Forum - Les Marx au grand magasin - Poilant...
Accueil
Forum : Les Marx au grand magasin

Sujet : Poilant...


De vincentp, le 10 janvier 2008 à 21:53
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Quelques petits défauts certes… Mais quelle réussite artistique ! Un des sommets du cinéma burlesque (avec une de mes séquences préférées : celle de la poursuite à bicyclette dans le grand magasin), accessible à tout public.


Répondre

De Impétueux, le 27 juin 2012 à 10:22
Note du film : 3/6

Je gardais un souvenir sympathique de quelques films des Marx Brothers vus il y a longtemps, qui me semblaient incomparablement plus drôles que les pitreries muettes des Mack Sennett, Harold Lloyd ou Charlot, qui, dès que j'ai dépassé ma huitième année, ne m'ont pas arraché un sourire. Au moins, chez les trois (ou quatre) frères, il y avait des dialogues, dont je me souvenais que plusieurs morceaux de bravoure m'avaient paru délicieux.

Les Marx au grand magasin s'achète pour une bouchée de pain et je me suis laissé faire paresseusement. L'édition est bonne, image et son, bien que les lyrics, qui ne sont pas rares, ne soient pas sous-titrés. J'ai regardé le film en version originale, me posant la question existentielle de la meilleure façon d'apprécier la turbulence verbale de Groucho (beaucoup) et de Chico (un peu) : est-ce que les sous-titres parviennent à traduire convenablement les jeux de mots et les inventions farfelues qui foisonnent ? est-ce que la version française ne trahira pas le bourdonnement logorrhéique qui fait un des charmes du genre ? Problème difficile à résoudre !

Ce qui est appréciable, c'est le cynisme de bon aloi, qui n'est pas si fréquent que ça dans les films comiques, trop souvent consensuels : on n'hésite pas à prévoir des assassinats, à rémunérer de vrais tueurs à gages, à convoiter des magots. Il y a aussi des séquences assez bluffantes d'inventivité, comme la transformation de la pouilleuse chambre où végètent Groucho et Harpo en bureau de détective privé suroccupé. La poursuite finale, dans un grand magasin qui semble alors un vaste terrain de jeu déroutant est aussi très réussie, avec des idées très drôles (la tige des luminaires traitée comme des lianes pour Tarzan, les patins à roulettes…).

Mais enfin tout cela est un peu vide et il y a bien des facilités, par exemple les aventures lourdingues de la famille nombreuse italienne. L'intrigue est insignifiante, les interventions du chanteur de charme Tommy Rogers (Tony Martin) difficilement supportables…

Surtout – mais je suis conscient que cette critique porte en elle-même sa propre contradiction -, les Marx Brothers ont le défaut d'être trois et ce trio est archidominé par le seul personnage de Groucho, les deux autres côtés de ce triangle étant soit insignifiant (Chico), soit exaspérant (Harpo).

Je ne suis pas très amateur de ce cinéma burlesque, à dire le vrai et chacune de mes visions me conforte dans cette appréciation. Mais dans le genre, je trouve que Hellzapoppin est plutôt beaucoup mieux…

Ah ! Un point de détail : je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse accoler, dans le même billet, les deux qualificatifs de chef-d'œuvre et de poilant


Répondre

De vincentp, le 1er juillet 2012 à 22:02
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Ah, et c'est moi qui suis visé ? Tenteriez-vous une provocation pour me détourner de mes analyses scientifiques actuelles, notamment concernant le cinéma agité de Johnnie To ? Seriez-vous à la recherche du temps passé, de votre partenaire épistolaire préféré, quand nous combattions à coup d'arguments décisifs, pour la réputation de Le silence de la mer ou autres films du suisse Godard, de Antonioni ou Powell (que vous avez qualifié respectivement de "enquiquineur" et "farceur" )?

Concernant ce présent long-métrage, il faut simplement avoir la psychologie qui permet d'apprécier l'humour non-sensique et bouffon des Marx brothers, et du cinéma burlesque en général. Dans ce genre, ce film est une réussite, régulièrement diffusé par Patrick Brion dans son cinéma de minuit (j'avais 13 ou 14 ans quand j'ai découvert ce chef d'oeuvre, par le ciné-club concurrent et presque aussi nocturne de Claude-Jean Philippe). A propos des Brothers, les propos de Leo McCarey qui les a dirigé dans La soupe au canard : "il faut mieux payer pour voir les Marx brothers au cinéma, que de les avoir sur un plateau !". En effet, ils étaient totalement indisciplinés, et quittaient le plateau à leur convenance… Mais on s'en serait douté!

Moi, les Marx brothers me font beaucoup rire, tout particulièrement Harpo et ses enfantillages, sa poire klaxon, sa musette à surprises, et ses suggestions imagées de calembour !


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0020 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter