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Forum : Le Château de ma mère

Sujet : Sans déplaisir


De fretyl, le 13 avril 2008 à 16:47
Note du film : 3/6

Si l'on ne connais pas veritablement l'histoire de Marseille et de Pagnol, ce film et sa suite se regardent sans déplaisir, si ont s'est intéressée à l'histoire de l'académicien, le film fourmille de dizaines de petits détails faux qu'aucun Pagnolien du sud ne laisserait passer .

En commençant par l'appartement de la famille Pagnol ; dans le film de Yves Robert il s'agit d'un grand appartement bourgeois très bien décoré .

Premiére trahison de la vérité historique : l'appartement des Pagnol ne comportait pas plus que deux ou trois pièces et était plus que moyennement meublé.

Le parc Borelli où se situe la rencontre entre l'oncle Jules et Tante Rose n'est pas le méme parc que celui que l'on voit dans le film . La maison de vacances était beaucoup plus modeste que la grande maison de campagne sélectionnée pour le tournage ; il s'agissait d'un petite bâtisse n'ayant strictement aucune ressemblance.

Cela va de même pour la suite Le Chateau de ma mére: le premier château où la famille est invitée,n'est pas le vrai château. Quant au raccourci du canal emprunté il était beaucoup, beaucoup plus long que çà, il ne suffisait pas de traverser quatre jardinets pour arriver à l'autre bout (je peux témoigner).

Les deux films sont comme çà, pleins de bonnes volontés de la part de Robert et des interprêtes, mais aussi plein de maladresses, rendant l'oeuvre aussi artificielle que l'est pour certains le Jean de Florette de Berri.


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De fernand, le 13 avril 2008 à 20:04

"il s'agissait d'un petite bâtisse n'ayant strictement aucune ressemblance."

C'était déjà la maison de Jérôme du Bellay ?


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De Impétueux, le 14 avril 2008 à 17:20
Note du film : 6/6

Ah Frétyl, quand vous rechutez, vous rechutez bien !

Pourquoi vouloir faire de l'excellente adaptation par Yves Robert des trois volumes des Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol une sorte de documentaire où les acteurs écriraient avec les vrais porte-plumes de la famille mise en scène ? On n'est pas dans cette excellente émission de jadis qui s'appelait Bonnes adresses du passé où je ne sais plus qui (Jean-Marie Drot, je crois) faisait pénétrer les téléspectateurs dans le cadre précis habité par Balzac ou George Sand !

Dirait-on pas que vous êtes le fils de Marcel Pagnol (qui, d'ailleurs, n'en eut pas) et que vous venez récriminer contre une très réussie interprétation des lieux, et surtout de l'esprit des Souvenirs d'enfance

Ah ! et puis le parc de Marseille que vous citez n'est pas Borelli, mais Borély… Tant à vouloir l'exactitude….


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De fretyl, le 14 avril 2008 à 23:07
Note du film : 3/6

J'ai tout de même mis la moyenne au film . Il est vrai que les deux adaptations de Yves Robert sont pleines de qualités mais aussi de défauts (que j'ai énumérés) ; les qualités c'est l'admiration avec laquelle le réalisateur à traduit l'univers d'un homme avec qui le grand public entretient une relation d'amour et de fidélité .

Beaucoup de phrases, tirées de Souvenirs d'enfance sont dites par Jean-Pierre Darras dont la voix ressemble à celle de Pagnol .

Comme dans la série Marius, Fanny, César les acteurs admirables se sont identifié aux personnages. Ils sont remarquables, en particulier les enfants .

La drôlerie se teinte souvent de nostalgie, Marcel fait le fada pour les yeux d'une fille ; Jean Rochefort est un poète ivrogne qui ne cesse de faire des vers dont le plus drôle : Ah cette malle de merde, à chaque fois que je voyage il faut qu'elle m'emmerde .

On est dans le bon vrai cinéma populaire, cinéma qui, je pense, ne va pas tarder à revenir ; après le succès de La môme je ne m'étonnerais pas que les producteurs veuillent reconstruire ce genre de cinéma .

