Et pourquoi l'a-t-il désavoué, au juste ? Est-ce la faute au méchant producteur qui a brimé sa créativité artistique ?

Pourtant, après Gothika et Les rivières pourpres, il avait grand besoin d'être brimé, le bougre!

0,5 pour faire comme tout le monde..

Du cinéma puant, à la violence gratuite, tourné au milieu d'une foule de zombies vagabondant au milieu de nulle part ! Un scénario vaguement écrit (?) par des mains sales. Un de ces films où la crasse est reine, voisinant avec la transpiration de La haine chère à son auteur. Région indéterminée, peuplée de gens, de morts-vivants affamés, repoussés, exterminés. Pourquoi, pour qui ? On ne saura jamais. Mais voyez ! Voyez comme c'est beau, l'horreur gratuite ! Quel pied d'empester le cinéma ! Une fiction répugnante, servie, que dis-je, dégueulée par un Vin Diesel qui n'a jamais tourné que de la merde ! Michelle Yeoh, dont je suis un fan inconditionnel, me fait ici une peine immense de s'être fourvoyé dans les fantasmes nauséabonds de son auteur. Fallait-il qu'elle soit dans la dèche la merveilleuse héroïne du magnifique Talisman. Je me sens cocu ! L'auteur des Rivières pourpres montre clairement qu'il a fait ce film en état d'ébriété avancée. Et si il fallait une preuve, la façon dont il a atrocement défiguré le nez d'un Depardieu déjà pas aidé par la nature de ce côté là et venu cachetonner sans trop savoir où il était et pourquoi il y était. Cyrano de Bergerac ? C'était de la poésie et bien des années avant. Là, on est dans les pires bas-fonds de l'humanité. On se sent intoxiqué par ce plaisir ostentatoire que Kassovitz déballe en même temps que tout ce que la planète peut receler de pourriture. Un film où quand on demande du feu à un fantôme, il nous pointe le canon de son char T-90MS pour nous exploser la tête ! Rien à sauver dans cette fosse septique ! C'est le cinéma en état de décomposition avancée. Je suppose que de grands esprits viendront nous expliquer dans le détail le message délivré par cette œuvre .

Sans moi !

Je ne me sens pas plus grand esprit que d'habitude, mais je peux vous rassurer, Tamatoa… Qui a jamais entendu parler de ce film, entré, dès sa sortie (sic !) dans l'oubli de tous ?

Ne nous faites pas une crise cardiaque, s'il vous plaît ! Kassovitz réalisateur, qui a déclaré, après le bide cuisant de L'Ordre et la Morale, j'encule le cinéma français. Allez vous faire baiser avec vos films de merde. mérite-t-il que vous nous fassiez une apoplexie ?

J'ai aussi vu ce film lors de sa sortie en 2008. Il est effectivement médiocre. Mais si je suis allé le voir, c'est (on oublie ici de le mentionner) parce qu'il était une adaptation d'un livre écrit par Maurice G Dantec.

J'ai appris hier la mort de l'écrivain français, naturalisé canadien, Dantec. Grand sentiment de tristesse car j'avais beaucoup d'affection pour cet écrivain, provocateur, qui laissera derrière lui une oeuvre complexe et torturée, aux accents apocalyptiques, mêlant thriller, science-fiction et réflexions philosophiques teintées de nihilisme. Ses meilleurs ouvrages resteront ses premiers : La sirène Rouge, Babylon Babies, mais surtout Les Racines du Mal, grand roman français, sorte d'ovni littéraire à l'époque de sa parution, oeuvre sensationnelle qui m'a fait découvrir Dantec.

Un écrivain qui produit un tel chef d'oeuvre est un génie. Le problème est que son oeuvre a dérivé dans la totale science fiction en même temps que son langage s'est transformé en un vulgaire charabia techno/scientifique. Je me suis arrêté à Villa Vortex, à mesure qu'il devenait illisible. J'ai bien retenté le coup en lisant le récent Satellite Sisters mais non : son écriture incompréhensible était une insulte pour le lecteur.

Curieuse décadence de cet écrivain pourri de talents, peut-être trop d'ailleurs, trop en avance sur son temps diront certains, mais qui s'est enfermé dans un personnage et une littérature arrogante.

Je viens de regarder une vidéo de Dantec il y a 15 ans et une dernière de 2014. Les images sont terribles, mais peut-être était-il malade ? Déchéance d'un homme, incompris peut-être, en souffrance certainement.

L'histoire de la vie de Dantec restera celle d'un gâchis.