Je me demande ce qu'il reste de ce pastiche bizarre, tant d'années après. De toute façon, un Polanski, même raté, est toujours intéressant. A part peut-être "Quoi ?", comédie navrante des seventies.

Oui en effet c'est bizarre qu'il ne soit pas encore sorti en dvd en France par contre en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, aux États-Unis, il existe en dvd alors pourquoi pas en France ? bah, les éditeurs français sont lents à la détente et préfère sortir des merdes récentes franco françaises qui ne marchent pas plutôt que des films cultes anciens… alors l’exception franco française, ça me fait bien rigoler, ah ah ah

Oui ! C'est une honte qu'un tel film ne soit pas édité en DVD ! Réparons cette erreur !

Quel joyau de comédie! Du générique (à ne pas manquer!) aux derniers mots du narrateur à la voix sépulcrale, le sens du bizarre de Polanski fait merveille. C'est vraiment un film qui a du mordant. Et quel souci du détail, aussi : pour ceux qui ont remarqué que la plupart des personnages féminins du film portent des perruques, n'allez pas croire que c'est mal foutu. C'est plutôt que dans les milieux populaires juifs mitteleuropéens de l'époque, c'était la coutume…

J'ajoute qu'à ma connaissance, c'est la version française de ce film qui correspond le mieux aux voeux de ses auteurs : en effet, quand le film est sorti en Angleterre à l'époque, le producteur – qui avait une dent contre Polanski – avait effectué des coupes sombres dans ce film où il n'y a pas une seconde à retrancher. Mais le montage voulu par Polanski s'était, heureusement, retrouvé intact en France.

J'ai une suggestion : on trouve quelle compagnie possède les droits DVD de ce film pour la France et on organise sous ses fenêtres, à grand renfort de fourches et de torches malodorantes, une manif de paysans mitteleuropéens d'époque. Pour les filles, il devrait y avoir moyen de dénicher un lot de perruques pas chères.

Arca1943

Un film qui, même s'il ne m'a jamais vraiment effrayé, est toujours,et je ne sais pourquoi, agréable et aussi intéressant à voir. Roman Polanski a toujours eu un don pour me faire aimer ses films et les regarder avec toujours autant de plaisir même si certains sont vraiment dépassés…

Est-ce que cela pose un problème que je vote si tardivement?

Le Bal des Vampires

Film génial êt indispensable

Un film bien mené, à avoir dans la DVDthèque.à éditer en dvd!! vite…

Ce Film est un régal!

L'idée d'un Vampire homosexuel est marrante!

Le bal des vampires est envoutant!

Mes vingt ans de 1967 se prenaient au sérieux, comme tous les vingt ans du monde et j'étais tout de même assez agacé que ce Polanski dont je n'avais pas vu quoi que ce soit, pas plus Répulsion que Cul-de-sac, que ce Juif polono-américain osât s'attaquer au mythe admirable du Vampire, magnifié par les productions de la Hammer et incarné par l'insurpassable Christopher Lee, dont grâce à des lectures répétées de l'ouvrage de Bram Stocker, je me voulais exégète intransigeant.

Mais, naturellement, pour que ma science fut exhaustive (j'ignorais alors qu'il existait des tas de films de vampires mexicains, chinois, ou papous), il me fallait aller tordre un nez délicat sur les élucubrations sacrilèges du sieur Polanski dont, c'était convenu, ma critique ne ferait qu'une bouchée auprès des demoiselles qui m'avaient fait l'honneur de me choisir comme maître en vampirologie appliquée.

Peu de crêpes ont été aussi vivement retournées que je l'aie été dès les premières images, lors d'un générique à la fois glacé et spirituel, ainsi que l'a remarqué Arca, générique qui suit la course du traîneau qui emporte le professeur Abrontius (Jack MacGowran) et son assistant Alfred (Polanski himself !) vers le château maudit, les loups, les villageois terrorisés et, par la même occasion, leur destin.

Ce mélange de qualités formelles étincelantes et de burlesque narquois (ah, le ricanement de l'aubergiste contaminé, Shagall (Alfie Bass) devant le crucifix qui lui est opposé et qui ne représente rien pour lui !), le détricotage des codes (le vampire homosexuel), la capacité de faire se succéder des scènes un peu tendues (avouons tout de même qu'on n'a jamais la trouille) et des cavalcades bouffonnes, avaient mis la salle de cinéma dans un étrange état, mélange de stupeur, d'hilarité, mais presque de gêne, aussi, tant c'était iconoclaste et enlevé.

Je suis sorti, à la fois ravi et admiratif pour le grand talent d'un réalisateur dont on sentait pointer l'aura. Mais un peu triste, aussi : je sentais que je ne pourrais jamais plus raconter Dracula avec le même sérieux…

C'est curieux, le titre original anglais donné ici est Dance of the Vampires. J'ai toujours cru que c'était plutôt The Fearless Vampire Killers, or : Excuse Me, but Your Teeth Are in My Neck. Mais bon, sans doute ai-je tout simplement été mordu pendant la nuit et donc je vis maintenant dans une sorte de monde parallèle où certains détails ne sont plus les mêmes.