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Sujet : Un chef d'oeuvre du film d'aventures


De Azurlys, le 19 juillet 2010 à 14:44

J'ajoute mon grain de sel pour souligner l'intérêt de ce film qui représente ce que fut la grande époque des studio américains, ou plutôt étasuniens. L'histoire n'est pas d'une vraisemblance toujours suffisante, c'est un peu manichéen, mais il y a une souffle et un sens du lyrisme à la fois narratif et surtout visuel. Les images, telles qu'elle figurent sur une cassette VHS prise lors d'une diffusion TV (deux diffusions à près de vingt ans de distance !), la beauté des sites, et la somptuosité du Technicolor d'origine à trois bandes y était préservée. Le "Glorious Technicolor" qui fait encore rêver les amateurs d'aventures cinématographiques, du moins ceux qui en connu les images magnifiques, était maintenu dans la version TV. Mais on y utilise des cassettes Betacam – en principe numériques, mais je n'en sais pas plus – alors que l'on n'est pas toujours si bien loti dans le domaine de la diffusion DVD. Deux indications radicalement opposées figurent dans les différents sites examinés : les uns souligne la beauté du Technicolor flamboyant, un autre, au contraire parle de couleurs "un peu ternes" (?). Et c'est la même son de cloche pour la qualité du son.

Coté musique, la partition d'Alfred Newmann (l'auteur des célèbres fanfares de la Fox) était très nourrie, abondante, et elle existe depuis plusieurs années dans une version intégrale (voir, à Paris, "Ciné-Musique", rue de l'Arbre Sec, à coté de l'ex-Samaritaine), dont tout laisse à penser qu'elle n'a pas été ré-enregistrée et s'est contentée de prendre la bande d'origine-mono.

Un film a voir, flamboyant, lyrique, avec beaucoup de panache, un peu longuet, mais somptueux.


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De vincentp, le 27 novembre 2011 à 23:13
Note du film : Chef-d'Oeuvre

4,8/6. Film étonnant de 1947 (et à mon avis superbe : un régal pour cinéphiles)… Un mélange d'académisme hollywoodien relatif bien en phase avec le cinéma des années 1940 (la construction globale du récit, et ses rebondissements) et d'aspects qui ne le sont pas (plusieurs lectures du récit sont possibles, nombre de personnages sont ambigus). Une amorce de récit moderne !

Le personnage de Pedro de Varga est pris entre plusieurs feux. Entre deux femmes, l'une noble, l'autre de classe modeste. Il participe à une conquête sanglante faite au nom du christianisme, mais ses principes le poussent à la non-violence et à la condamnation de l'inquisition. Il erre dans ce récit comme un somnambule, ne sachant à quelles valeurs se raccrocher (séquence emblématique : on le réveille pour qu'il puisse assister à l'arrivée triomphale de Cortez).

Des séquences et des images magnifiques : la danse de de Varga (Tyrone Power) avec Catana (Jean Peters), la poursuite à cheval de nuit qui s'achève dans des chutes d'eau quasi-providentielles. Le cadre de la conquête espagnole en Amérique du sud est bien abordé, mais c'est la relation romantique contrariée entre Tyrone Power et Jean Peters (superbement traitée, et très émouvante) qui constitue le point fort majeur de ce Capitaine de Castille.

Les deux acteurs principaux sont formidables. Quel talent chez Tyrone Power, incroyablement naturel et présent ! Une composition très moderne. Mais la musique (tonitruante), la photographie sont de grande qualité également (étonnante éruption volcanique en arrière-plan !). On retrouve dans Capitaine de Castille des éléments communs avec Bravados autre récit mis en scène par Henry King : le passage de l'ombre à la lumière, un côté mystique, la science du mouvement rapide, la gestion des grands espaces naturels. Et citons aussi Lamar Trotti, le scénariste et producteur, qui a bâti une histoire ambitieuse, abordant de nombreux thèmes (les relations filiales, les guerres de religion, la domination de peuples ou de classes sociales) et opérant d'étonnantes ruptures de ton.

