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Forum : La Grande lessive (!)

Sujet : La grande cata


De fretyl, le 3 novembre 2008 à 20:36
Note du film : 1/6

Aïe, aïe, aïe…L'avertissement de Lagardére m'a mis en méfiance, heureusement qu'il était là, sinon j'aurais été encore plus déçu.

Après les institutions religieuses qu'il avait éreinté dans Un drôle de paroissien, Mocky s'en prend ici à la télévision. Déjà en 1968 il semble que la télévision soit devenu envahissante. Soyons clair la critique reste au final extrêmement gentille et peu pertinente, je préfère nettement les griffes que Jean Yanne avait méchamment planté dans la petite lucarne avec son inculturel Je te tiens, tu me tiens par la barbichette.
N'empêche que si ces messieurs avaient vu à l'époque ce que serait l'aboutissement de la télé en 2008 avec les émissions d'Arthur, la star academy ou Plus belle la vie, ils auraient certainement révisé leurs jugement sur la télé des années 70.

Comme souvent avec Mocky, j'ai eu du mal à regarder le film jusqu'au bout. le début du film est assez prometteur ; Bourvil est excellent et la musique de François de Roubaix est comme toujours efficace.
C'est à partir du moment ou les quiproquos et la course poursuite commence que ça se gate.
Tous devient foutraque, mal filmé, mal écrit et les personnages sont tous plus insupportable les uns que les autres.
Chez Mocky il est bien connu que l'on peut faire ce qu'on veut, (Michel Serrault s'en est assez vanté) et les acteurs se retrouvent en roue libre.
Le pire restant Francis Blanche qui fait carrément n'importe quoi. Certaines scènes deviennent insupportable, voire même incompréhensible par certains excès. On sent que l'équipe s'est bien amusé….mais pas nous !

Il faudra quand même que l'on m'explique comment un tâcheron tel que Mocky a pu perdurer jusqu'à la fin des années 80 et tourné avec des acteurs tel que Jeanne Moreau, Charles Vanel, Jacqueline Maillan, Catherine Deneuve ou Jean Poiret, en leur faisant réciter à tous ses dialogues vulgaires et leur faisant subir ses réalisations crasseuses.
Jean Pierre-Mocky n'était pas fait pour la réalisation mais aurait sans doute fait un excellent scénariste s'il avait été sage.
C'est vrai la plupart de ses films sont à la base des bonnes idées ; que ce soit A mort l'arbitre, La grande lessive, Y a-t-il un Français dans la salle ?, mais toutes sont gâchés.

On a l'impression que La grande lessive a été réalisé par un de ces cinéastes que l'on croisé au marché cinématographique dans les années 60 vendre du navet au rayon de la comédie. Raoul André ou Michel Gérard n'aurait pas fait pire.
Avec la même histoire n'importe quel metteur en scène (commercial ou non) : Lautner, Oury aurait fait un joyaux.


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De Impétueux, le 3 novembre 2008 à 22:27

Fautes d'orthographe mises à part, je rejoins tout à fait l'opinion de Frétyl, m'étonnant que Mocky ait trouvé, tout au long de sa laborieuse carrière, des financiers assez peu avisés pour lui faire confiance.

Quand on se dit que le cinéma français ne meurt pas de la pénurie de financement, mais du trop-plein de subventions et aides diverses…


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De PM Jarriq, le 4 novembre 2008 à 07:07
Note du film : 1/6

J'ai, moi aussi, jeté un coup d'oeil curieux et sans a priori sur La grande lessive (impossible de tenir jusqu'au bout). Disons, pour rester succinct que ce n'est pas ce film qui me fera changer d'opinion sur le cinéma de Mocky.


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De David-H, le 6 novembre 2008 à 21:48
Note du film : 3/6

La Grande Lessive (!) a confirmé ce que je pensais: la télévision a une mémoire sélective en ce qui concerne le choix de ses films montrés, et créé ses propres « classiques » de manière parfois arbitraire. Souvent (re)diffusé, ce film avec Bourvil a pris un tel coup de vieux, qu'il ne justifie plus ses fréquentes programmations, au contraire par exemple, d'Un drôle de paroissien et de La Grande Frousse, les deux premiers films tournés de concert par Bourvil et Jean-Pierre Mocky, qui davantage rangés encore, ont sans doute eu le tort d'avoir été tourné en noir et blanc. Ce qui ne plaît guère au public du prime-time…

Mais "La Grande Lessive", qui aurait dû s'appeler "Le Tube" aux dires de Mocky, n'est pas complètement inintéressant. Surtout parce qu'il photographie une époque où la télé commençait à conditionner le quotidien des Français, et à bousculer leurs habitudes. Hélas dans la forme, ce neuvième film de Mocky déçoit, victime de son aventure bien trop ambitieuse. Si on comprend qu'en 1968, l'ORTF, la télé d'alors, profitait d'un élan de curiosité général pour abrutir les foules, au point que certains en soient devenus esclaves; si on mesure combien la petite lucarne a interpellé les intellectuels français comme elle le refera en 2001 avec l'apparition du "Loft Story", on constate vite que l'entreprise (c'est-à-dire, projeter un élixir miracle sensé saboter toutes les antennes de télé parisiennes) est mission impossible.

Ensuite? La critique sociétale devient vite une comédie décousue et franchouillarde, où chacun y va de son petit numéro et où le mot fin se fait vite attendre. Bourvil barbu semble être quelqu'un d'autre en professeur de lettres, Francis Blanche n'est que très moyennement drôle en médecin malheureux, et Jean Poiret impose tout juste de sa présence en patron télévisé. On trouve finalement le moyen de rire grâce aux policiers que Mocky aime toujours ridiculiser, à travers Marcel Pérès et Jean-Claude Rémoleux (surtout). On soulignera au passage l'excellente bande-originale – comme souvent – de ce surdoué qu'était François de Roubaix, trop tôt disparu.

Avant d'entamer cette curiosité donc, il s'agit de se bien se remettre dans le contexte de l'époque, où on considérait qu'avoir une télévision en couleur était un privilège et où une deuxième chaîne venait de naître. Les trois millions de spectateurs ne se sont déplacés en salle par hasard, mais pour comprendre le phénomène télévisuel dont ils étaient alors devenus des esclaves conscients. Rien de bien grave face à la bouffonnerie informatico-électronique actuelle, mais ce film, symboliquement tourné en Mai 68, est lui aussi un témoin de la révolution culturelle. L'honneur est donc plus que sauf.


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De kfigaro, le 7 novembre 2008 à 09:22

Souvent (re)diffusé…

ah bon ? au contraire je trouve que les films de Mocky (dont celui là) ont totalement disparus des écrans hertziens tout du moins (à part sur le cable évidemment) et une telle mise à l'écart ne pourra d'ailleurs que combler d'aise les quelques cinéphiles "purs et durs" misérabilistes qui hantent parfois ce lieu (comme d'autres ailleurs).


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De David-H, le 8 novembre 2008 à 00:12
Note du film : 3/6

Personnellement, du haut de mes 28 ans, je connaissais Mocky via La Grande Lessive (au moins 5 diffusions) et d'Un drôle de paroissien (au moins deux). J'en ai sans doute loupé bien sûr, mais pour les autres, je dis à ma DVDthèque…


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De Frydman Charles, le 9 janvier 2019 à 13:25
Note du film : 5/6

1968, la télévision était principalement en noir et blanc, les premiers postes en couleur faisaient leur apparition, depuis le 1er octobre 1967. La diffusion se faisait uniquement par voie herzienne. Le film a un coté fantastique avec ses pulvérisations qui empêchent la diffusion par les airs. Mais si la télévision perturbait le temps consacré aux études , elle se regardait en famille , et était dans doute moins néfaste que les jeux vidéos plus individuels. Le film était diffusé sur gulli ce lundi 7 janvier 2019 , et je trouve que les gags ont un coté enfantin qui ne m'a pas vraiment fait sourire.Le professeur Armand Saint-Just essayé d'apprendre la fable le lièvre et les grenouilles à une classe endormie. L'eleve Pichet voudrait bien apprendre cette fable . Miracle , l'intervention des 3 complices sur les antennes de télévision, et la classe est bien éveillée. A 53 mn Armand Saint-Just (Bourvil en professeur de lettres) demande à l'élève Tevenin de réciter les 10 premiers vers de "le lièvre et les grenouilles ".Un seul élève est interrogé , mais 3 élèves se relayent pour réciter les 3 premiers vers du début de la fable ! Il ne faut probablement pas chercher un quelconque rapport entre la morale de cette fable et celle du film ! Le lievre et les grenouilles , les trois premiers vers de la fable : "Un Lièvre en son gîte songeait (Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ; Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :" , peuvent faire penser aux élèves endormis dans la classe. Mais la morale sur la peur à la fin de la fable ne s'applique visiblement pas au film : "Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.".


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