Forum - Hellboy - Critique
Accueil
Forum : Hellboy

Sujet : Critique


De dumbledore, le 11 juin 2004 à 17:12
Note du film : 3/6

Dans la série des comics books, voici Hellboy. Ce n'est pas un super-héros proprement dit – il n'a pas de double identité – mais un monstre, issu de l'enfer. Rassurez-vous, même sans cape, il est facilement reconnaissable. C'est un peau rouge, un peu homard sur les bords, avec un bras normal et un autre hypertrophié qui lui sert de massue. Bien élevé, il se rase les cornes tous les matins pour ne pas trop ressembler au démon qu'il est en réalité. Ce gentil gars doit faire dans les 2m/2m50 et peser ses 200 kilos.

Sa thématique : né démon, pour faire le mal, il a été élevé par un humain qui lui a appris la bonté. Son conflit : faire triompher le bien dans un dilemne intérieur. Autrement dit, la sempiternelle opposition entre l'innée et l'acquis. Et la sempiternelle victoire de l'acquis.

Mais la réussite de Hellboy n'est pas dans sa thématique d'une dualité bushienne, mais d'avoir réussi à doter le personnage d'un humour certain et de proposer plusieurs scènes parodiques. Ainsi, E.T. y passe quand Hellboy regarde son doigt devenu rouge incandescent, ou bien encore Matrix dans une bagarre dans le métro. Hellboy regarde autour de lui, faussement apeuré et se précipite vers un téléphone…

L'humour est présent également dans les scènes à caractère romantique. Espionnant sa belle, il se retrouve sur un toit avec un gamin de 9 ans qui lui fait une leçon sur la vie. Ou bien encore concernant son pêché mignon : le cigare qu'il fume en cachette de son père!

L'action est évidemment au rendez-vous, à force d'effets numériques malheureusement pas toujours au top. Guillermo del Toro habitué aux films d'action avec notamment Blade II, Mimic et Cronos signe ici une réalisation soignée avec une photo assez belle. On pourrait peut-être lui reprocher un certain académisme dans sa mise en scène.

Le second regret concerne les personnages secondaires trop brossés par le scénario, pas assez fouillés. Selma Blair est relativement insipide et semble toute droite sortie de X-men. Elle est toutefois mieux lotie que Rupert Evans totalement insignifiant et incrédible dans son personnage de jeune premier qui va tenter de séduire la belle de la bête.


Répondre

De Azathoth, le 12 août 2004 à 00:30

Adapter une BD comme Hellboy relevait de la gageure.

Outre la thématique assez particulière, le graphisme de Mignola pouvait se révéler un piège infernal (hellboy, infernal ?). Del Toro, enfin fan invétéré et surtout respectueux n'a pas fait les choses à moitié et a carrément confié la direction artistique de son film au Grand Mike.

Rien que pour ça, chapeau bas, Messieurs.

Fallait oser, et le pire, c'est que ça marche foutrement bien. Certes, certains effets spéciaux laissent un peu à désirer, des personnages, Abe Sapiens en tête, sont sous-utilisés.

Mais, ne peut-on pas espérer qu'il ne s'agisse que d'un premier d'une longue série, sorte d'épisode pilote ? A la condition bien sur que Guillermo s'inspire de Sam Raimi et garde les rênes de son projet.

Note 6/6

Rien à redire.

Guillermo rulez !


Répondre

De PM Jarriq, le 9 avril 2006 à 16:58
Note du film : 4/6

Assez OK dans l'ensemble, mais un peu plus indulgent. On pense beaucoup à "X-Men", c'est vrai, mais il y a une telle volonté de créer un personnage à multiples facettes, un tel enthousiasme généralisé, qu'ils crèvent l'écran et donnent une belle énergie au spectacle. Seul souci que j'ai personnellement ressenti : on sent que Del Toro s'ennuie à multiplier les séquences d'action, histoire de s'attirer un public d'ados et celles-ci finissent par évoquer un super épisode de "Buffy contre les vampires" avec quelques dollars de plus. Ouvrir la porte des enfers pour laisser entrer les démons… Il y a eu tant de films récents sur ce thème (et de série télé) ! "Hellboy" vaut donc uniquement pour son héros, réellement original et attachant, qui par le talent très particulier de Ron Perlman, fait sembler le film meilleur qu'il n'est en réalité. Digne descendant de Lon Chaney, Perlman est un des acteurs qui a fait le plus de rôles en y étant méconnaissable : du cromagnon de "La guerre du feu" à l'homme-lion de "La belle et la bête" à la TV, en passant par le moine difforme de "Le nom de la rose" et enfin ce Hellboy couvert de latex, il a du mérite ! Un peu longuet, "Hellboy" reste un spectacle tout à fait plaisant et digne du talent de son réalisateur qui n'a encore jamais déçu.


Répondre

De Freddie D., le 9 avril 2006 à 17:05
Note du film : 5/6

Du très grand spectacle, qui allie de grandes séquences d'action à un humour constant, permettant à Hellboy de demeurer attachant et humain, malgré la quantité impressionnante de F/X. Les personnages sont bien dessinés, humains comme mutants, et Ron Perlman reprend plus ou moins son personnage de la série La belle et la bête, sous d'autres oripeaux. Il est excellent, tout comme Selma Blair et John Hurt. Le rythme ne faiblit jamais, pas un instant, malgré la durée, et au milieu du gigantisme du décor, Del Toro réserve des instants "intimistes" inimitables, comme l'estime naissante entre Hellboy et son patron jusque là odieux, joué par Jeffrey Tambor. Une des meilleures adaptations de BD jamais réalisées, sans aucun doute.


Répondre

De Arca1943, le 9 avril 2006 à 17:48

Pauvre Ron Perlman ! On ne pourrait pas lui trouver, de temps en temps un rôle, disons, de père de famille qui vend des assurances dans une banlieue du Connecticut ?


Répondre

De PM Jarriq, le 9 avril 2006 à 17:51
Note du film : 4/6

T'es sûr que tu lui ouvrirais la porte ?


Répondre

De Arca1943, le 9 avril 2006 à 17:54

Mais certainement ! C'est quand un vendeur a la tête d'Alain Delon qu'il faut vite barrer toutes les issues !


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0043 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter