Argento au sommet absolu de son art niveau mise en scène… Un film glacial qui en met plein la vue (l’identification du meurtrier est époustouflante), mais qui ne semble pas trop savoir ou il va, tâtonnant les thématiques de folie et de duplicité à venir dans Le syndrome de Stendhal. La fin à rallonge n’est guère convaincante, et l’actrice mannequin qui interprète l’héroïne, si elle est très mimi, a du mal à tenir l’ensemble sur ses épaules contrairement à Asia Argento plus tard. Le film fait une très forte impression sur le coup mais il y a ce sentiment de quelque chose de magnifique qui ne vise jamais à faire dans le lyrisme. Œuvre sans jouissance, qui se plait à refléter l’ impuissance à travers ses scènes de meurtres très dérangeantes, son image symbole emprunté à « Orange mécanique » (les épingles empêchant de fermer les yeux) et sa beauté somme toute sans but. Pas pour rien que Argento parle de son film comme d’une œuvre sur le Sida.
J aime beaucoup ce film sauf la fin qui vient annoncer le naufrage des films à venir. J ai une grande admiration pour argento qui se rapproche visuellement du cinéma de brian de palma. Mais après quelques tentatives que seront trauma et le sang des innocents entre autres il ne retrouvera pas sa patte si caractéristique qui firent de lui le maitre de l horreur dans les années 70. Le cinéma de genre ayant évolué je suppose!
La mise en scène flamboyante, qui exploite toutes les possibilités du cinémascope, est le premier atout de ce film, qui assurément prend toute sa dimension sur grand écran. L'univers de l'opéra est une toile de fond assez fascinante et bien exploitée, notamment dans la première moitié. Le cinéaste s'est basé sur son expérience avortée de metteur en scène d'opéra et il a eu bien raison.
A titre personnel je n'aime pas le gore mais force est de constater que les meurtres brutaux sont brillamment orchestrés. Ici se manifeste l'obsession pour les yeux. L'image de l'héroïne obligée d'ouvrir les yeux sous peine de voir des aiguilles les lui crever, reprise par l'affiche ci-joint, est restée iconique du cinéma de Dario Argento.
Un chant du cygne mal accueilli en son temps, sorti directement en vidéo dans une version charcutée en France, mais qui s'est bonifié à mesure que l'oeuvre "argentienne" a perdu de sa superbe.
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