Mais lorsque l'on aime Pagnol comme moi, impossible mettre 6/6 à un film qui possède des erreurs aussi flagrantes.

J'ai utilisé un correcteur !


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De fernand, le 14 avril 2008 à 23:59

Allez ! je vais jouer les Impétueux : "-Mais c'est quoi la marque de votre correcteur , Fretyl ? Et ou avez vous vu et entendu que Jean Pierre Darras avait la voix de Pagnol ? Mais c'est pas possible !! Aie aie aie ! ouille !ouille ouille !! Vous m'escagasseeeeeeez , Frétyl !-"

C'est un clin d'oeil , Frétyl , juste un clin d'œil. Pas autre chose..

Ne le prenez pas mal , surtout ! C'est vraiment pour rigoler…


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De Impétueux, le 29 avril 2013 à 12:10
Note du film : 6/6

Je ne suis pas certain que, s'il avait lui-même tourné l'adaptation de ses Souvenirs d'enfance, Marcel Pagnol aurait trouvé un ton aussi juste que celui d'Yves Robert. On peut toujours rêver et la chose n’était pas impossible, la publication des trois volumes s'étageant de 1957 à 1960 et le père de Marius n'étant mort qu'en 1974. Peut-être la très grande proximité de l'auteur avec ses récits ne lui aurait-elle pas permis de jeter un regard aussi tendre et délicat sur ces moments dorés…

Combien de fois ai-je regardé La gloire de mon père et Le château de ma mère depuis que Robert les a réalisés, en 1990 ? Je ne les compte plus… Je les possède en DVD, évidemment, mais lorsque, comme hier, je tombe au hasard d'une programmation télévisée sur un des deux films, je me laisse encore prendre. Encore et toujours.

Tant c'est bien, tant c'est tendre, tant c'est chaleureux, émouvant sans être mièvre, grave sans être pesant, coloré sans être pittoresque, tant il y a une harmonie réussie entre les couleurs des collines et la fraîcheur de l'enfance…

On ne peut évidemment pas dissocier les deux volets réalisés, simplement séparés pour d'évidentes raisons de durée, mais qui sont dans une parfaite continuité narrative ; l'adaptation des livres est fluide et intelligente, Yves Robert ayant pris l'heureuse liberté d'incorporer dans le second film des éléments qui figurent en fait dans le troisième volume des Souvenirs, qui s'appelle Le temps des secrets et qui relatent les mésaventures du jeune Marcel (Julien Ciamaca) avec la mijaurée Isabelle Cassignol (Julie Timmerman).

Cela étant, le second épisode distille un petit parfum flou d'inquiétude et de tristesse qui, tout doucement, conduit à une conclusion qui tombe assez sèchement, la mort d'Augustine (Nathalie Roussel), la mère fragile de Marcel, au cœur malade et à l'émotivité si forte, Augustine qui sera si fort secouée par l'humiliation de son mari Joseph (Philippe Caubère) par le garde mal embouché du troisième château (si bien interprété par un Jean Carmet méchant). C'est sans doute que le temps a un peu passé, que la pureté de l'enfance commence à un peu s'estomper et que, finalement, Le temps des amours (titre du quatrième volume de la tétralogie, malheureusement inachevé) va venir mettre sa touche aigre dans le paysage doré de l'innocence.

On réévaluera sûrement un jour la qualité de réalisateur d'Yves Robert, dont on ne parle pas beaucoup dans les revues savantes, mais qui a pourtant laissé quelques films qui font date et demeureront dans l'imaginaire des amoureux de cinéma. Les copains, Alexandre le bienheureux, Le grand blond avec une chaussure noire, Un éléphant ça trompe énormément, Nous irons tous au paradis, voilà des titres que nous aimons tous, je pense…

En tout cas Le château de ma mère est un bijou. Un bijou de famille, dont le prix brille tout autant dans les yeux des enfants que dans ceux des parents. Familles, je vous aime…


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