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Sujet : ....lointain, hélas !


De Gilou40, le 14 mai 2010 à 20:17
Note du film : 4/6

Mais bon sang, que reproche-t-on à ce genre de film ? C'était drôle et gai, ce qui n'est pas forcément toujours évident, (voyez Mes chers amis….), enlevé, sans autre prétention que de nous amuser !

Aujourd'hui, qui peut prétendre nous offrir de telles récréations ? La dernière fois que l'on m'a promis une tranche de détente, c'était pour Incognito. Pauvre de nous… Et les derniers films en date censés nous dérider les zygomatiques, Le baltringue, avec Lagaf', le siffleur, avec Lhermitte ou encore Safari avec Kad Mérad ne sont même pas dignes d'être projetés dans les MJC !

Alors je ne vous dis pas que L'animal est le film le plus drôle qu'il m'ait été donné de voir. Mais que c'était agréable ! Un scénario qui donne à Belmondo la possibilité de s'offrir un double rôle et de jongler ainsi tout du long, entre cet acteur de charme, entouré de jolies filles, mais lâche comme pas un devant une cascade et ce cascadeur qui vit sur les ardoises qu'il laisse ça et là, et qui va trouver la chance de sa vie en doublant ce faux Don Juan. Il est charmant, Jean-Paul. Je sais, je l'ai déjà dit et j'aime à le répéter. Et c'est peut-être le seul et unique film ou Maccione est drôle ! (Aie ! Pas sur la tête !!) Si ! si ! Je vous promets…"- Lé Briquette ! Ou il l'est, lé briquette ?-"

Ça virevolte, ça saute dans tous les coins ! Ça sourit, ça aime, ça danse, c'est tendre. Des gags originaux (les visites de l'inspecteur de la sécurité sociale sont vraiment très réussies !) à tout bout de champs. Et, Messieurs, je vous signale la présence d'une Raquel Welch au summum de sa beauté ! Avec des fringues dessinées uniquement à vous rendre fous !

Cascadeuse elle aussi, elle n'aura de cesse que de passer la bague au doigt de notre Bébel. Et il ne cessera de la perdre entre deux boulots à deux balles qui retarderont leur union. Et puis Belmondo reprend la cascade que Roland Toutain fut le premier (je crois) à réaliser. Il faut quand même signaler l'exploit. Et puis quoi ? Pourquoi bouderions nous notre plaisir ? C'est le reflet d'une époque révolue… Insouciante, légère, colorée, ou les barbares de tous poils n'avaient pas encore envahi nos rues et notre culture. Où on pouvait évoquer "les folles", ce qui est le cas dans ce film, sans être accusé d'ostracisme envers les homosexuels.

Cette photo ne rappelle-t-elle pas, ce temps, cette liberté enfuie ? Un grand vent qui ne reviendra plus… Moi, j'aime !


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De fretyl, le 4 août 2010 à 21:51
Note du film : 4/6

L'animal est resté très sympa.

On y croise un Claude Chabrol colérique, dans son propre rôle au début du film, ainsi que Johnny Halliday et Jane Birkin.
Julien Guiomar joue un producteur de film qui s'appelle Fechner, étrangement le même nom que le producteur de L'animal, Christian Fechner.
Belmondo singulièrement coiffé, nous fait beaucoup de pirouettes et joue deux rôles à la fois. Il est d'ailleurs assez rigolo en homo sortit tout droit de La cage aux folles

Aldo Maccione est assez amusant en réalisateur Italien de série z, qui de manière mouvementé tente de draguer Raquel Welch.

Le couple Belmondo/Raquel Welch ne vaut bien évidemment pas le duo Belmondo/Dorléac de L'homme de Rio, mais on se surprend à penser que L'animal est un divertissement qui aurait très bien pu être réalisé par Philippe De Broca.

C'est frais, drôle, rythmé et enjoué et l'on y passe un agréable moment.

Mais que demande le peuple ?


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De verdun, le 30 août 2014 à 11:36
Note du film : 2/6

Même en ne s'attendant pas à un grand film, revoir L'animal fut une bien sévère déception…

Certes, le générique disco accompagné de la musique de Vladimir Cosma est sympa. Certes Raquel Welch est resplendissante même si sa voix est doublée. Certes les cascades sont restées spectaculaires. Certes Aldo Maccione est plus sobre qu'à l'accoutumée. Certes le scénario contenait des idées intéressantes telles le double rôle de Belmondo ou la peinture de tous ces sans-grades du cinéma. Certes quelques rares scènes comme ce qui se passe dans le château évoquent les réussites de De Broca.

Mais il en résulte un film d'une grande platitude, plombée par un scénario inconsistant, et un humour extrêmement lourd et répétitif. Les effets comiques tombent le plus souvent à plat, notamment l'incarnation douteuse par Bébel de la star homosexuelle maniérée. Cela aurait pu donner une comédie à l'italienne féroce mais il en résulte un produit commercial inabouti, peu aidé en outre par une mise en scène sans éclat et une photo plate et parfois datée (on a connu Claude Renoir plus inspiré).

Revoir L'animal est bénéfique: il prouve que la médiocrité de la comédie française à succès ne date pas d'hier.


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De Impétueux, le 14 septembre 2021 à 15:04
Note du film : 2/6

C'était l'époque où Jean-Paul Belmondo, immense vedette, alternait entre des rôles de policiers désinvoltes et peu attentifs au Code de procédure pénale et des parodies où il pouvait donner le meilleur de lui-même. Tout au moins lorsque les scénarios étaient à la hauteur et que le réalisateur était Philippe de Broca qui lui avait donné un des deux ou trois meilleurs rôles de sa vie dans L'homme de Rio. Mais après Le Magnifique, en 1973 (déjà un double rôle !) et surtout L'Incorrigible en 1975, Broca a dû sentir que la veine était un peu lasse. Le public en demandant encore et encore, c'est Claude Zidi qui s'y est collé pour tourner L'Animal en 1977.

Zidi était une sorte d'assurance tous-risques pour les producteurs à qui il faisait gagner beaucoup d'argent, avec la série des films des Charlots, engagée par Les bidasses en folie en 1971, avec La moutarde me monte au nez de 1974 (pour profiter du succès du lunaire Pierre Richard, avec L'aile ou la cuisse – un des moins mauvais films de Louis de Funès. Claude Zidi n'est d'ailleurs pas dépourvu de tout talent, puisqu'en 1984, il mettra en scène les excellent Ripoux. C'est donc lui, en 1977, qui reprend le flambeau des parodies de Belmondo, avec une distribution dense, qui se paye même le luxe de placer au premier plan féminin Raquel Welch, une des jolies filles les plus spectaculaires du cinéma et que, dans le film, on détaille sur toutes les coutures. Ce qui n'est évidemment pas un reproche.

Le reste de la distribution, autour des deux stars, est solide: les amis fidèles Julien Guiomar et Charles Gérard, mais aussi Aldo Maccione, qui comptait, à l'époque ; et une kyrielle de têtes jadis connues (Henri Génès, Mario David) ou qu'on allait bientôt connaître (Josiane Balasko, Richard Bohringer). Et les invités d'une séquence : Claude Chabrol, Johnny Hallyday, Yves Mourousi Jane Birkin. Pour qui pense comme moi que la qualité d'un film passe beaucoup par la qualité des seconds rôles, voilà un bon point !

De prime abord le scénario ne paraît pas mauvais et le regard placé sur les utilités du cinéma, ceux qui courent le cachet et sont tenus pour des moins que rien par toute la smala des réalisateurs et assistants, des directeurs techniques et des acteurs de premier rang est intéressant ; ceci même s'il est loin d'être aussi acide qu'il pourrait l'être et tourne trop à la farce. Michel Gaucher (Jean-Paul Belmondo), ce cascadeur minable et maladroit qui rate à peu près tout ce qu'on lui demande et entraîne dans ses malchances sa ravissante fiancée Jane Gardner (Raquel Welch) n'est pas mal dessiné.

Pourtant le début du film est assez poussif et ne s'accélère que lorsqu'intervient l'autre élément du scénario : la parfaite ressemblance de Gaucher avec Bruno Ferrari, idole chérie du public mais trouillard majuscule qui ne veut pas prendre le moindre risque dans un film censé être d'action. L'efféminé Ferrari, perpétuellement entouré d'une cour de folles piapiatantes, doit donc être doublé. Et au casting, évidemment c'est son sosie parfait qui est retenu. Cette partie de l'histoire n'est pas du tout réussie ; et pourtant, paradoxalement (ou non ?), c'est là que Michel Audiard claque ses meilleures répliques (mais enfin il ne s'est pas foulé beaucoup).

Toujours est-il qu'il y a beaucoup de scènes pénibles et languissantes. Belmondo fait ce qu'il peut, virevolte et cascade, réussit même un réel exploit en se débattant avec un avion, mais ne parvient pas à sauver L'animal de la médiocrité.


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