Le réalisateur a signé quelques films indépendants agréables (Une vraie blonde), un peu fouillis et souvent creux, mais pleins de fantaisie. Il a ici tenté d'insuffler son style dans un sujet de polar. Le mélange est difficile, car les scènes de pure comédie empiètent la plupart du temps sur les autres, et Bad luck s'enlise dans une narration poussive. Ainsi, les séquences avec les deux scénaristes ringards, sont-elles exaspérantes et d'une rare lourdeur. Seuls les rapports entre Leary et son co-équipier homo, joué par l'hilarant Buscemi valent vraiment le détour.

On retrouve avec plaisir des comédiens habitués à ce genre de production, comme Guzman, Steve Buscemi donc, et Denis Leary, ici très sous-employé. Parmi les points positifs : la beauté de Hurley, en kiné de choc, des vues inédites de New York. Mais vraiment, la photo est moche, le rythme mortifère, l'humour balourd, et ce Bad luck n'est au bout du compte qu'un pensum, où on sent çà et là l'influence – une fois de plus ! – de Tarantino. Pas terrible.

Influence Tanrantino ? alors la c'est facile de citer Tanrantino mais je ne vois pas en quoi il influence ce film. "Le réalisateur a signé quelques films indépendants agréables (Une vraie blonde), un peu fouillis et souvent creux, mais pleins de fantaisie." Ca aussi c'est génial : De quel film parle t-on parce que je ne vois pas en quoi ces precedents films sont creux ! Bien au contraire ! Moi je parierais plutot pour une redecouverte prochaine et peut etre une reconnaissance publique du talent de Tom DICillo !On ne peut pas dire que Johnny Suede – Living in Oblivion – Box of Moonlight ou Yhe Real Blonde soient des films fouillis ou creux – Bien au contraire, c'est chez ce réalisateur une constance que d'avoir une ecriture tres rigoureuse. Sans effets de style superflus. Mettant toujours en avant ces comédiens – Ce film "bad luck" est peut etre neanmoins son film le moins reussi.

C'est surtout pas sympa étant donné que Di Cillo conchie Tarantino dès qu'il le peut. Je me souviens entre autres d'une ITW donnée pour Première ou il disait en gros que Tarantino était un imposteur, que son cinéma ne valait pas les lauriers qu'on lui tressait (un peu vrai mais lui appuyait fort) et enfin (et là je cite de mémoire) "que c'est le seul réalisateur dont les 2 premiers film sont absolument identiques !".

J'ai beaucoup repensé à cette phrase sans jamais réussir à en percer l'opacité (il l'aurait sorti à propos de Jackie Brown et Pulp fiction c'eût été à ma portée, là non)

Enfin, il m'est sympathique ce gaillard, j'adore Living in oblivion (film dont, chose rare, la VF surpasse drolatiquement parlant la VO), mais s'il faut choisir son camp, là…

c'est chez ce réalisateur une constance que d'avoir une ecriture tres rigoureuse. Sans effets de style superflus.

Comme quoi, les goûts et les couleurs… Je pense exactement le contraire, tout en reconnaissant que certains de ses films sont plaisants, avec un ton très personnel. Mais parler de rigueur, concernant ce réalisateur, c'est surprenant. Quant aux "effets superflus", certains de ses films ne sont pratiquement faits que de cela.

Pour ce qui est de la comparaison avec Tarantino, j'aurais dû dire avec le "style Tarantino" : cette façon d'entrecroiser les histoires, de dialoguer en interminables loghorrées verbales, truffées de références, une manière de raconter, popularisée à cette époque, par le sympathique mais pénible Quentin.

Je ne vois pas d'effets faciles dans la mise en scene de DiCillo et aussi je ne pense pas que la construction de ses films ait quoi que ce soit à voir avec Tarantino, ni meme la longueur des dialogues (…) Enfin bon. Si vos n'avez pas vu "box of moonlight" il reste pour le moment son petit chez d'oeuvre incontournable cordialement

J'ai vu Box of moonlight. Mais je ne vais pas me bagarrer avec vous, surtout pour un réalisateur, qu'au fond j'aime bien.