La série était snob, superficielle, mais plutôt crue et bien rythmée. Quelques années plus tard, le film est une pâtisserie molle, au luxe écoeurant, centré sur la prestation incroyablement narcissique de Sarah Jessica Parker, qui se prend pour Pretty woman, et parade éhontément dans une Amérique rendue encore plus irréelle par la crise actuelle.

Il ne se passe rigoureusement rien dans ce film obscène, qui étire un scénario qui aurait déjà du mal à tenir sur 26 minutes, et relègue les personnages secondaires à des rôles passifs de spectateurs soumis. Et ça dure presque 2 H 30 ! Ce n'est au bout du compte, qu'un interminable défilé de mode, entrecoupé de pubs pour les grandes marques ouvertement citées ("You gave me Louis Vuitton !" glapit l'assistante noire, version actualisée de la mamie de Gone with the wind), et de crises d'hystérie de quadragénaires botoxées. De toute façon, quand le meilleur gag d'un film voit une des héroïnes déféquer dans son pantalon, à la suite d'une tourista, cela donne une idée du niveau général.

Atroce.