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Forum : Amarcord

Sujet : Vote


De spontex, le 11 février 2004 à 21:38
Note du film : 3/6

Encore un Fellini qu'on aimerait bien voir édité en zone 2 !


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De dumbledore, le 11 février 2004 à 22:16

A croire que les éditeurs ne sont ni cinéphiles, ni des "hommes de l'art marketing" !! euh, tu en avais encore l'illusion? Si oui, j'appellerai bien ça "La grande illusion" de AlHolg.


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De ttl, le 21 août 2004 à 14:00

Euh…Pardon de déranger mais…à part ça, il vous dit quoi le film ?! Moi je cherche ce que signifie le titre…Je sais, je suis inculte, je sais…et pourquoi je passerais mon temps sur ce site alors…


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De PM Jarriq, le 21 août 2004 à 21:08

ça veut dire "JE ME SOUVIENS". Même si on n'est pas fan du maestro (comme moi, je le confesse), c'est un grand film d'émotion et de nostalgie. Le DVD belge sorti récemment est bien meilleur que le zone 1 de Criterion.


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De Arca1943, le 22 août 2004 à 15:51
Note du film : 6/6

Incollable Jarriq. Précisons que la forme de l'italien standard pour "je me souviens" est "mi recordi". "Amarcord", c'est en dialecte romagnol (la Romagne étant la région d'origine de Fellini, qui était diglossique comme tout bon Italien qui se respecte !*). Maintenant, Jarriq, quand tu dis ne pas être un fan de Fellini, parles-tu de sa période néo-réaliste (Il bidone, La strada) de sa période étude de moeurs (Les Vitelloni, La Dolce Vita) ou de sa période, euh, je-rêve-et-je-m'en-fous (8 1/2 et suivants) ou encore de sa période documentaire (Les Clowns, Roma)?

Arca1943

(*) Sur ce sujet des dialectes et des particularismes, il y en aurait long à dire sur les différences entre la France et l'Italie, mais ça risquerait de m'entraîner dans un exposé comparatif sur la Révolution française et le Risorgimento, alors passons…


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De lych666, le 2 février 2006 à 19:28
Note du film : 5/6

VOGLIO UNA DONAAAA !!!!…


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De PM Jarriq, le 2 février 2006 à 19:53

Cher Arca, je réponds avec des mois de retard à ta question que je n'avais pas vue. En fait, tu as raison de préciser : je ne suis pas fan de la période "je rêve, etc." et de la documentaire. Il y a dedans toujours quelque chose à prendre bien évidemment, mais ce cinéma me lasse rapidement, et m'énerve souvent. Quand on voit la puissance qu'avait Fellini dans La Strada, Les Vitelloni, La dolce vita et Amarcord, je lui en veux un peu de nous avoir privés de ce genre de merveilles, pour se complaire dans ses fantasmes répétitifs.


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De Arca1943, le 2 février 2006 à 20:06
Note du film : 6/6

J'espère néanmoins que tu t'es tapé la réjouissante comédie satirique Prova d'orchestra. Celui-là est un de ces films réputés "mineurs" – entre les deux "grands machins" que sont Casanova et La Cité des femmes – mais qui, en réalité est un coup de maître !


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De Arca1943, le 2 février 2006 à 20:23
Note du film : 6/6

Mais on voit que Jarriq sauve quand même, dans sa liste, l'extraordinaire Amarcord. Selon moi, il fait très bien! Ce film est une merveille et c'est aussi un des Fellini les plus drôles que j'aie vus.


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De Impétueux, le 3 février 2006 à 09:49
Note du film : 4/6

Et encore n'évoquez-vous pas Le cheikh blanc que je n'ai vu qu'une fois, mais qui m'a absolument bluffé et enthousiasmé !

Comme vous je décroche à partir de 8 1/2 ; et tout le reste me lasse, malgré d'admirables qualités formelles…


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De PM Jarriq, le 3 février 2006 à 15:30

Bon, je vais tenter Prova d'orchestra (s'il existe en DVD. Je n'ai pas vérifié), même si comme tu le dis, il est en sandwich entre deux "gros machins" que je n'ai vraiment pas appréciés du tout, Casanova compris. Après tout, si je retrouve dans ce film un peu du plaisir que j'ai eu à voir Amarcord, ce sera déjà ça de pris…


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De citizen dave, le 17 août 2006 à 10:42
Note du film : 6/6

Le Casanova de Fellini est un chef-d'oeuvre, mais les gens ressentent sans doute une certaine crispation face à un film qu'ils ne comprennent pas. Ils s'attendent à un film érotique plein de fantasmes felliniens et le dvd collector est d'ailleurs parfois vendu dans des rayons au thème érotique, à ce que j'ai vu. Dans une telle optique, on passe forcément à côté du film qui est très sombre, mais très fin et en très forte continuité avec l'espèce de méditation imagée de Fellini dans tous ses autres films.

C'est un immense chef-d'oeuvre aussi dans la réalisation et la narration.

