Je ne suis pas un spécialiste de l'oeuvre de Pasolini, mis à part Salo ou Des oiseaux, petits et gros je n'ai vu aucun de ses films. Mais j'ai souvent entendu parler en bien de ce film là . Pasolini qui à souvent fait son cinéma sur ses propres fantasmes, surtout dans les années 70, les a d'abord laissé de coté au début, cet Accattone mérite sans doutes une réédition digne sur les meilleurs moments du poète.
Je suis comme Fretyl, un non-specialiste ni un amateur de Pasolini. Il reste comme un nom immarcescible dans le cinéma prestidigieux, une ombre tragique, un mystère, un personnage teinté de controversion et pour les incomprenants, un provocateur. Pourtant, j'ai vu Salo, j'ai vomi, j'ai vu Theoreme, j'ai pleuré et j'ai joui (nerveusement?).
Qu'est-ce qu'il faut en tirer? Je crois avoir cerné quelques bribes d'un langage inédit, une fusion entre l'image et les mots, une intemporalité mystérieuse, une volonté de créer une expression complexe d'ordre hiéroglyphique.
Intellectuel, poète, symboliste, egoïste? Je suis complètement perdu face à ce genre de cinéma, pourtant, même si je n'y suis pas totalement réceptif, une force s'en dégage, une application desespérément volontaire, c'est troublant…
Pasolini reste l'un des auteurs les plus complexes du cinéma, c'est une évidence ne serait-ce que Salo, même trente ans après sa sortie la vision du film est toujours controversé, que signifie cette cruauté: un pamphlet anti fasciste, une vision personnelle et moderne de l'oeuvre de Sade, l'étalage des pulsions personnelles de Pasolini ou bien ces trois choses à la fois ?
Ah, le coup du gros coffret à prix d'or… Je vote pour une édition simple de Accatone !
Je reformule à cette occasion toute mon admiration quant à la façon dont Pasolini filme la ville, ses quartiers populaires et ses petites gens. Une oeuvre emblématique du cinéma d'auteur, cri de révolte en faveur des opprimés.
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