Vraiment, de Frankenstein Junior à cette chose, la chute est raide. Surtout que la comparaison vient d'elle-même, étant donné le thème commun du cinéma d'épouvante. Il n'y a rien de pire dans une comédie que de sentir l'effort pour nous faire rire, et je le sens presque tout du long. On se bat les flancs. Blagues pas drôles, cabotinage lassant, et obstacle majeur à mon avis, Leslie Nielsen en comte Dracula ne l'a pas du tout. Malgré un certain verni « Hammer » dans le traitement, la mise en scène me semble carrément indigente, incapable de trouver le tempo magique qui fait fonctionner les farces réussies. Heureusement, Mel Brooks est là en Van Helsing, et le vieux comparse comique Harvey Korman, et même un comique italien pour conduire l'atelage, mais la sauce ne prend pas. This Mel is not Funn.

Je crois qu'il y a eu un gros, un énorme malentendu, concernant Leslie Nielsen. Les "ZAZ" l'avaient employé dans Airplane et Police squad, pour son image d'acteur télé sinistre et premier degré. Ils lui demandaient de jouer exactement comme d'habitude. Seules les situations étaient décalées et provoquaient le rire. Ensuite, Nielsen est devenu un acteur "comique", grimaçant et flatulent, et c'est devenu beaucoup moins drôle. Ce Mel Brooks a marqué le début de la fin pour l'acteur et le réalisateur. Et ce n'est pas gai, car on les aimait bien, tous les deux !