectuel. Je vous avoue que je me perds en conjectures. En tout cas, il faut signaler que monsieur Comencini, lui, se situe pleinement de ce côté "du" (sic) cinéma italien qui s'adresse au coeur pour aller à la tête et non l'inverse. Je subodore que vous assimilez le fait qu'un film soit italien avec un label "pour intellos", ou quelque chose de ce genre.


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De Gilou40, le 2 août 2011 à 19:56
Note du film : 4/6

Mon cher Arca, je vous donne mon adresse email, libre à vous de m'y rejoindre quand vous en aurez le temps. Parce que je vous expliquerais bien deux ou trois petites choses sur mes "questionnements Italiens", mais je ne voudrais pas lasser les contributeurs de ce forum.

giseledarrieu@gmx.fr


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