Un petit classique, sans doute oublié à tort, et qui mérite un petit détour…


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De vincentp, le 28 février 2015 à 22:26
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu ce soir pour un avis en nette hausse. Capitaine de Castille est un chef d'oeuvre absolu, tout simplement. Enormément de finesse et de talent de réalisation de la part de Henry King. Les simples dix premières minutes sont un modèle de réalisation parfaitement menée. Pas d'effet spectaculaire de mise en scène, simplement des plans parfaitement choisis et assemblés. Voir comment le personnage joué par Tyrone Power semble intégré dans son environnement naturel. Une vision panthéiste est discrètement dessinée, par exemple en faisant glisser le cheval de ce personnage au milieu des herbes hautes.


Les premières escarmouches : eh oui, le monde est violent et cruel, soumis aux rapports de classe, aux conflits sociaux, politiques et ethniques, avec ses seigneurs et ses sbires. Et puis le héros qui intervient à bon escient, tel un premier ministre sur le perron de Matignon, inspiré et porteur de la bonne parole. Et puis Jean Peters assise sur le cheval derrière Tyrone Power, qui se rapproche progressivement de celui-ci, ses seins lui touchant le dos, alors qu'elle lui explique l'avoir déjà rencontré et remarqué dans une église. Ah, que c'est beau ! Oeuvre totalement géniale, de la part d'un cinéaste qui l'est tout autant…


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De vincentp, le 1er mars 2015 à 13:24
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Bref, l'oeuvre d'un grand maître qui peut être étudiée à la loupe. La gestion du personnage féminin interprété par Jean Peters est époustouflante. Comme dans Le chant de Bernadette avec Jennifer Jones, ce personnage est totalement optimisé, et l’actrice parfaitement dirigée.

Parmi les nombreuses séquences extrêmement réussies de Capitaine de Castille, celle ou Jean Peters échange avec un borgne et bossu sorcier de la viande contre un anneau. L'un veut manger de la bonne viande, l'autre veut disposer d'un philtre d'amour. S'en suit un duel verbal savoureux, mixant humour et émotions.

King, via sa mise en scène, met son récit en état d'apesanteur, et gère de main de maître le spectateur, par le biais d'idées et émotions très finement modulées de ses personnages.

Capitaine de Castille, via également l'apport du scénariste Lamar Trotti est une oeuvre ambitieuse et brillante, aux multiples facettes politiques, sociales, humaines, qui divertit et fait réfléchir. Une oeuvre à thèses ouvertes (le spectateur développe ses propres conclusions) menée à hauteur d'hommes et de femmes.

Et comme toujours dans les plus belles oeuvres cinématographiques : une gestion du temps et de l'espace totalement optimisée. La poursuite échevelée qui s'achève dans les chutes d'eau, est un modèle de récit en mouvement ultra-rapide, mouvements portés par une succession de plans fixes et brefs, avec des angles de prises de vue ultra-étudiés.

Autre point fort de ce film : le nombre de personnages secondaires, tout crédibles, et parfaitement interprétés, qui apportent un plus à l'ensemble.

La caractère ambigu des personnages, échappant aux codes du film d'aventures, confère enfin à cette oeuvre un caractère très moderne.

Mon avis à propos de ce film, qui a évolué en quatre ans, montre néanmoins que cette oeuvre de Henry King se mérite un petit peu, et n'est pas forcément la plus accessible qui soit…


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De droudrou, le 7 mars 2015 à 09:09
Note du film : 4/6

J'ai nettement préféré que le le cygne noir.

Réellement séduit par le film ; au mot "fin" j'étais nettement partant pour une suite et 2 heures de plus…

Je ne connaissais pas et investirai prochainement dans le roman – merci à Vincentp et sa chronique…


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De vincentp, le 30 avril 2018 à 23:15
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Je viens de regarder le blu-ray qui est sorti il y a quelques jours. L'image est de toute beauté… Le film est exceptionnel, mais je crois que tout a déjà été dit à son sujet. Le sommet de l'oeuvre étant sans doute la séquence de la danse entre Jean Peters et Tyrone Power, parfaitement amenée, puis filmée.

