Bonjour,
J'aimerais s'il vous plaît que les films que je vais citer, avec Montgomery Clift comme acteur principal, sortent en DVD Zone 2.
Je cite les titres des films : "Station terminus", "L'arbre de vie", "Lonelyhearts", "La rivière rouge" et "L'espion".
Je trouve très dommage qu'un aussi grand et talentueux acteur comme Montgomery Clift semble être oublié des médias français. On ne parle jamais de lui. Montgomery Clift a inspiré plusieurs générations d'acteurs, de James Dean à Marlon Brando à Denis Hopper, Sean Penn etc…
N'oubliez pas Montgomery Clift s'il vous plaît, je ne suis pas la seule à être fan, à l'aimer tout simplement. MERCI..[film=
je suis totalement d'accord avec ton message ; je suis un fan de Montgomery Clift, pour moi LE PLUS GRAND, depuis toujours et souhaite posséder ses 17 films en DVD. Or 8 sur les 17 n'existent pas en DVD zone 2 :
"The search" = les anges marqués
"Red river" = la rivière rouge
"the heiress" = l'héritière
"indiscretion of an anerican wife" = station terminus
"raintree county" = l'arbre de vie
"lonelyhearts" = coeurs à la dérive
Freud passions secrètes
"the defector" = l'espion
Faissons pression sur les distributeurs pour que ces 8 films soient édités rapidement car on en meurt d'impatience !
Amitiés à tous les fans de MONTY l'immense acteur (Brando, De Niro, Pacino, Sean Penn en sont les héritiers naturels…)
Concernant l'Héritière que nous avons revu dernièrement à la télévision, je serai plutôt nuancé quant aux sentiments mis en avant dans cet huis-clos intimiste…
Le père, la fille et le prétendant montrent une psychologie en demi-teinte… Le père (interprété magistralement par Sir Ralph Richardson) veut le bonheur de sa fille, tout en respectant les bases d'une morale traditionnelle basée sur l'honneur et le travail)… Aucun énervement de sa part pour amener l'héritière à la raison… des termes choisis dans le calme et le couperet final qui tombe inéxorablement (deshéritement).
Montgomery Clift en amoureux éconduit, ne force nullement le jeu… Est-il vénal, intéressé par la fortune qui se profile à l'horizon ?… Certes, il avoue aimer une vie désinvolte, mais paraît tomber sous le charme de cette jeune-fille qui le change des mondanités quotidiennes !…. Il s'éloigne d'ailleurs pendant plusieurs années, alors qu'il apparaît clairement que l'objet de ses sentiments n'est pas dans le dénument, même si une partie de l'héritage semble lui échapper !
Quant à Olivia de Havilland : il est certain que son physique assez neutre et sa personnalité effacée, lui collent à la peau dans un rôle où l'on assiste progressivement à une transformation radicale… Effacée ne veut pas dire "sans personnalité"… et l'on peut supposer que sa retenue durant le vivant de son père n'était que "respect"… jusqu'au jour où des sentiments plus forts ont pris le dessus !… Car finalement sa décision de rester seule est une marque de volonté qui justifie l'appellation d'héritière… tant elle rejoint par cet acte décisif l'appartenance familiale..
Pour info à l'intention des amateurs de Montgomery Clift,
deux films cités ont depuis été edités en dvd : il s'agit de Gare Terminus / Indiscretion of an american wife (1955), tourné avec aussi Jennifer Jones
par Vittorio de Sica
à la gare de Rome (édition "Aventi" ?), et Les anges marqués
(1948) de Fred Zinnemann,
chez Warner Bross.
Sinon, on peut lire plusieurs dizaines de pages d'interviews à la fois passionnantes et émouvantes de Monty Clift (entre autres) dans le livre du journaliste Gilbert Guez "Hollywood for ever" édité en 2007 chez Ramsey.
Pour entendre Montgomery Clift chanter (en français) : "Plaisir d'amour ne dure qu'un moment… chagrin d'amour dure toute la vie…" en s'accompagnant au piano, sous le regard subjugué de Olivia de Havilland
…
et son directeur de la photo Leo Tover,
de la profondeur de champ et de la configuration des lieux pour créer des effets visuels (liés à l'histoire). Par exemple une étrange figure visuelle apparaît quand une ombre se découpe à l'arrière-plan de la scène pour annoncer l'entrée en scène d'un personnage descendant l'escalier. Il y aussi l'emploi (très sophistiqué) de miroirs pour suivre les déplacements des personnages et éviter des champs contre-champs un peu fades.
Deux séquences magnifiques se succèdent à mi-longueur du récit : les embrassades des deux personnages principaux sous la pluie, suivi d'une phase de réflexion introspective du personnage principal féminin dans sa chambre. Une forme parfaite de narration par l'image et le son, employant une grande variété de plans, tous judicieux et optimisés (tempo, prises de vue, lumière…).
Si l'on peut émettre quelques réserves par rapport à L'héritière,
elles pourraient concerner le sujet en tant que tel. L'héritière est l'adaptation d'une pièce de théâtre, issue d'un roman ("Washington square"). La thématique porte sur les relations parents-enfants, sociales, et l'ascension sociale liée à l'argent. Le regard que l'on porte aujourd'hui sur ces aspects a sans doute un peu changé. Si l'on accepte le principe de regarder une représentation d'un monde aristocratique peut-être disparu, on peut prendre un plaisir certain à découvrir L'héritière. Car, outre la mise en scène et la photographie déjà évoqués, les dialogues, la musique et l'interprétation sont de grande qualité.
Revu sur grand écran pour un avis revu à la hausse (le format de projection y est pour beaucoup). The Heiress (1949) est une adaptation du roman Washington Square de Henry James
par Ruth Goetz
et Augustus Goetz
(auparavant auteurs d'une adaptation théâtrale à succès à Broadway). La mise en scène est de William Wyler (également producteur), la photographie de Leo Tover, le studio est Paramount.
Il s'agit une nouvelle fois d'un drame sur le sujet de l'amour impossible dans un contexte sociétal coercitif, thème de prédilection chez William Wyler (Les hauts de Hurlevent,
Jezebel,
…). Gestion des placements et déplacements physiques pouvant servir de cas d'école, enchaînement impeccable d'idées avec humour et émotion, assemblage irréprochable de séquences -de plus en plus sombres- d'une grande fluidité pendant 113 minutes… Les qualités de l'oeuvre sont très nombreuses et propulsent The Heiress dès sa sortie en salles au rang de classique du cinéma américain.
Notons le sourire fugitif de la servante Maria (Vanessa Brown) adressé au coureur de dot (Montgomery Clift). Il a pour effet en une simple seconde de donner vie à un personnage féminin bienveillant et de poser le sujet : Clift plait aux femmes et ses sourires enjôleurs associés à ses problèmes d'argent le caractérisent comme un loup dans la bergerie. Le descriptif psychologique sur la durée de ce personnage assez pitoyable et ambigu, sorte de Monsieur Ripois
avant l'heure, est particulièrement réussi. C'est un des plus beaux rôles de Olivia de Havilland présentée comme une jeune fille gourde difficile à marier, puis hélas transformée par les événements en vieille fille acariâtre. Le caractère un peu théâtral à certains moments de The Heiress lui confère cependant un caractère un peu moins réussi que des œuvres similaires de Wyler (The Letter,
…) Mais The Heiress reste une oeuvre brillante qui émane d'une équipe talentueuse, orchestrée magistralement par William Wyler.
Oscars 1950 :
Le film a été également nominé dans les catégories :
Golden Globes 1950 : Meilleure actrice dans un film dramatique pour Olivia de Havilland
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