Je n'ai pas vu le film et la promo ne m'incite pas vraiment à y aller. Mais là n'est pas le problème. Je voulais simplement dire mon inquiétude devant cette promo qui renvoie aux déclarations irresponsables des sixties sur les effets du LSD. Le réalisateur et sa vedette passent leurs interviews à vanter leur expérience chamanique, la puissance des champignons hallucinogènes, le changement opéré dans leurs vies, etc. Vu leur impact médiatique, leur taux d'exposition, je trouve ça légèrement irresponsable. Ainsi, pour évoluer dans sa vie, pour mûrir, il faut se doper ? Je ne pense qu'ils aient voulu réellement dire ça, mais en schématisant, ça peut aussi être la conclusion de toutes ces interviews répétées ad nauseam.

Je vois mal le rapport de tout cela avec la BD de Giraud, avec le western ou même avec le cinéma. Chacun son expérience de la vie, pas besoin d'en faire étalage partout, surtout quand on s'adresse à un public jeune et influençable.

Vous avez raison sur un point : vous n'avez pas vu le film. Point de LSD dans ce long métrage. Point de dopage forcé. Point de champignon hallucilogène. Mais un élixir intemporel qui est la clef du film. Il s'agit d'effleurer le temps du rêve, le temps d'un long plan séquence, d'un voyage intérieur, comme peuvent encore l'offrir dans ce monde les cultures chamaniques, indiennes, aborigènes ou africaines fort méconnues et anciennes. Quant au public, il a l'âge qu'il a : il vieillira avec le temps. Comme tout le monde…

La Première Mondiale de "Blueberry" a eu lieu le mardi 3 février 2004 au Forum Grimaldi de Monaco, lors du Salon Imagina 2004.

Tout le monde en est ressorti en parfaite santé. Je vous rassure.

Bien à vous.

Marc, Agora French Club

Merci de me rassurer… Je crois qu'on s'est mal compris. Je ne parlais absolument pas du film, puisque comme vous me le rappelez, je ne l'ai pas vu. Je parlais simplement de la promotion faite par ses créateurs. Peace on Earth et bon week-end.

Je suis très, très, très méfiant vis à vis de ce film. Fan de la BD, amateur de western, j'ai du mal à faire coïncider Mike S. Blueberry, les grands espaces de l'Ouest avec Vincent Cassel et le réalisateur de "Dobermann". Quant au trip chamanique, les bras m'en tombent un peu…

Il y avait vraiment matière à utiliser les albums pour une saga grandiose, entre fresque historique, feuilleton à la Dumas et spaghetti western (ce qu'est la BD) et à créer un vrai héros de cinéma. Les responsables de ce film ont fait un autre choix. Ceci dit, on semble si loin de l'oeuvre originelle, que rien n'empêche une future adaptation plus fidèle. On a échappé à "Corto Maltese" avec… Christophe Lambert. C'est déjà une consolation !

Au fait le public a-t-il suivi "Blueberry" ?

Tant d'ignorance est navrante !Confondre toxicomanie et experience spirituelle chamanique! mais l'auteur de ce message prend également un tissu de calomnies infondées pour une critique d'art sans doute !!

Plus ça va, plus je pense que je vais finir par essayer ce film. Quel que soit le point cardinal sous lequel je hume le vent au sujet de ce Blueberry, ça sent la catastrophe. Et comme ça rigole vraiment peu au cinéma de nos jours, j'ai pensé qu'un peu d'humour involontaire me ferait le plus grand bien. Certes, il pourrait en aller autrement – je découvrirai un film tragiquement incompris, je sortirai là subjugué et hurlant au chef-d'oeuvre, etc – mais j'en doute. Même s'il y a Juliette Lewis dedans !

La suite au prochain numéro.

Une déception, mon bon Arca. Le cinéaste confond vitesse et précipitation. La caméra en mouvement donne le tournis. L'intrigue est confuse, grand-guignolesque. Le cadre naturel -mexicain- est très mal exploité. Vraiment dommage, car il y avait matière à produire un film intéressant (un bon sujet, un bon budget, une bonne équipe de tournage).