Grosse surprise en 1982, Bob Swaim remporte le césar du meilleur film, tout comme Nathalie Baye et Phillipe Léotard pour son film La Balance, au moment ou tout le monde attendait Andrzej Wajda avec Danton.

Finalement vingt six ans après, on se demande si ce flot de récompense était bien mérité que reste-t-il de Danton aujourd'hui : un film historique fort, une oeuvre complète et indemodable; que reste t-il de La balance : un petit film policier, assez bien mené, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable.

A le revoir le film pourrait symbolisé le polar Français des années 80, avec ses qualités et son nombre de défauts ; dans ce genre là ça reste tout de même un must face aux paquets de films raté réalisé dans le même style à la même époque : L'arbaléte, Les fauves, Bleu comme l'enfer ou Le solitaire.
La réussite vient de l'attention que Swaim a porté au flics de quartier, filmés bien plus naturellement, que dans 36 et de manière moins barbante que dans L.627 de Tavernier ; on a dit que Swaim passa trois mois dans un commissariat de quartier sous l'étiquette d'un journaliste pour ressentir l'atmosphère exacte.

Un peu comme dans French connection les flics sont filmés comme les voyous, littéralement submergés et prêts à en venir aux mains.
Et les putes de Belleville et le monde des truands dans les années 80 paraissent aujourd'hui aussi lointain et exotiques que ceux filmés par Clouzot dans Quai des orfèvres.