Forum - Le Tombeau hindou - Crimes et châtiments
Accueil
Forum : Le Tombeau hindou

Sujet : Crimes et châtiments

VOTE
De polka1, le 29 mars 2009 à 20:25
Note du film : 5/6

"Le tigre du Bengale" et sa suite "Le tombeau Hindou"c'est toute mon enfance , je les ai vu et revu un nombre incalculable de fois… certes l'inde qui y est représentée est de carton-pâte et les acteurs ont une couleur de peau qui ne fait pas du tout naturelle, mais quoi on rêve.

Il y-a une certaine scène qui m'a beaucoup marquée c'est celle où on découvre tous les lépreux de la ville entassés et cachés dans les souterrains du palais… A voir et à re-revoir !!!!


Répondre

De vincentp, le 9 août 2009 à 15:21
Note du film : 6/6

Ce diptyque de Fritz Lang fait l'objet d'une analyse fort intéressante dans le dictionnaire du cinéma de Jacques Lourcelles.


Répondre

De Impétueux, le 9 août 2009 à 18:23
Note du film : 5/6

À la fin du Tigre du Bengale, haletants, nous avions laissé nos héros, l'architecte Henri Mercier (Paul Hubschmid) et la danseuse sacrée Seetha (Debra Paget), leurs chevaux morts, perdus dans un désert hostile, en proie à la soif, à l'ardeur du soleil, pourchassés par les farouches cavaliers du maharajah Chandra (Walter Reyer) et, pour comble de malheur, en proie à une tempête de sable…

Autant dire qu'on n'aurait pas donné cher de leur peau si un carton placé au générique final ne nous avait appris qu'ils seraient miraculeusement et opportunément sauvés dans la deuxième partie du film intitulée Le tombeau hindou.

Pour faire un peu de mauvais esprit, je me demande si Fritz Lang n'aurait pas aussi bien fait de se limiter à la première partie, qui est d'un rythme et d'un intérêt supérieur à la seconde. Mais écrivant cela, j'ai conscience d'écrire une absurdité, d'abord parce que la loi du genre de ce type de films de merveilleuses aventures est de terminer sur un revigorant happy end, puis parce que Lang se serait ainsi interdit certaines séquences assez superbes qui n'auraient pu trouver place dans un seul opus.

C'est donc très bien, presque aussi bien, dans le même esprit de cruauté, de violence, de sublimes architectures, de noblesses traditionnelles (les villageois qui ne livrent pas les fugitifs) et de manigances tortueuses d'ambitieux conspirateurs. Aux tigres en vedette de la première partie, on ajoute quelques crocodiles du meilleur effet et un cobra extrêmement fascinant…

|Extrêmement fascinant est le cobra, mais l'est davantage encore, qui le charme et l'hypnotise presque, la danse rituelle et sensuelle de Debra Paget, affrontant là une ordalie, un jugement des dieux sauvage devant la cour et les prêtres réunis. On n'imagine pas ce qu'ont ressenti les spectateurs de 1959 (dont j'étais !) devant la danseuse sacrée rejetant brusquement le grand manteau qui la couvre presque entièrement pour apparaître à peine vêtue dans un costume dont j'hésite à décrire la hardiesse ! Plus torrides encore, s'il est possible, que celles du Tigre du Bengale, les évolutions de Seetha sont un très grand moment d'érotisme cinématographique…

Il y a aussi dans Le tombeau hindou quelques très beaux plans des lépreux rendus fous par leur claustration, dont la tenue, le maquillage et la férocité ont certainement dû inspirer George A. Romero et davantage encore John Landis (qui fut le réalisateur du célèbre Thriller de Michael Jackson), il a un sympathique sadisme, à base de coups de fouet, d'étranglements avec une chaîne et de coups de poignard…

Il y a aussi la conviction, à plusieurs reprises manifestée par l'architecte Walter Rhode (Claus Holm), le beau-frère du héros Michel Mercier, que, décidément, l'Inde est incompréhensible, mêlant à pareil point opulence et dénuement, extrême raffinement et cruauté sans limite, fascination et haine du progrès… Ma foi…


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0021 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter