Préférer « serpenter » avec Eric Barbier plutôt que filer « Droit au but » en direct du Stade Vélodrome dès 20h, quelle tristesse – ou quel amour immodéré du cinéma ! Très solennellement, et une fois de plus, je vous le demande : mais où va la France… du football ?!
Votre clin d'œil est drôle et sympathique, mais je ne suis Marseillais que de cœur…et très content de vivre à Paris aussi !
« Même si je ne vois pas beaucoup de cinéma contemporain, j'ai tout de même l'impression que les histoires contées sont en train de se compliquer de façon invraisemblable. »
Hum, ça ne date pas d'hier, il me semble ! Il y a une tradition de complexité dans le noir qui remonte à Raymond Chandler et qui a fait beaucoup de petits depuis. J'aime bien l'intrigue de ce Serpent, justement, qui fait appel à de solides clichés mais les utilise efficacement. Aussi, il s'agit moins des traumatismes de l'enfance que de là où tout a commencé, 25 ans plus tôt – et où tout vient finir, assez logiquement. J'aurais peut-être aimé qu'on m'illustre cet épisode initial plutôt que de le faire seulement raconter par le personnage d'Yvan Attal (vu qu'au cinéma, on veut souvent voir les choses). Il faut dire aussi que plus le film progresse, plus on retombe dans du connu, pour finir sur une confrontation de sentiers battus quoique bien faite. Mais comme suspense, ce Serpent est assez efficace, même si je trouve (en gros) la première heure plus prenante que la seconde. Cette mise en place du piège diabolique qui se referme sur le malheureux photographe m'a rappelé certains Boileau-Narcejac angoissants; et le thème du faux coupable cher à Hitchcock fait toujours son petit effet. La meilleure part du film reste quand même l'interprétation des deux excellents protagonistes au jeu très bien accordé, avec en renfort Pierre Richard assez surprenant dans un registre dramatique.
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