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Forum : Les Looney Tunes passent à l'action

Sujet : Critique


De Dumbledore, le 1er juillet 2004 à 09:43
Note du film : 2/6

Quand on regarde de près (et même de loin) la filmographie de Joe Dante, on peut se dire que le réalisateur est un anarchiste. Ces films les plus réussis, pour lesquels il a eu le plus de liberté, prônent toujours la même chose : le chaos. Dans Gremlins, ce sont les animaux domestiques, ces Mogwaï, symbole également de la fête de Noel qui se révoltent sous la forme de Gremlins et qui détruit une ville américaine moyenne, trop parfaite, trop gentille. Dans Small Soldiers ce sont les jouets qui deviennent assassin au point de détruire la société. Dans The Second Civil War ce sont les Etats-Unis qui sont menacé d'une guerre civile de part les agissements farfelus d'un gouverneur qui décide de se foutre de tout. Dans Panique sur Florida Beach, c'est la menace nucléaire qui rend la petite ville totalement folle, poussant les uns et les autres à agir comme ils ne l'auraient jamais fait autrement.

Avec les Looney Tunes passent à l'action, on pouvait s'attendre à quelque chose de similaire, cette même ode au chaos, toujours révélateur de la vrai nature des hommes. Le film démarre bien avec une mise en parallèle de Daffy Duck, le râleur, le politiquement incorrect, l'anti-héros (le héros étant Bugs Bunny) et D.J Drake, cascadeur minable et maladroit, fils d'un comédien star d'avoir interpréter des rôles de James Bond (et bien sûr joué par Timothy Dalton. Les deux personnages se retrouvent virés et acoquinés. On pouvait s'attendre dès lors au règne du chaos dans une sorte de vengeance anti-Bunny le bien pensant. Eh bien, il n'en est rien. L'histoire bifurque vers une quête du père (en fait un réel espion) dans une sorte de parodie de la franchise MGM de James Bond.

Le film joue la carte du pur divertissement pour enfant, du pur produit prépensé, prémâché et on peut se demander comment Joe Dante s'est perdu là-dedans. Tout est ici consensuel, attendu et surjoué comme pour faire "encore plus enfant". Le seul intérêt réside peut-être dans le mélange animation/images réelles, de qualité supérieur à Qui veut la peau de Roger Rabbit. On pourra également passer le temps en relevant les références cinématographiques qui égrennent le film. Maigre consolation.


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