Nb : tout aussi réussi, le générique de deux minutes de l'éditeur ESC présentant sa collection "Hollywood Classic".


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De Impétueux, le 17 décembre 2021 à 16:51
Note du film : 4/6

Pour qui aime le cinéma simpliste, brillant, spectaculaire d'Hollywood, Capitaine de Castille est assurément un régal ! Superproduction à fort budget, sans doute un peu longue mais pleine d'aventures et de retournements de situation, le film de Henry King ne s'embarrasse pas de finesses historiques. Mais il donne assurément au spectateur beaucoup d'images spectaculaires, de héros bien typés, de scènes impressionnantes, de sentiments exaltants. Vision assez manichéenne des choses mais toute inspirée de cette robuste bonne conscience des citoyens du Nouveau Monde.

Bonne conscience qui, d'ailleurs, peut aller jusqu'à la schizophrénie ; si la vilaine Inquisition est désignée d'un doigt vengeur et vouée au pilori, la conquête coloniale du Mexique est vue comme une évidence, un peu rude, sans doute, même roublarde, mais bienvenue. Tout cela est beaucoup moins simple qu'il n'y paraît, évidemment ; mais permet au récit de séduire le spectateur et aux héros du film de montrer leur bravoure ou – en sens inverse – leur vilenie. C'est ainsi que nous réagissions à ce genre de films bruts de décoffrage lorsque nous avions dix ans, il y a extrêmement longtemps.

Récit picaresque, bien entendu, où le héros, Pedro de Vargas (Tyrone Power), fils d'une influente et riche famille de la région de Jaen, au nord-est de l'Andalousie, doté d'un noble cœur, promis à un grand avenir et au mariage avec la belle patricienne Luisa de Carjaval (Barbara Lawrence) devient, pour avoir protégé Coatl (Jay Silverheels), serviteur indien en fuite, l'objet de la haine inextinguible de Diego de Silva (John Sutton). Celui-ci est le patron de la Hermandad, sorte de police politique et religieuse, prétendument (dans le film) dotée d'une sorte de pouvoir absolu.

Là, une pause dans mon propos. Quelque mal qu'on puisse en dire, l'Inquisition espagnole – outre qu'elle offrait aux suspects des garanties que l'ire populaire ne leur aurait pas accordées – n'a pas été la buveuse de sang que la Libre pensée et ses épigones présentent. On estime ses victimes à 1250 en trois siècles. C'est assurément beaucoup trop. Mais que penser alors des 3000 guillotinés à Paris, près de 14 000 (certaines sources donnent 17 000) dans toute la France entre 1792 et 1796 ? Siècles rigoureux, certes ; mais mesures à conserver.

Le beau noble généreux courageux Pedro de Vargas fuit donc vers le Nouveau Monde. Nous sommes en 1518 ; il y a donc moins de trente ans que Christophe Colomb a posé le pied sur une des îles des Bahamas et l'immensité de l'Amérique est loin d'être encore connue ; mais à partir de Cuba, solide possession espagnole, une expédition se prépare à partir pour le Mexique, réputé disposer de trésors innombrables. De fait, lorsque nos pays d'Occident ne se crachaient pas perpétuellement dessus, tous les enfants avaient une admiration éperdue pour ceux qui étaient partis à la conquête du vaste monde : Vasco de Gama, qui avait contourné le cap de Bonne espérance en 1498, Magellan qui avait découvert le détroit qui porte son nom en 1520, Pizarre qui allait conquérir le Pérou en 1531.

Pedro de Vargas, le Capitaine de Castille va se mettre au service d'un autre grand conquérant, Hernando Cortez (César Romero). Il est accompagné par une sorte de compagnon fidèle, Juan Garcia (Lee J. Cobb) et par la gracieuse Catana Perez (Jean Peters) qu'il a, en Espagne, sauvé de malandrins et qui lui voue une admiration et une reconnaissance sans faille. Il est d'ailleurs bien le seul à ne pas s'apercevoir tout de suite qu'elle en est amoureuse et que lui-même en est amoureux, malgré la différence de condition. Il est vrai aussi que sa fiancée espagnole est une péronnelle qui l'a vite oublié et qui s'est même mariée avec le diabolique Silva.

