…est un archétype original du western italien. C'est d'ailleurs la seconde aventure de Cuchillo (Milian) qui était déjà protagoniste du toujours invisible La Resa dei conti. Vu il y a longtemps au Québec sous le titre Cours, homme, cours !, ce western m'avait semblé et me semble toujours fort divertissant. C'est une longue course poursuite aux nombreux retournements à la recherche d'une fortune en or cachée par un poète de l'autre côté de la frontière (c'est-à-dire aux États-Unis), pour financer la révolution.
Et ils sont beaucoup à se le disputer, cet or : il y a Cuchillo, entraîné bien sûr malgré lui dans tout ça; Cassidy (Donald O'Brien), le gringo jadis révolutionnaire mais qui – dit-il – a perdu confiance en l'Homme et par conséquent ne veut plus que l'or; la sergente de l'Armée du Salut Penny Bennington (Linda Veras), qui veut les trois millions pour ses bonnes oeuvres et celles de son papa; le dangereux Riza, un bandit-prétendument-révolutionnaire et sa bande; le vrai révolutionnaire Santillana (John Ireland) qui était ami du poète. Et bien sûr, il y a la fiancée de Cuchillo (volcanique Chelo Alonso) lancée dans la course pour traîner ce vaurien, ce menteur jusqu'à l'autel une bonne fois pour toutes. Et pour couronner le tout, les deux pires méchants sont des Français, le colonel Sévigny et son homme de main Jean-Paul.
L'action nous entraîne du Mexique aux États-Unis et enchaîne les péripéties à un rythme entraînant. J'ai renoncé à compter le nombre de fois où quelqu'un dit à Milian : « Cours ! Allez, ne reste pas là, cours ! » Les scénaristes ont dû s'amuser comme des petits fous mais ont réussi leur affaire : tous ces personnages et leurs péripéties s'entrecroisent avec habileté. L'humour prédomine et les dialogues ne manquent pas de sel, même si un ou deux passages dramatiques en plus n'auraient pas nui (la mort du poète est une belle scène mais il n'y a plus guère de gravitas par la suite).
Ce Sergio Sollima n'est pas un manche et a bien filmé le tout, en profitant au maximum des paysages tourmentés d'Almeria (et aussi d'une magnifique vallée enneigée dont j'ignore l'emplacement). Le duel couteau-contre-revolver est très réussi et Tomas Milian truculent à souhait en faucheur de montres chassant la fortune avec sa future à ses trousses.
Celui-là j'ai toujours voulu le voir.
J'ai un grand amour pour les westerns Italiens dont pour l'instant quasiment aucun ne m'a déçu, même si je n'en ai vu que quelques uns : Django, El Chuncho, Un pistolet pour Ringo et les Leone…
C'est étrange qu'il soit difficile de trouver en dvd ou même sur les chaines de télévision des Westerns de ce style là.
Il y'a pourtant beaucoup de films que l'on ne trouve nulle part et que j'adorerais voir : Texas adios, Arizona Colt, Le temps du massacre, Je vais je tire et je reviens, Django prépare ton cercueil, Pas de pitié pour les salopards, Adios Gringo, Duel au Texas …
Ou le mythique (?) Amore, piombo e furore qui semble éternellement dans les limbes.
Connais po !!! A moins qu'il y ait un titre français plus connu ?
Il n'est jamais sorti en France à ma connaissance. C'est une vraie rareté de chez rareté !
Un blog internet destiné aux nostalgiques du genre spaghetti regroupe de nombreuses affiches, photos et anecdotes. De nombreuses affiches ou titres inconnu, qui donne franchement envie de découvrir en profondeur ce cinéma, fut-il bon ou mauvais.
http://jlj01.chez-alice.fr/index.htm
Très objectivement si l'on excepte la diversité des paysages qui parsement le film. Si la qualité de l'image poussiéreuse, s'il n'y avait pas deux ou trois instants vivement inspirés… "Le duel au couteau".
Saludos Hombre ne m'a pas convaincu. Les tentatives de reprises de thèmes sonores genre Morricone, les excès de jeu de Tomas Milian qui peut être vivifiant comme agaçant, la collection de caricatures de méchants type western spaghetti, les rebondissements balourd, une fin qui nous laisse sur notre faim…
L'ensemble donne du film un ersatz des bons films du genre Transalpin de l'époque. Scénario grossier, acteur qui hurlent leur texte… Pfou.
On est bien loin de Django de El Chuncho ou même du Dernier face à face.
Têtu je ne manquerai pas de poursuivre ma culture concernant ce genre particulier qui, s'il me déçoit fréquemment, me fascine toujours.
Sauf que Saludos Hombre tient une réputation correcte chez les amateurs du genre y compris Arca.
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