Enfin, je ne suis pas d'accord pour dire que Fellini a fait des films néoréalistes, il n'y en a pas un dans son oeuvre et lui-même s'opposait vigoureusement à cette distribution de ces films en période néo-réaliste et période nouvelle ouverte par Huit et demi. Il n'aimait pas cette étiquette de néoréalisme et il avait raison à plus d'un titre. D'abord, qu'est précisément le néoréalisme? Déjà ce n'est pas clair et on va proposer quoi comme définition soit une définition des visées de rossellini, soit une définition de l'onirisme sociocritique de de Sica, soit parler de quelques techniques de réalisation cinématographique, soit insister sur un certain moralisme collectif qui transpâraît chez rossellini, se retrouve chez de Sica ou Visconti (Rocco et ses frères)? Je ne comprends pas clairement comment cette étiquette peut circuler autant. En tout cas, Fellini ne correspond pas du tout au néoréalisme. Il a été scénariste pour Rossellini, mais leur cinéma a plutôt des points de rencontre. La Strada néoréaliste?, Les nuits de Cabiria?, Les vitelloni ou Il Bidone?


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De cormega, le 5 septembre 2006 à 09:19
Note du film : 6/6

Amarcord est un film bourré d'humour, de situations cocasses, avec malgré tout l'ombre du facisme qui plane au-dessus de la tête des personnages. Mais ce facisme est plutôt tourné en dérision.

Ce film est un extrait de souvenirs (comme son nom l'indique), où la famille, les copains et surtout les femmes occupent une place importante. J'adore particulièrement les souvenirs d'école, avec tous ces professeurs qui ont l'air complétement allumés…


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De Citizen Dave, le 5 septembre 2006 à 16:04
Note du film : 6/6

Un film bourré d'humour, bien que l'ombre du fascisme y soit présente??? M'enfin, comment critiquer le fascisme dans un film sans qu'il y soit présent. Le film n'est pas du tout nostalgique comme on l'entend dire parfois. En fait, Fellini-Roma et Amarcord sont tous les deux des films très critiques sur le fascisme et l'impossibilité des gens à l'observer avec l'introspection lucide nécessaire, et la difficulté à s'observer avec son bagage historique compliqué aux zones d'ombre (le passé des italiens nés en 1920 en l'occurrence).

Dans Fellini-Roma, il faut voir les contrepoints d'un présent du film, le début des 70's, avec les années trente ou même la Rome impériale évoquée solennellement par les profs, pontes, politiciens, etc.

Certes, on a une certaine sympathie inévitable pour les personnages d'Amarcord, mais les saynètes sont en tous les cas décapantes. Quand les gens vont voir le Rex dit la plus belle construction du régime et où on parle de "podesta" ou je ne sais plus exactement, on a une mise en abîme de leur aliénation dans un sac poubelle, ce que signifie des vagues de sacs poubelles justement, procédé que reprendra Fellini par la suite (son Casanova, etc.).

En fait, la satire prend un ton d'autoédérision car il s'agit de faire admettre aux gens ce qu'ils sont, ils doivent accepter le bagage de leur passé en tous les cas. Mais ceci n'empêche pas la ressaisie lucide. le film finit sur un terrain vague de tous les échecs où la Gradisca (servez-vous) se marie à un carabinieri Cary Grant qui est image du régime pervers qui se perdra dans la tourmente de 40-45.

Dans Fellini-Roma, une certaine critique du passé fasciste et des mauvaises glorioles impériales ressassées est associée à une vigilance critique à l'égard du temps présent, et en même temps on a une illustration de la compromission humaine avec les scènes de bordels, d'ailleurs multipliées: putes dans la rue, bordels de paumés et bordels de luxe. Et il faut voir le contrepoint évident entre les bordels et l'amour libre des hippies comme l'espèce de comapraison entre les hippies s'aimant et la fresque qui disparaît dans les sous-sols du métro romain, soufflé par la pénétration de l'air.

Un film de fellini doit se regarder en état de vigilance critique et d'acceptation du chaos de la vie sous peine de ne pas être bien compréhensible. c'est le cas de huit et demi, Juliette des esprits, Fellini-Roma, Amarcord, Le Casanova de fellini et d'autres encore. Il y a beaucoup de points de vue qui se dérobent dans les films de Fellini.

Le Casanova de fellini n'est pas un film érotique fellinien, mais une satire de l'ego casanoviste. Mais, rebondissement, cette satire n'est pas celle d'un personnage étranger à Fellini et la connaissance de soi du cinéaste résonne entière dans ce film. de là de nombreuses scènes en écho avec d'autres films de fellini, toujours et encore.

Amarcord est évidemment particulièrement attendrissant et cela restera.


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De vincentp, le 22 mars 2012 à 20:37
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Blow-up, Identification d'une femme, L'affaire Mattéi, Le christ s'est arrêté à Eboli, La nuit : autant de films qui figurent dans ma liste de films préférés. J'ajouterais Nostalghia parmi ses grandes réussites. Voilà typiquement un collaborateur de l'ombre sur lequel des réalisateurs peuvent s'appuyer. Ce que je retiendrais de Guerra (je reste modeste à ce sujet, ne le connaissant que très peu) : une capacité à bâtir des scénarios à la fois ambitieux et accessibles, une capacité à s'adapter aux caractéristiques des univers des metteurs en scène avec qui il aura collaboré. Quelle carrière sur près de quarante ans !


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