Tout cela va à grandes guides, sous la conduite efficace de Henry King, qui connaît son affaire et sait doser à merveille scènes de violence, chevauchées, bagarres, séjours en prison, évasions et déconvenues et place même une très sensuelle sarabande où, sous les yeux allumés des soudards, Pedro/Power et Catana/Peters dansent une sorte de parade amoureuse.

Le film est un peu trop long (2h15) et un peu trop prévisible mais c'est vraiment de la belle ouvrage. L'on devait sortir des salles, au lendemain de la guerre, avec le cœur vibrant et le poignet prêt à ferrailler. On ne songeait alors pas trop à la brutalité des Conquistadores ; mais de toute façon, on savait bien que les Aztèques, grands pratiquants de sacrifices humains (voir Apocalypto de Mel Gibson) n'étaient pas des tendres ; il paraît d'ailleurs que les Européens n'ont si facilement renversé les empires amérindiens que parce que les populations indigènes en avaient marre d'être asservies et tenues en esclavage.

Rien n'est simple.


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De droudrou, le 19 décembre 2021 à 09:27
Note du film : 4/6

après lecture de l'intervention de notre ami Impétueux j'ai voulu revoir le film (j'ai plusieurs films de Henry King dans ma DvDthèque) du coup j'ai revu ma note à la baisse mon préféré de très loin demeure "un homme de fer" avec Gregory Peck.


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De DelaNuit, le 22 décembre 2021 à 13:07
Note du film : 5/6

Magnifique livre d’image que ce Capitaine de Castille aux couleurs flamboyantes, partiellement tourné au Mexique. Tyrone Power et Jane Peters sont beaux et charismatiques, les aventures se succèdent de l’Espagne au Nouveau Monde… Henry King sait insuffler un souffle épique et une dimension spirituelle, sur la musique tantôt hispanisante tantôt martiale d’Alfred Newman, un des fleurons des BO de l’époque. De quoi réjouir les enfants et retenir l’attention des adultes…

Reste bien-sûr le fond de religiosité et de colonialisme mêlés, qui passait sans problème à l’époque de la sortie du film et peut aujourd’hui prêter à controverse. Certes comme le dit si bien Impétueux « rien n’est simple »… Et cette constatation, si elle doit nous garder de juger le Christianisme à l’aune des excès de l’Inquisition, devrait tout autant nous garder de réduire toutes les cultures et spiritualités pré-chrétiennes aux rituels sanglants des Aztèques (même si des cinéastes modernes tels Mel Gibson aux idées bien arrêtées assument une fâcheuse tendance à une simplification réductrice).

Il n’empêche que la démarche du personnage principal de fuir la violence de l’Inquisition régnant dans son pays pour participer à la conquête d’un autre en éradiquant sa culture et massacrant ses habitants pour y faire fortune au nom de la même religion dont il a lui-même subi les excès laisse songeur…

Henry King n’élude d’ailleurs pas cette question gênante, mais se contente de l’aborder rapidement, presque à la sauvette (ainsi qu’il ose dans David et Bethsabée évoquer le temps d’un fugace souvenir les sentiments plus qu’amicaux de l’ancien berger David pour le prince Jonathan). Il l’aborde, c’est déjà bien : lorsque le jeune indien que Pedro avait sauvé en Espagne se retrouve sur son chemin en Amérique et lui demande en face pourquoi il agresse son peuple, celui-ci hésite un peu, visiblement mal à l’aise, avant de lui répondre le facile « prêt à penser » dicté par la religion d’alors : « les hommes ne doivent pas adorer des idoles. » Tant il apparait évident que s’agenouiller pour prier devant une statue du Christ ou d’un de ses Saints est de la religion mais devant un autre dieu guère plus que de l’idolâtrie, justifiant sans aucun doute le génocide d’un peuple pour prendre sa place et ses richesses…


