Humour et dérision pour aborder de grands thèmes existentiels, avec une finesse et un brio étourdissants. Des effets de surprise en fin de séquence pour moduler finement ce qui a précédé. Subtiles et constantes associations d'éléments contraires, utilisation de la musique, de la parole et du mouvement physique, comme armes génératrices d'émotion forte. Ce portrait d'une communauté urbaine est extrêmement réussi, fabuleusement réussi. Tout est parfait, tout s'enchaine à la perfection : plans, interprétation, aspects sonores, et l'association idées-images via la mise en scène. Un des sommets de la comédie sociale américaine. Et l'un des meilleurs films sans doute consacré à l'exercice de la foi au sein d'une société contemporaine. Coup de chapeau à Leo McCarey, dont le talent de cinéaste saute aux yeux.

La Route semée d'étoiles a obtenu les oscars suivants en 1945 (plus trois autres nominations) :

• meilleur film pour Paramount
  
• meilleur réalisateur et adaptation à l'écran pour Leo McCarey
  
• meilleur scénario pour Frank Butler, Frank Cavett
  
• meilleur acteur pour Bing Crosby
  
• meilleur acteur dans un second rôle pour Barry Fitzgerald
  
• meilleure chanson originale : Swingin' on a star
  

Une route parsemée d'étoiles…