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Forum : The Full Monty (le grand jeu)

Sujet : Tellement humain...


De Saburo Ichimonji, le 4 avril 2004 à 17:54
Note du film : 6/6

Sans doute l'un des meilleurs films que j'ai vus depuis ces dernières années. Tellement humain et si bien interprété.Un must incontournable. A voir sans discuter.


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De Impétueux, le 26 août 2013 à 18:16
Note du film : 5/6

Si on place à part le cinéma trop atypique de Peter Greenaway, si on met de côté Quatre mariages et un enterrement qui présente le petit monde prospère et friqué qui fait de la finance au cœur de la City de Londres, ce qui reste du cinéma britannique des vingt-cinq dernières années, c'est Ken Loach, les excellents Virtuoses de Mark Herman et The full monty de Peter Cattaneo. C'est-à-dire, en gros, la geste des Midlands dévastés par la désindustrialisation.

Des régions entières de France ont été, elles aussi – et sont encore – ravagées par la fermeture des mines et des usines de l'industrie lourde avec les drames humains affreux qu'entraîne le chômage de longue durée à quoi on ne voit, hélas, aucune perspective de résorption à court et moyen terme (pour être un tout petit peu optimiste néanmoins). Mais, sans doute parce que le traumatisme a été moins brutal et que l'accompagnement social a été plus efficace (et plus somnifère), le cinéma français, à quelques exceptions près, n'a pas fait souche sur ce terreau, préférant un regard sur des luttes plus anciennes (Germinal de Claude Berri ou Le brasier d'Éric Barbier).

Le traumatisme brutal, c'est naturellement à Margaret Thatcher que la Grande-Bretagne le doit. Avec une vigueur que certains ont assimilé à de la cruauté elle a restructuré (comme on ne disait pas encore) les secteurs les plus archaïques jusqu'à les tuer. Maintenant, avant de juger abominable sa politique, il faut se rappeler ce qu'était devenu le pays à la fin des années 70, sous les ministères d'Harold Wilson et de James Callaghan, lorsque le FMI devait venir au secours de la livre sterling et que des grèves continues sévissaient partout.

Ce long préalable posé, disons que ces tragédies humaines ont eu au moins le mérite de produire un cinéma vigoureux et profondément humain et, même si le radicalisme marxiste de Loach prétend encore à la révolution, un cinéma recentré sur la solidarité, l'entraide et les bonheurs simples de l'amitié et de la famille, c'est-à-dire, dans une certaine mesure, résigné.

The full monty a été un formidable succès public, justifié par l'habileté du scénario, plein de péripéties amusantes, attendrissantes, chaleureuses et par la qualité de la distribution, composée d'acteurs de second rang (à l'exception du premier rôle, Gaz (Robert Carlyle), qui, d'ailleurs, assez curieusement, a vécu dans son enfance la vie misérable incarnée à l'écran). On peut se demander quel est l'intérêt – hors militantisme particulier présumé de Cattaneo – d'insérer une histoire d'homosexualité entre deux des protagonistes et se demander ce qui se passera après que les six acteurs aient ôté leur string devant une assemblée de femelles déchaînées, mais on marche toujours dans la sympathie et la chaleur humaine que The full monty dispense sans réticence.


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De vincentp, le 26 août 2013 à 21:05
Note du film : 5/6

Mike Leigh, Danny Boyle, Guy Ritchie, Kevin Macdonald,… Il y a plus de metteurs en scène qui méritent notre attention que vous ne l'indiquez dans votre message. J'ai prévu de passer en revue le cinéma britannique au cours des quatre prochains mois (y compris les classiques anciens, tels ceux de Lean ou Reed) et ne manquerai pas de commenter les œuvres à priori les plus intéressantes de cet endroit du globe.


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De Impétueux, le 27 août 2013 à 13:15
Note du film : 5/6

Vous m'avez mal compris, Vincentp ; je ne doute pas qu'il y ait des réalisateurs de nationalité britannique, mais ceux que vous citez n'ont pas représenté l'état de leur pays, ils ont simplement tourné des films, souvent hollywoodiens, ou pire (je pense à Slumdog Millionaire ; à part Trainspotting, j'admets…). C'est comme si vous me disiez que Le Cinquième élément est un film français, même si son réalisateur, Luc Besson est de citoyenneté française…

Et puis j'évoquais ce qu'est le cinéma britannique dans le regard collectif, et non pas dans les listes de cinéphiles pointus…


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De vincentp, le 27 août 2013 à 17:07
Note du film : 5/6

La maîtrise de la langue anglaise prédispose les réalisateurs britanniques à traverser l'atlantique, pour disposer de plus de moyens, ou pour percer tout simplement. Idem pour les acteurs. Cary Grant, né Archibald Leach à Bristol (selon le dictionnaire des acteurs de Jean Tulard) a par exemple "suivi une troupe de jongleurs ambulants et gagné New-York en 1920 (à l'âge de 16 ans).

Stephen Frears, né en 1941, a aussi un parcours intéressant… et on s'aperçoit que le cinéma britannique a été globalement peu commenté sur ce forum, par rapport à la qualité et la quantité de son apport depuis le milieu des années-30. Il se trouve que j'ai prévu un cycle personnel quasi-exclusivement consacré à ce cinéma-là de début septembre à fin décembre, et apporterai modestement quelques commentaires sur une quarantaine de films…

Sans oublier les films (classiques) du suisse Losey tournés en Grande Bretagne (Les criminels, Accident, Eva, Le messager…) présentant ce pays sous un angle original. Ceux de Richard Fleischer (L'étrangleur de Rillington place, Terreur aveugle,…) ou William Wyler (L'obsédé).


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De Impétueux, le 27 août 2013 à 18:46
Note du film : 5/6

Vous faites mine de ne pas me comprendre ; dans mon message sur The full monty, je ne parlais pas des films britanniques des années Cinquante, Noblesse oblige, Whisky à gogo ou Passeport pour Pimlico, ni du cinéma de David Lean, pas davantage de celui de la Hammer. Je ne parlais pas non plus des réalisateurs anglais, ou des acteurs qui sont partis faire fortune aux États-Unis.

Je me demandais ce qui, dans les dernières vingt-cinq années, demeurait, dans la mémoire collective, d'un cinéma qui parle de la Grande-Bretagne.

La nationalité du réalisateur est, bien sûr, importante, mais peut n'avoir pas d'incidence sur le climat national d'un film : Robert Siodmak, allemand d'origine devenu ensuite étasunien, réalise un film profondément français avec Mollenard, par exemple ; et Max Ophuls, Viennois, puis de retour d'Outre-Atlantique avec Le plaisir et Madame de…, donc ! Et quand Polanski tourne Le locataire, Zulawski L'important c'est d'aimer, Kieslowski la trilogie Bleu, Blanc, Rouge, il est très intéressant de voir notre pays par les yeux d'un étranger.

En revanche Besson ou Aja, de citoyenneté française l'un et l'autre tournent des films hollywoodiens (ou assimilés)…


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De vincentp, le 27 août 2013 à 20:49
Note du film : 5/6

Il y a bel et bien des films britanniques contemporains de qualité. Exemple : Fish Tank. Et beaucoup d'autres. Simplement nous sommes aujourd'hui abreuvés d'images et n'avons pas forcément accès facilement à l'ensemble de la production de ce pays.


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