Les deux acteurs principaux, Terence Stamp et Samantha Eggar, qui n'a pas eu la carrière qu'elle méritait, sont superbes et reçurent tous les deux un prix d'interprétation à Cannes amplement mérité.

Ce film, qui annonce le attache-moi de Almodovar, est aussi un admirable témoignage sur le fossé qui sépare les hommes et les femmes.

Un classique, trop peu connu hélas.

Incontestablement le meilleur film de Willian Wyler ("ben hur", "les hauts des hurlevent", "l'insoumise", "la vipére", etc…), mais c'est incroyable, il n'éxiste même pas en dvd zone2. Je vôte donc pour une édition de ce film en dvd !

J'aimerais voir ce film qui inspirera parait-il beaucoup Roman Polanski pour sa carrière à venir. Je vote ! Est-ce que quelqu'un me suit ?

Grand film en effet qui a sa place près de Psychose et du Voyeur.

Un film tout simplement magistral ! La mise en scène de William Wyler, la photographie (Robert Krasker, Robert Surtees), l'interprétation (exceptionnelle), le scénario (fantastique) et la musique de Maurice Jarre. Tout est fait de manière très professionnelle, très travaillée, et l'on ne peut pas émettre le moindre reproche vis à vis de L'obsédé si ce n'est le titre français mal approprié.

Le traitement du sujet semble hors des modes, même si l'on peut détecter quelques tendances du milieu des années 1960 : un drame psychologique déroulé sur un rythme lent, avec des inserts de violence physique. Ce film m'a fait penser à Un Homme pour l'éternité réalisé l'année suivante par Fred Zinnemann : une forte ambition de fond et de forme, une volonté de creuser un sujet sans épargner certains aspects sordides, et l'emploi des couleurs de la campagne anglaise. Une oeuvre parfaite pour des cinéphiles, sans doute plus délicate à appréhender pour des spectateurs contemporains.

"Tout est fait de manière très professionnelle, très travaillée, et l'on ne peut pas émettre le moindre reproche vis à vis de L'obsédé si ce n'est le titre français mal approprié."

Peut-être peut-on reprocher justement à cette oeuvre un côté consciencieux et l'absence d'un grain de folie. Ceci-dit, c'est tout de même l'un de mes films de chevet, auquel ta critique rend parfaitement justice.

Et je pense qu'il peut bien passer auprès d'un public curieux car dans mon souvenir c'est un film fort, émouvant et possédant un réel suspense.

Terreur aveugle de Richard Fleischer me semble inspiré de ce présent film, et justement explore un peu plus certains aspects présents dans L'obsédé (la terreur que ressent la jeune femme, par exemple).

La folie du personnage principal est ici traitée de manière sobre et glacée. Terence Stamp y trouve à mon avis le rôle de sa vie.

L'obsédé est un partenariat temporaire et vitaminé entre un solitaire complexé et une petite bourgeoise insouciante et protégée.

Deux mondes incompatibles ne pouvant se rencontrer que par l'action préméditée d'un revanchard en manque de puissance et d'affection.

Brimé au bureau dont la solitude ne sert qu’à entretenir une perversité sous-jacente.

Séquestreur méticuleux alternant pouvoirs et déprimes, s'acharnant sur une proie terrorisée puis hypocrite et manipulatrice, masquant momentanément son angoisse, sa fierté et son orgueil dans de fausses apparences ne formatant qu'un seul objectif.

Echapper par tous les moyens à un écorché vif dominant et fragile n'étant pas de son monde.

Une lutte des classes impitoyable entre un employé médiocre et une jeune étudiante pédante et friquée, brusquement projetés dans un vase clos opiniâtre et simulateur.

Un rapport de force virulent parsemé de quelques accalmies entre deux esprits corrosifs dont les imposantes et indélébiles différences sociales ne leurs permettent uniquement de cohabiter que dans la possession et le compromis.