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Sujet : Les feux de l'amour


De vincentp, le 23 avril 2011 à 23:43
Note du film : 2/6

Ce film a une particularité étonnante : sur la jaquette du dvd que je possède, il est indiqué que ce film a remporté l'oscar du meilleur film en 1958. Or, il a simplement été nominé dans cette catégorie en 1959. Cette mention a semble-t-il été récemment supprimée sur la dernière édition. Erreur involontaire ou marketing habile ?

De bons acteurs, des prises de vue de qualité (sans doute son aspect le plus intéressant), mais une histoire vieillotte, risible, d'une autre époque. On croirait par moments une parodie du feuilleton "les feux de l'amour" que j'ai eu l'occasion de croiser sur le petit écran. Ah, j'ai beaucoup ri aux mésaventures de David Niven, en baron anglais, prit en flagrant délit dans un cinéma a pincer les fesses de cinq spectatrices (il a été observé pendant cinq heures par les autorités dans ce cinéma, nous explique-t-on avant d'être interpellé à sa sortie…). Ceci est censé être dramatique. Il y a cinquante ans peut-être…

Un film à oublier ou pour les curieux…


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De Gilou40, le 24 avril 2011 à 00:10

Erreur.


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De DelaNuit, le 9 décembre 2016 à 00:02
Note du film : 4/6

J’ai bien aimé ces Tables séparées, petit film sans prétention bénéficiant d’une belle distribution et que l’on pourra apprécier à condition de regarder avec indulgence et sympathie son côté théâtral, d’une autre époque.


Dans la pension de l’hôtel Beauregard, sur la côte britannique, se côtoient des êtres dont la solitude est le lot, assumée par les uns, source de souffrance pour d’autres. On y cache comme on peut des secrets ou des faiblesses, sous la gouvernance d’une patronne apparemment rigide mais finalement bienveillante, et l’œil scrutateur d’un vieux dragon soit disant gardien de la morale traditionnelle, mais en fait pleine de mépris et d’intolérance, dont la méchanceté poussera les personnages à dépasser leurs peurs ou leur mesquinerie.

Un militaire à la retraite par qui le scandale arrive et une vieille fille timide et névrosée dominée par sa mère (le dit dragon) sont interprétés de façon assez caricaturale par David Niven et Deborah Kerr. Burt Lancaster, toujours charismatique même dans ce rôle d’écrivain alcoolique, et Rita Hayworth, ex-mannequin égocentrique et rongée par la peur de vieillir seule se déchirent dans le grand décor de l’hôtel et de sa terrasse. En 1958, la célèbre Gilda n’est plus une jeune fille mais une femme qui a vécu et certaines répliques de son personnage pourraient être les siennes propres, ce qui la rend touchante.

Le réalisateur Delbert Mann n’a pas laissé un souvenir impérissable malgré quelques comédies qui n’ont pas mal marché sans être brillantissimes (Un soupçon de vison, Un pyjama pour deux)

Parmi les seconds rôles, on trouve Rod Taylor (le héros des Oiseaux et de La machine à explorer le temps) et Audrey Dalton (la chaste fiancée du Fils prodigue) en petit couple cherchant son équilibre. L’exotique May Hallatt, qui fut la gardienne un peu folle de la maison des courtisanes devenu couvent du Narcisse Noir, campe une vieille excentrique davantage amatrice des chevaux que des humains, Gladys Cooper, spécialiste des rôles de femmes âgées est détestable à souhait, Cathleen Nesbitt est à l’inverse une gentille grand-mère comme dans Elle et lui… Felix Aylmer, vieux chrétien martyre dans Quo Vadis ?, vieux juif fatigué dans Ivanhoe, est ici un vieux pensionnaire scrupuleux… La tenancière Wendy Hiller n’a plus la grâce de Pygmalion mais pas encore le masque de princesse Dragomiroff du Crime de l’Orient-Express

Tous ces personnages pourraient être les protagonistes d’une ennuyeuse et interminable sitcom… Plutôt que de s’enliser sur semblable terrain, mieux vaut un petit film comme celui-ci, sur une musique de David Raksin (Laura, Les ensorcelés) avec une chanson de Nat King Cole au générique !


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