Devant les images sublimes de la fin du film montrant Tyrone Power avançant aux côtés de Cortes (sur la fameuse et exaltante marche des Conquistadors écrite pas Newman), sur fond de ciel assombri par la réelle éruption du volcan mexicain Paricutin (filmée sur place par l’équipe), on est en droit de se demander si toute cette violence cautionnée par la religion réserve vraiment à l’humanité des lendemains qui chantent… La pauvre Jane Peters suivant tant bien que mal son homme en trainant son barda à pied en fin de cortège se pose-t-elle la question ? J’aimerais bien savoir combien de spectateurs se la sont posée lorsque le film est sorti… et ce qu’en pensait le réalisateur. La lecture du roman best-seller dont le film est tiré nous renseignerait peut-être sur ce qui dans cet histoire est à prendre au premier ou au second degré. Un film passionnant donc, non seulement par la qualité de sa réalisation mais aussi par les questions qu’il pose et la constatation de l’évolution des mentalités dont il constitue un des précieux jalons. A voir donc, tant que la Cancel culture si florissante outre-Atlantique n’interdit pas sa diffusion en le reléguant aux Enfers des Cinémathèques avec Autant en emporte le vent et bien d’autres…

A noter : King et Power revinrent sur place au Mexique une dizaine d’années plus tard, sur les mêmes lieux et particulièrement dans la ville de Morelia, pour y tourner les séquences supposées se dérouler à Pampelune du Soleil se lève aussi en compagnie la divine Ava Gardner, au tempérament non moins volcanique. Plus question de conquête alors mais des dérives d’une génération perdue, pour un Tyrone Power en fin de course : du déclin de l’empire Aztèque au déclin de l’Empire Hollywoodien… mais ceci est une autre histoire.


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De droudrou, le 22 décembre 2021 à 13:21
Note du film : 4/6

un grand merci à Laurent pour son intervention toujours aussi fine !…


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De verdun, le 22 décembre 2021 à 15:14
Note du film : 4/6

Je me joins sans réserve aux compliments de Droudrou. La belle plume de Delanuit nous manquait.


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De vincentp, le 22 décembre 2021 à 18:51
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Sauf que messieurs, il s'agit là d'un chef d'œuvre, merci de remonter votre note.


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De verdun, le 22 décembre 2021 à 19:31
Note du film : 4/6

Ce sera avec plaisir quand je l'aurais revu.


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De droudrou, le 23 décembre 2021 à 07:55
Note du film : 4/6

la notion de chef d'oeuvre est purement subjective et dépend de nombreuses conditions – combien de fois face à ce que d'aucun qualifiait de chef d'oeuvre je me suis retrouvé devant un film qui n'éveillait rien de rien devant moi !


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De Impétueux, le 29 décembre 2021 à 23:12
Note du film : 4/6

Notre ami Vincentp a une notion du chef-d'oeuvre assez extensive ; sous ses yeux des dizaines, des centaines de films sont classés parmi les merveilles. Et donc un bon film agréable, de série, comme Capitaine de Castille reçoit ce label. Ma foi ! Si l'on considère que le chef-d'oeuvre est aussi abondant que les promesses électorales dans le programme d'un candidat à la Présidentielle, pourquoi pas ?

Il serait bon de préciser ce qu'est, pour nous, amateurs de cinéma, le détenteur de la note suprême, ce 7 qui, pour moi, est rare ; je donne l'exemple de Citizen Kane, le film d'Orson Welles, célébré par tous les critiques de la Terre. Chacun peut s'accorder à voir là un film innovant, admirablement tourné, à haute ambition. Certes. Me fait-il frémir, m'enthousiasmer, m'exalter ? Pas le moins du monde.

Nous ne sommes pas sur DVDToile, des critiques professionnels, préoccupés de la conformité d'un film à la doxa, mais des amateurs passionnés qui se fichent bien des normes… Et je regarderai bien plus souvent Le parfum d'Yvonne que La règle du jeu. Qui peut me dire que j'ai tort ?

Capitaine de castille est un bon film de série, plutôt meilleur que la moyenne étasunienne… De là à le porter au Parnasse…


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De vincentp, le 30 décembre 2021 à 08:59
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Le cinéma a produit environ 1 200 000 oeuvres depuis ses débuts, si l'on inclut les épisodes des séries télévisées qui font appel aux acteurs de cinéma. Il n'y a guère plus de 1200 chefs d'oeuvre (de mon point de vue), ce qui fait un ratio de 1/1000. La norme est ce qu'on appelle le tout-venant qui pourrait être noté 3 ou 4 dans notre système de notation établi sur 6.

La bonne nouvelle est qu'on s'approche progressivement sur dvdtoile.com du référencement d'un opus sur dix existant. Ce sera le cas mi-2022, une fois que les doublons et les projets abandonnés auront été supprimés de la base de données.


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De Impétueux, le 30 décembre 2021 à 12:40
Note du film : 4/6

Dommage que ce débat intervienne sur le fil d'un si gentil film que Capitaine de Castille ; les propos tenus sur lui seront engloutis, pour d'éventuels lecteurs.

1200 chefs-d'oeuvre sur 1,2 million de films ? C'est énorme, gigantesque, invraisemblable, 1200… J'ignore combien de livres ont été écrits depuis les débuts de la littérature écrite ; certainement plus de 500 millions. Peut-être 500 chefs-d'oeuvre, au plus.

Pour ma part, de tout ce que j'ai vu jusqu'alors, j'ai mis la note 7 à 30 films seulement. Vous à 1200.

C'est que nous n'avons pas, mais alors pas du tout la même notion du chef-d'oeuvre. Pour vous, c'est un film qui répond à des critères objectifs ou bien à un consensus général (mais à ce point de vue, je rappelle que Jean-Jacques Goldman et Sophie Marceau sont les personnalités préférées des gens !!!).

Pour moi, un chef-d'oeuvre, c'est quelque chose qui a bouleversé ma vie, ma façon de voir les choses, que je conserve durablement dans l'esprit et dans le coeur. Sans quoi je ne serais pas qui je suis…

J'ai lu beaucoup plus que je n'ai vu de films ; 100 chefs-d'oeuvre dans ma tête ? Pas beaucoup plus…


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De droudrou, le 30 décembre 2021 à 13:00
Note du film : 4/6

moi qui m'estimais un bon lecteur j'ai lu pas mal de livres des bons et des très bons avec mes auteurs favoris mais peu remontent à ma mémoire avec le qualificatif de chef d'oeuvre ! ces bons et très bons livres malgré le fait qu'ils ne soient pas des chefs d'oeuvre je n'hésite pourtant pas à les proposer à la lecture de gens dont je connais les goûts et qui, à leur tour, les apprécient mais pas de la même façon !…


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De droudrou, le 30 décembre 2021 à 13:24
Note du film : 4/6

Je me réponds : moi qui pendant longtemps ai considéré Autant en emporte le vent comme un chef d'oeuvre du cinéma voilà plusieurs années que je me dis de revoir le film ! Mais dès l'instant où je songe aux minauderies de Scarlett au début du film j'y renonce d'office alors qu'ensuite il y a de très bonnes choses surtout les dernières scènes ! Vais-je enfin me décider ? certes je me suis éloigné duCapitaine de Castille mais puisqu'il était question de chef d'oeuvre


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De vincentp, le 9 janvier 2022 à 09:18
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Je reviens sur cette notion de chef d'oeuvre, qui est bien entendu un mélange d'éléments objectifs et subjectifs :

Pour Impétueux, la notion de chef d'oeuvre correspond à la quatrième catégorie.

Globalement, depuis quarante ans, j'estime que le cinéma a produit très peu de chefs d'oeuvre, que l'on peut trouver en revanche dans des documentaires ou films d'animation. Le cinéma s'est diversifié, a pris différentes formes, mais produit beaucoup moins de films marquants qu'avant.

La norme reste celle du tout-venant, comme dans les toutes les disciplines artistiques, il faut creuser pour trouver des pépites, qui ne se présentent pas si facilement.


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